Conjoncture mensuelle grandes cultures au 1er juillet 2022
Des moissons précoces impactées par la sècheresse et les épisodes orageux
Les récoltes d’été ont débuté précocement la première semaine de juin, avec notamment le blé dur sur le golfe du Lion. L’épisode de fortes chaleurs du mois de mai a précipité la maturité des cultures d’hiver. Fin juin, ce sont près de 70 % des parcelles qui sont ramassées avec des rendements qui seraient inférieurs à la moyenne. Les températures de la fin du printemps et le manque de pluviométrie ont nui au bon remplissage des grains. En conséquence, volumes et poids spécifiques seraient faibles. La qualité devrait cependant être présente (bons taux protéines et de chute de Hagberg, peu de mitadins …). Concernant les récoltes de colza, les grains sont également de petite taille lié au manque d’hygrométrie durant la phase de remplissage du grain entrainant un faible PMG (poids de mille grains). Les volumes par contre seraient supérieurs à la moyenne du fait de la hausse importante des surfaces (+44% par rapport à 2021).
Les semis de printemps ont également souffert de la chaleur et du déficit hydrique, entrainant des pertes à la levée. Les orages et le rafraîchissement du dernier week-end du mois de juin ont permis une assimilation correcte des apports d’intrants. Cependant, localement les orages de grêle ont pu endommager des parcelles entrainant des ressemis, particulièrement dans la partie ouest de la région (Gers, Lot).
Les cotations tournesol rendu Bordeaux s’élèvent à 935 €/tonne au 4 juillet 2022, soit +90% par rapport à l’année précédente mais sont en baisse de 4% par rapport au 4 juin dernier. Le prix du blé tendre rendu Rouen s’élève à 342€/tonne (+68% par rapport à 2021 mais -10% par rapport au 4 juin dernier). La cotation du blé dur rendu Port-La-Nouvelle avec 500 €/tonne augmente de 45% sur un an et varie peu sur le mois de juin (-2%). Le maïs rendu Bordeaux quant à lui équivaut à 300 €/tonne (+45% sur un an).