Conjoncture mensuelle grandes cultures au 1er septembre 2025

Entre épisodes de grêle, vagues de canicule répétées , et pluies perturbatrices, les cultures d’été ont subi des stress hydriques et thermiques. Ces conditions auront des répercussions variables selon les stades de développement des plantes sur les rendements des récoltes d’automne .

Météo et cultures

Des rendements en forte baisse

Les récoltes des cultures d’été, entamées autour du 15 août, peinent à avancer en raison des intempéries. Les premiers bilans s’annoncent décevants.
En tournesol, les rendements seraient en dessous de la moyenne. Les parcelles les plus impactées sont celles semées tardivement et celles en floraison lors des pics de chaleur.
En maïs sec, avec une moyenne régionale estimée à 48 qx/ha, la baisse est importante, soit -43 % par rapport à 2024 et -37% par rapport à la moyenne quinquennale. Les zones d’altitude, encore en attente de moissons, pourraient offrir un léger répit, mais les perspectives restent pessimistes.

Les récoltes de soja et de sorgho n’ont pas encore débuté. Si le soja devrait s’inscrire dans la moyenne, le sorgho, lui, affiche une baisse estimée de 9 % par rapport à la normale.

La collecte de maïs semence a démarré à la mi-août, mais les rendements restent hétérogènes selon les secteurs. Il est encore trop tôt pour mesurer l’impact des canicules sur la fécondation et le poids de mille grains, mais les premiers retours laissent planer un doute sur l’atteinte des objectifs de rendement.

Contrairement à d’autres années, aucune alerte parasitaire ou sanitaire n’a été signalée, un point positif dans un contexte par ailleurs difficile.

Les pluies de fin août permettent une amélioration de la fin de cycle pour certaines cultures et une préparation optimale des semis de colza. Cependant, elles retardent aussi les récoltes, déjà mises à mal par les aléas estivaux.
Les prochaines semaines seront déterminantes pour les récoltes et pour préparer au mieux prochaine campagne.

Riz : une maturation avancée, mais des risques persistants

Grâce aux fortes températures estivales, les parcelles de riz affichent une avance de 7 à 10 jours par rapport à 2024. Cependant, un problème d’approvisionnement en eau douce a touché surtout le sud de la Camargue, avec des remontées salines liées au faible débit du Rhône. La salinité à la floraison pourrait entraîner de la stérilité, un impact qui ne sera évalué qu’à la récolte, prévue cet automne.
Les orages de mi-août n’ont pas endommagé les parcelles, mais la crainte des épisodes cévenols reste vive, en fonction des conditions pluviométriques à venir. Certains riziculteurs ont d’ores et déjà écoulé des parcelles par précaution, redoutant des excès d’eau.

Point mensuel sur les cotations

Au mois d’août, la cotation du blé tendre rendu Rouen baisse de -1% depuis le mois de juillet, de -6% par rapport à 2024 et de -18% par rapport à la moyenne quinquennale.
La cotation blé dur rendu Port la Nouvelle au mois d’août augmente de +3% par rapport à 2024 et baisse de -18% par rapport à la moyenne quinquennale (342 €/tonne contre 279 €/tonne en août 2025).
Le prix du maïs Fob Atlantique en août 2025 est en baisse de -5% par rapport à 2024 (195 €/tonne en 2025 contre 204 €/tonne en 2024) et baisse de -1% par rapport au mois de juillet. Il creuse encore sont écart à la moyenne quinquennale (-21%).
La cotation du colza rendu Rouen augmente légèrement de +1% au mois d’août par rapport à l’an dernier. Elle diminue de -6% par rapport à la moyenne quinquennale et de -1% par rapport au mois de juillet.
Le prix du tournesol rendu Bordeaux en août 2025 est en hausse de +3% par rapport à 2024 (464 €/tonne en 2024 contre 480 €/tonne en 2025) et reste stable par rapport à la moyenne quinquennale (479€/t).

NB : les cours et les variations sont estimés en euros courant

Point mensuel sur la collecte


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