Conjoncture mensuelle grandes culture au 1er décembre 2025
En Occitanie au 1er décembre, les semis et les récoltes sont quasiment achevés. Sur la quasi-totalité des moissons d’automne les rendements sont mauvais, particulièrement pour les cultures menées en sec. De même, 90% des semis d’hiver seraient réalisés mais retardés par les conditions climatiques contrastées sur le territoire.
Campagne 2025/2026 : vers une quasi stabilité des surfaces en céréales à paille et une nouvelle hausse du colza
Météo et cultures
Une sombre récolte d’automne
En Occitanie, les récoltes sont quasiment achevées au 1er décembre 2025. Sur la partie est de la région elles se sont terminées avec la moisson du riz fin novembre. Pour la quasi-totalité des moissons d’automne les rendements sont mauvais, particulièrement pour les cultures menées en sec. Les deux épisodes caniculaires, intervenus à des étapes clés de la formation des épis et des grains, ainsi que les forts orages localement accompagnés de grêle, ont participé à la diminution de l’expression des potentiels.
Le rendement moyen du tournesol serait de 18 q/ha, soit -11% par rapport à la moyenne quinquennale et -10% par rapport à 2024.
Le maïs grain avec 82 Q/ha serait globalement en dessous de la moyenne (-11% avec une baisse de -32% en sec et -4% en irrigué). Par rapport à 2024, le rendement total serait en baisse de -18% avec une forte baisse en production en sec (-43%) et une diminution de -7% en irrigué.
Malgré les rendements en sorgho déjà mauvais en 2024, la baisse s’accentue en 2025 de -9% et de -17% par rapport à la moyenne.
Seul le soja, avec un rendement moyen global de 24 Q/ha demeure quasi stable par rapport à 2024, campagne toutefois déjà peu favorable toutefois, et inférieure à la moyenne (-9%).
Les conditions de récolte du riz ont été satisfaisantes malgré les disparités de la pression de l’enherbement. Les rendements rizicoles sont supérieurs à la moyenne.
Des conditions favorables aux semis d’automne
Les semis se terminent. Près de 90% de la sole d’hiver est en place au 1er décembre. Le déficit pluviométrique retarde la fin des emblavements sur l’est Audois et le Roussillon alors que l’humidité des sols perturbe les derniers semis sur la partie ouest de l’Occitanie.
Les blés de qualité seraient en diminution (blés améliorants et de force) en faveur des blés meuniers mais avec une évolution entre 2025 et 2026 légèrement à la hausse (+3%) pour l’ensemble.
La sole en blé dur serait stable par rapport à 2025, interrompant la baisse observée ces 2 dernières années, mais resterait inférieure de -20% par rapport à la moyenne quinquennale.
L’augmentation pour la deuxième année consécutive de la sole en colza d’hiver se confirmerait (+13% par rapport à 2025 et +27% par rapport à la moyenne quinquennale) grâce à de bonnes conditions d’implantation et des résultats économiques assez stables.
Point mensuel sur les cotations
Au mois de novembre, la cotation du blé tendre rendu Rouen est à 189 €/tonne. Elle est quasi stable par rapport au mois d’octobre, mais en baisse de -13 % par rapport à 2024 (217 €/tonne) et de -25% par rapport à la moyenne quinquennale (253 €/tonne).
La cotation blé dur rendu Port la Nouvelle au mois de novembre augmente de 3% par rapport au mois d’octobre. Elle baisse de -14% par rapport à 2024 et de -33% par rapport à la moyenne quinquennale (261,50 €/tonne en novembre contre 388 €/tonne pour la moyenne quinquennale et 304 €/tonne en 2025).
Le prix du maïs Fob Atlantique en novembre 2025 est en baisse de -8% par rapport à 2024 (191 €/tonne en 2025 contre 207 €/tonne en 2024) et de -19% par rapport à la moyenne quinquennale. Il augmente de 2% par rapport au mois d’octobre.
La cotation du colza rendu Rouen diminue de -9% au mois de novembre (475 €/tonne) par rapport à l’an dernier (520€/tonne). Elle diminue de -12% par rapport à la moyenne quinquennale (537 €/tonne) et augmente de 2% par rapport au mois d’octobre.
Le prix du tournesol rendu Bordeaux en novembre 2025 est en hausse de 11% par rapport au mois d’octobre. Il est stable par rapport à 2024 (553 €/tonne) et augmente de 4% par rapport à la moyenne quinquennale (533 €/tonne).
NB : les cours et les variations sont estimés en euros courant