Suivi de la conjoncture légumes - Articles 2023 à 2020
Articles de conjoncture publiés sur le site de la DRAAF pour les différentes cultures légumières suivies entre 2023 et 2020. Ne figurent dans cette rubrique que les articles de suivi en cours de campagne (hors bilans annuels).
Conjoncture melon au 1er novembre 2024
Les pics de production entre les 3 bassins producteurs nationaux s’espacent légèrement et la crainte d’une saturation du marché se fait moins forte qu’en début de période. Le bassin Sud-Est atteint son pic de production fin juillet (semaine 30) alors que le bassin Sud-Ouest, retardé par une météo capricieuse, prend le relais début août (semaine 34). La production du bassin Centre-Ouest se positionne entre les deux.
Le passage d’un bassin à l’autre s’accompagne d’une offre déficitaire qui dynamise le marché, le tout boosté par la consommation liée aux fortes chaleurs du mois d’août. Le marché est très actif et absorbe facilement les volumes produits. La semaine 34 marque un tournant au niveau des températures qui deviennent plus fraiches la nuit, et ralentissent les rendements déjà faibles. La production du bassin Sud-Est baisse progressivement tandis que les bassins Sud-Ouest et Centre-Ouest atteignent leur vitesse de croisière.
La qualité gustative reste au rendez-vous avec un très bon apport en sucre. Les petits et les gros calibres sont majoritaires.
Les récoltes restent très hétérogènes d’une melonnière à l’autre. Les rendements se confirment en deçà des espérances.
Au niveau économique une guerre des prix dans la grande distribution s’amorce dès la semaine 30. Les cours se raffermissent en raison du creux de production annoncé dès le mois de juin lié au tuilage de la production sous serres et de celle en plein air. Le RNM de Perpignan enregistre des prix au-dessus de la moyenne de ces 5 dernières années durant les semaines 31, 32 et 33. Mi-août le marché a du mal à absorber les volumes produits en raison d’une météo moins favorable à la consommation et les cours s’érodent.
Dans ce contexte, au 1er novembre 2024 en comparaison à l’année 2023, les estimations de production et de surface établies par le Service régional de l’information statistique, économique et territoriale de la Draaf Occitanie s’établissent à hauteur de 133 701 t (-5%) pour 5 648 ha (+1.8%) soit un rendement de 23.6 t/ha (-7%).
Bassin Languedoc Roussillon :
La dernière enquête de l’année affine les valeurs des surfaces mises en productions à 61 ha en sous serres (-27% sur le Gard et l’Hérault) et 3 130 ha pour le plein air (+153 ha répartis sur le Gard +96 ha et l’Hérault +57 ha). La mauvaise météo de printemps amplifie les estimations du mois de juin pour tendre vers une production estimée en baisse de -4% à 76 771 t, qui touche plus particulièrement le Gard. Dans ces conditions les rendements du bassin chutent de 2.5 t/ha pour s’établir à 23.8 t/ha (-8%). La production est jugée moyenne à faible par la profession avec des prix de vente trop bas.
Bassin Midi Pyrénées :
L’estimation des surfaces plein air estimée initialement en progression s’établit finalement à 2431 ha (-2%). La météo peu favorable durant la campagne (humidité et froid), entraine un manque de fleurs qui se répercute sur la récolte pour atteindre 56 930 t (-6%). Les rendements s’établissent à 23.4 t/ha (-4%). La production est qualifiée de faible par la profession qui rapporte des difficultés de plantation ainsi que des prix pratiqués trop bas.
Conjoncture concombre au 1er septembre 2024
En Occitanie, le retour du beau temps et la hausse des températures attisent la consommation dès la mi-juillet. Les volumes augmentent pour un pic de production début août (semaines 32 et 33). Le commerce est fluide et animé. L’offre reste limitée en raison d’une météo défavorable à la production dans le nord de la France. Le RNM de Perpignan enregistre une embellie des cours dès la semaine 19. Depuis cette période les cours sont fermes et bien orientés (au-dessus de la moyenne de ces 5 dernières années). L’offre et la demande progressent dans une même proportion et l’équilibre commercial reste maintenu.
