Conjoncture mensuelle grandes cultures au 1er mai 2025
Les semis de printemps ont démarré
Météo et cultures
Semis des cultures d’été et conditions humides
Les semis de maïs, débutés en mars, ont été interrompus par des épisodes pluvieux à compter de la deuxième décade du mois d’avril. Ils ont repris à la fin du mois et 80 à 90% de la sole prévue est implantée au 1er mai. Les sols de boulbènes sont un peu moins avancés (60%). 45 % des parcelles semées sont au stade levée (source Céréobs_FranceAgrimer). En revanche, seulement 20 à 40% des parcelles de tournesol sont en place alors que les ensemencements n’ont pas débuté pour le soja et le sorgho (sols humides et températures trop fraîches). Les semis de maïs semence ont débuté la dernière semaine du mois d’avril. Pour les parcelles en place, les ravageurs (limaces, oiseaux) sont d’autant plus présents que les températures fraîches ont ralenti la pousse.
Par rapport à 2024, la surface en maïs grain serait en hausse de 5%, celles de tournesol et de sorgho respectivement en baisse de -7% et -46%. Pour rappel, en 2024, la sole en sorgho avait fortement augmenté passant de 21 000 à 39 000 has en Occitanie (+79%). De plus, le contexte climatique et la pression des ravageurs de la dernière campagne n’ont pas été favorables à cette culture. La superficie en sorgho serait légèrement plus faible qu’en 2023. La surface de soja serait quasiment stable par rapport aux derniers semis (34 632 hectares, soit -1%). La surface de maïs semence en Occitanie passerait de 17 765 hectares en 2024 à 16 900 en 2025 (soit une baisse de -5%), les emblavements ont débuté la dernière semaine d’avril. Sur les semis des cultures du mois d’avril, des re-semis plus ou moins importants sont prévus selon les secteurs et en fonction de la qualité des levées.
Des conditions globalement favorables pour les cultures d’hiver
Les céréales à paille présenteraient de beaux potentiels sur l’ouest de la région où se situent la majorité de la superficie régionale en céréales. Le climat humide a souvent retardé les interventions et en particulier la protection fongicide. On observe la présence de maladies : rouille jaune sur les variétés sensibles, de la rouille brune. Des attaques d’helminthosporiose sont à craindre sur les parcelles n’ayant pas pu être traitées avant le 10 avril. Les parcelles les plus avancées ont atteint le stade épiaison (60% de la sole est au stade épiaison semaine 17 ; 95% au stade deux nœuds _ Source Cereobs_FranceAgrimer).
Les parcelles de colza au 1er mai défleurissent. Il n’y a pas de pression ravageurs ou sanitaire particulière. Les potentiels sont à ce jour moyens.
En zone méditerranéenne, les blés durs vont du stade épiaison à floraison, ils présenteraient de beaux potentiels. La pression sanitaire reste importante sur le golfe du Lion : septoriose, rouille brune et oïdium. Les apports azotés ont été faits et bien valorisés grâce aux conditions climatiques printanières. Par contre, les excès d’eau ont impacté les cultures en Camargue. Le désherbage y a été compliqué, certaines parcelles ont été retournées.
Riz en Camargue, un début de campagne compliqué
En raison de l’abondance des pluies, la préparation des sols et la réalisation des faux semis n’ont pas été effectuées car les sols sont trop humides. La pression des adventices sera d’autant plus importante. Le début de campagne est déjà handicapant pour la gestion des adventices dans un contexte où il existe des impasses techniques phytosanitaires pour le désherbage des parcelles rizicoles
Quelques semis ont été réalisés sans submersion en raison des conditions humides. La majorité des semis commenceraient la première semaine du mois de mai. La surface en riz augmenterait à minima de 200 ha.
Point mensuel sur les cotations
Au mois d’avril, la cotation du blé tendre rendu Rouen baisse de 4% par rapport au mois de mars et de 16% par rapport à la moyenne quinquennale mais elle est supérieure de 6% par rapport à 2024.
La cotation du blé dur rendu Port-la-nouvelle baisse de -3% par rapport au mois dernier, elle reste inférieure à la moyenne du prix d’avril 2024, passant de 312 €/t à 293 €/t (-6%), et à la moyenne quinquennale (-14%).
Le prix du maïs Fob Atlantique en avril 2025 est en hausse de 5% par rapport à 2024 (204 €/tonne en 2025 contre 193 €/tonne) et baisse de 3% par rapport au mois de mars. Il creuse sont écart à la moyenne quinquennale (-14%).
La cotation du colza rendu Rouen augmente de 11% au mois d’avril par rapport à l’an dernier. Elle baisse de 10% par rapport à la moyenne quinquennale mais reste stable par rapport au mois de mars.
Le prix du tournesol rendu Bordeaux en avril 2025 est en hausse de 11% par rapport à 2024 (412 €/tonne en 2024 contre 457 €/tonne) et en baisse de 9% par rapport à la moyenne quinquennale (502 €/t).
NB : les cours et les variations sont estimés en euros courants.