Les conditions météo permettent de lisser la production et d’éviter les à-coups. Les fortes chaleurs de fin juillet et début août perturbent toutefois légèrement la production. Les prévisions de récolte se situent donc en léger repli par rapport à 2023 à hauteur de -1%. Économiquement, cela est largement compensé par la tenue des cours.
Sur un plan économique, 2024 marque une année favorable pour les producteurs de concombres en Occitanie. Certains opérateurs prévoient même de prolonger la production au-delà de la semaine 42.
Conjoncture melon au 1er juillet 2024
La production 2024 de melons en Occitanie est fortement impactée par une météo capricieuse avec un début de printemps très chaud suivi par un contexte météo alternant la pluie, nuits fraiches et manque de soleil. Les melonnières plein air ont pris du retard et le pic de production reste difficile à estimer sur toute la région. La transition entre melon de serre et de plein champ est marquée par une situation de pénurie du melon français sur les semaines 24 et 25 (mi-juin). La pleine production est attendue courant juillet. Côté international la campagne Marocaine est terminée et celle d’Espagne touche à sa fin laissant le marché national libre de toute concurrence. Dans ce contexte, au 1er Juillet, les estimations de production et de surface établies par le Service régional de l’information statistique, économique et territoriale de la Draaf Occitanie restent relativement stables par rapport à l’année dernière à hauteur de 138 500 t (-1.5%) pour 5 682 ha (+2.8%).
Bassin Languedoc Roussillon :
Les estimations de surface s’établissent à 67 ha sous serres (-19% concentrés sur le Gard et l’Hérault) et 3 068 ha pour le plein air (+91 ha entre l’Aude, le Gard et l’Hérault compensant le léger retrait des Pyrénées Orientales). La météo peu favorable (trop d’eau, froid, grisaille du mois de mai) engendre une production estimée à 78 300 t (-1.8%) en raison de nombreuses coulures et d’une pollinisation perturbée. La production est jugée moyenne par les professionnels avec un rendement du bassin qui s’oriente vers 24 t/ha, en baisse de 2 t/ha par rapport à l’année précédente.
Bassin Midi Pyrénées :
Les estimations de surface plein air s’établissent à 2547 ha (+60 ha principalement répartis sur le Gers et la Haute Garonne). La météo peu favorable qui a touché le bassin conduit à une prévision de production plein air autour de 60 130 t (-1.2%). Les professionnels la juge moyenne avec un rendement de 23,6 t/ha très légèrement inférieur à l’année précédente.
Conjoncture concombre au 1er juin 2024
L’évolution des surfaces développées en Occitanie semble avoir atteint un palier et reste stable après 3 années de légère augmentation. Les mises en production sont conformes à l’année précédente (en semaine 4 pour les serres chauffées et semaine 9 pour les serres ambiantes). Seule la météo capricieuse a fait craindre un temps des difficultés (manque de lumière, temps maussade) sur le début de campagne. Les cultures présentent très peu de coulures ce qui laisse présager un meilleur rendement qu’en 2023. Toutefois, la prudence reste de mise, le concombre étant un produit très dépendant de la météo que ce soit pour sa production ou pour sa consommation.
Une vague de chaleur sans précédant pour un début d’année a profité à la production espagnole. Le RNM de Perpignan nous rapporte une arrivée en masse précoce sur le marché national en février et mars (volume supérieur à la moyenne des 5 dernières années ). Depuis cette période, une diminution progressive des imports espagnols suivant le cycle habituel se produit. La production française se renforce et l’effet de cisaillement des courbes se produit en semaine 9 (croisement entre la courbe ascendante de la production française et celle descendante des imports espagnols).
Les prix constatés sont tirés vers le bas par les volumes d’imports puis une météo nationale fluctuante peu favorable à la consommation qui impose de nombreuses opérations promotionnelles afin d’absorber les stocks.
Sur les marchés de gros nationaux (Nantes, Rungis, Lille) le concombre français se négocie ces dernières semaines à un niveau légèrement supérieur à 2023 pour la même période. La concurrence internationale se fait sentir (Allemagne, Pays-Bas et Belgique)
Conjoncture tomate et courgette au 1er novembre 2023
COURGETTE
Une baisse de production multifactorielle
Les surfaces de courgette seraient en baisse de près de 4% en serre et de près de 9% en plein air par rapport à 2022. La campagne 2023 a été marquée par des conditions climatiques défavorables (pluviométrie du printemps, fortes amplitudes de températures, sécheresse estivale) auxquelles se sont rajoutées des attaques du virus et de punaises. Ces éléments qui ont affecté les rendements ont localement été amplifiés par des restrictions de prélèvements d’eau. La baisse de production attendue serait de 7 % sur la campagne. Les producteurs se plaignent des difficultés à trouver de la main d’œuvre. Côté marché, l’été a commencé avec une demande peu élevée face aux volumes et des cours bas. Le pic de production intervient en juillet et il faudra attendre la fin du mois de juillet, pour que les cours se raffermissent avec des volumes qui diminuent. Sur le mois d’aout le contexte commercial s’améliore avec des ventes qui reprennent à des prix corrects. La campagne se termine fin septembre. A la mi-octobre, les imports de courgette commencent à augmenter à St Charles même s’ils sont encore limités.
TOMATE
Une production proche de la moyenne
Sur le bassin Languedoc Roussillon, la campagne 2023 se terminerait avec une hausse des surfaces de 9%, marquée cependant par une stagnation des surfaces sous serre. C’est une année de production moyenne. Le développement des maladies est limité grâce à la chaleur, mais un peu de mildiou est toutefois constaté en production plein air à cause des pluies printanières. A contrario, les fortes chaleurs et le manque d’eau (accentué par les arrêtés préfectoraux de limitation des prélèvements d’eau à usage agricole) ont entraîné sous abris des brûlures causant des pertes de fleurs. Les attaques de la mineuse de la tomate et le ravageur tuta absoluta ont également causé des pertes de rendement. C’est une campagne très favorable à la production plein air (+44% par rapport à 2022, dont la production dédiée à la tomate pour l’industrie), par rapport au sous serre où la production serait en baisse de près de 7 % par rapport à l’année dernière. La campagne a commencé un peu tard par rapport à d’habitude et jusqu’à pâques, le marché est resté défavorable. Sur l’été, la météo a été défavorable : il y a peu de tomates mais ce produit climato-dépendant ne se vend pas. Le produit a été déclaré en crise conjoncturelle par le réseau des nouvelles des marchés en juillet, en début et en fin de mois. Sur la fin du mois d’aout et la rentrée, le commerce est satisfaisant avec des échanges de beaux produits. La campagne de cotation s’est terminée début octobre, dans un bon contexte.
A la mi-octobre, la tomate espagnole progresse à St Charles mais est fortement concurrencée par la tomate marocaine qui accentue sa présence
Conjoncture Melon au 1er Novembre 2023
La production 2023 du melon en Occitane atteint 141 800 t (+1.5 %) notamment grâce à une progression de +2.4 % du bassin Languedoc Roussillon (80 700 t) et plus modestement +0.4 % du bassin Midi Pyrénées (61 100 t).
Bassin Languedoc Roussillon
Le début de campagne 2023 incertain du bassin Languedoc Roussillon (pluies, pourritures, mildiou) laisse place à un retournement de tendance favorable en fin de saison. Les fortes températures qui ont suivi ont agi sur les rendements 26 t/ha (+4.2 %) pour la culture en plein air et au final permis d’atteindre une production de 77 500 t (+2,37 %) qualifiée de bonne par les producteurs. La production sous serre reste stable à 3 200 t. Les surfaces globales se positionnent à 3 059 ha. Au niveau économique la crise conjoncturelle durant tout le mois d’août a mis à mal les recettes. La rentabilité économique est réalisée en début et en fin de campagne.
Bassin Midi Pyrénées
Le froid, la grêle et les pluies de début de campagne ont laissé place à une météo propice à la culture. Le bassin Midi Pyrénées voit son rendement atteindre 24 t/ha (+1,5 %) pour la culture en plein air. La production reste stable à 61 100 t (+0,4 %). Les surfaces se stabilisent à 2 486 ha (-1.6 %). Durant le mois d’août certaines parcelles n’ont pas été ramassées en raison de prix trop bas (crise conjoncturelle pendant 30 jours).
Conjoncture Concombre au 1er Septembre 2023
2023 est qualifiée de bonne année par les producteurs d’Occitanie avec des conditions climatiques favorables au développement du concombre. Les difficultés hydriques (crise sécheresse) de début de saison dans les Pyrénées Orientales n’ont pas eu de répercussion sur la production du principal département producteur. Seules les fortes chaleurs caniculaires ont limité les volumes produits. Malgré une légère augmentation des surfaces en Occitanie la production finale est estimée proche de 2022 qui était déjà une bonne année. En Occitanie la production s’écoule bien avec une demande légèrement supérieure à l’offre.
Sur le plan économique le constat est moins favorable. La concurrence extérieure (Hollande, Belgique) a entamé les marges et à aucun moment les cours n’ont dépassé ceux de l’année précédente. La météo estivale qui agit comme "booster" de consommation a été changeante sur la majeure partie Nord de l’hexagone et a eu tendance à tirer les prix vers le bas au niveau national pour permettre l’écoulement de la production.
Pour en savoir plus, consultez la publication nationale sur la production du concombre
Conjoncture Melon au 1er Juillet 2023
Bassin Languedoc Roussillon :
Les surfaces sont estimées en baisse par rapport à 2022 de -3% pour la culture plein air et de -6% pour la culture sous serre. La surface globale du bassin concernée par la culture du melon s’établirait légèrement au dessous de 3 000 ha. Les températures élevées et les orages fréquents en début de saison entrainent un ralentissement de la production ainsi qu’une forte pression du mildiou et de la pourriture sur les départements de l’Hérault et du Gard. La grêle touche le Gard de façon hétérogène. La production du bassin Languedoc Roussillon s’en ressent et accuserait à son tour -22% pour le plein air et -25% pour le sous serre. Le ramassage est rendu difficile en raison de la boue. La production du bassin est qualifiée de moyenne par la profession et s’orienterait vers 61 000 t. Le marché bascule sur l’origine française avec un possible creux entre la production sous serre et la production plein air lié à la météo qui retarde la maturité des cultures.
Bassin Midi Pyrénées :
Les surfaces sont estimées en régression de -3% pour la culture plein air et de -14% pour la culture sous serre. La surface globale du bassin concerné par la culture du melon s’établirait légèrement au dessous de 2 500 ha. La production est très hétérogène et est estimée en baisse de -6% pour le plein air et -14% pour le sous serre. Les intempéries de début de saison (pluie et grêle) ont retardé et dégradé l’état sanitaire des melonnières en réduisant le nombre de fruits. La production du bassin Midi Pyrénées est qualifiée de moyenne par la profession et devrait s’approcher de 57 000 t.
Pour en savoir plus, consultez la publication nationale sur la production du melon
Conjoncture tomate et courgette au 1er juin 2023
Situation régionale au regard de la sécheresse
Au 1er juin 2023, le Gard (La Cèze, le Gardon, la Vidourle) et les Pyrénées-Orientales (bassin versant de l’Agly – dont partie sud de l’Aude) sont en situation de crise avec des restrictions de prélèvements d’eau à usages agricoles. Ces limitations courent depuis le 9 mai pour les Pyrénées-Orientales et le 30 mai pour le Gard à hauteur de 30 à 80% selon la zone et type de prélèvement concerné. Le reste du bassin Languedoc-Roussillon est au mieux en situation de vigilance.
Situation de la tomate sur le bassin Languedoc-Roussillon au 1er Juin
Au 1er juin, on estime une baisse des surfaces en tomates sous serre de près de 5% par rapport à la campagne dernière. Les surfaces en plein air sont quant à elles estimées en augmentation (+7%). Globalement, les surfaces régionales seraient quasi stables avec 295 hectares. Des retards de plantation ont entrainé une arrivée décalée de 3 semaines des volumes, à une période favorable à la consommation. Les productions se développent et s’échangent sur un marché équilibré (rendements contenus et stocks maitrisés). Au 1er juin les cotations tomate grappe restent stables, le prix des tomates anciennes commence à monter car les volumes sont encore insuffisants. Début juin, les volumes se développent face à une demande présente et soutenue.
Les surfaces en tomates plein air à destination de l’industrie resteraient stables par rapport à l’an dernier, autour de 290 hectares, malgré une modification de la zone de production. Les plantations sont toujours en cours. Sur l’est du bassin Languedoc-Roussillon, 20 ha ont déjà subi des impacts liés à la grêle (dont 10 assez importants). Les coûts de production restent élevés. Plus de 20 000 tonnes sont attendues.
La part des surfaces sous label bio est en nette diminution cette campagne après une année 2022 de forte production.
Situation de la courgette sur le bassin Languedoc-Roussillon au 1er Juin
La campagne débute la semaine de pâques. Les surfaces seraient stables par rapport à l’année dernière et resteraient autour de 900 hectares, majoritairement dans le Gard. La difficulté pour trouver des surfaces agricoles et saines sur l’est de la région rend difficile le développement des surfaces. Les acteurs de la filière anticipent toutefois une hausse de la production si le marché est favorable (rotation supplémentaire, nouveaux producteurs). Le volume produit sur la région devrait approcher 34,5 millions de tonnes.
Dès le début de campagne, à la deuxième semaine d’avril, les productions arrivent sur le marché avec des volumes importants et de la bonne qualité. Puis, au printemps, les orages et la grêle ont amoindri la qualité des produits, ainsi que la disponibilité. Fin mai, l’offre se réajuste à la demande avec une production adaptée à la demande.
Conjoncture Concombre au 1er Juin 2023
Les Pyrénées Orientales représentent 80% de la production Occitane, 60% des surfaces y sont cultivées hors sol et sont donc très dépendantes d’une irrigation continue.
La profession fait progresser légèrement les surfaces en visant une production mécaniquement supérieure à celle de l’an passé.
Le Préfet des Pyrénées Orientales a placé le département en situation de "crise sécheresse" à partir du 10/05/2023 jusqu’au 13/06/2023.
Les mesures de restriction d’eau pourraient conduire à l’abandon de surfaces et à une production revue à la baisse.
La chauffe des serres est ralentie voire stoppée pour limiter les coûts (compensée en partie par une météo régionale favorable)
Le pic de production est atteint sur le bassin sud avec un peu d’avance. L’offre est supérieure à la demande et la concurrence européenne est féroce.

source : RNM Occitanie - semaine 19
Pour en savoir plus, consultez la publication nationale
Conjoncture Melon au 1er Novembre 2022
Bassin Midi Pyrénées
La surface globale mise en culture est stable par rapport à 2021. La production 2022 qualifiée de bonne par les exploitants ressort en hausse (+14.5%) par rapport à l’année précédente. La gestion de l’eau a été difficile pour mener à bien les cultures. Économiquement la forte augmentation des prix des intrants et les cours trop bas compensent tout juste les frais engagés.
Bassin Languedoc Roussillon
Les surfaces sous serres ont subi une baisse marquée (-7%) par rapport à 2021 alors que les surfaces en plein air ont légèrement augmenté (+3%) sur la même période. Les fortes pluies du mois d’Août ont interrompu les récoltes, parfois définitivement dans certains terrains inondés. La production 2022 s’en ressent et n’atteint pas les volumes espérés malgré les fortes chaleurs qui ont dopé la production (+4%). La production est qualifiée de moyenne par la profession. Sur le plan économique le prix de vente en fin de campagne compense un peu la forte augmentation des intrants.
Conjoncture légumes au 1er septembre 2022
Concombre :
Au 1er septembre 2022, la production est jugée moyenne par la profession. La canicule du mois d’août a entrainé un important stress des plants avec une baisse des volumes attendus de l’ordre de -10% par rapport aux estimations du mois de mai. Économiquement, la situation est favorable aux producteurs avec une demande toujours supérieure à l’offre dans un contexte de concurrences nationales et européennes inexistantes. Les surfaces développées et la production en Occitanie progressent légèrement pour le sous serre par rapport à 2021 (+ 3 à + 5 %) et sont en léger repli pour le plein air (- 2 à - 3 %). La production sous serre reste largement majoritaire avec environ deux tiers des surfaces développées et 80 % des volumes récoltés.
Tomate :
Au 1er septembre 2022, les voyants sont au vert pour la production : rendements moyens et volumes sont supérieurs à ceux de la campagne 2021.
Les plantations ont néanmoins souffert de stress hydrique et thermique, certaines fleurs sont tombées sans donner de fruit et la vitesse de maturation des fruits a été impactée.
Les surfaces en plein air restent majoritaires (près de 70%) et produisent plus de la moitié des volumes du bassin Languedoc-Roussillon (55%).
Concernant les ventes, la situation est globalement favorable aux producteurs avec des prix globalement au dessus de la moyenne sur la saison, même si les prix ont beaucoup fluctué à cause d’une offre parfois insuffisante et parfois trop importante. Ces prix globalement au dessus de la moyenne doivent être mis en parallèle avec la forte hausse de tous les coûts de production qui devrait impacter les revenus des maraichers et les surfaces 2023 sur le bassin.
Conjoncture Melon au 1er Juillet 2022
Les rendements attendus pour le melon sont supérieurs aux moyennes quinquennales dans les deux bassins d’Occitanie, avec une précocité qui place la production française en compétition directe avec les productions espagnoles. En effet, les rendements n’ont pas été impactés par le gel qui a touché le bassin Midi Pyrénées, puisque les plantations qui avaient subi des dégâts ont pu être replantées. De plus, les températures très élevées au mois de juin ont accéléré et concentré les volumes, ce qui a mené à une offre soutenue dès le début de la campagne.
Le marché est particulièrement difficile avec une offre pléthorique des autres bassins et des apports espagnols conséquents.
De plus, les gros calibres sont plus présents et non prisés par les consommateurs. Les prix sont en dessous du seuil de prix anormalement bas et le produit est en crise conjoncturelle (depuis le 20 juin 2022).
Pour en savoir plus, consultez
la publication nationale sur la production de melon
Conjoncture légumes au 1er juin 2022
Un mois de mai estival favorable à l’accroissement des volumes
Courgette
La surface en courgette en Occitanie est quasiment stable par rapport à l’année dernière. Le gel du mois d’avril a ponctuellement impacté les premières plantations de plein champ et quelques repiquages ont été effectués. Malgré les craintes d’un éventuel retard en début de campagne, les fortes chaleurs du mois de mai ont permis aux plantations de retrouver un niveau normal de croissance. Les perspectives de rendement sont même meilleures qu’en 2021 (autour de +5% selon nos premières estimations). A ce jour, il n’y a pas de problèmes phytosanitaires ni parasitaires, si ce n’est la présence ponctuelle de pucerons.
Cependant, la concurrence espagnole est encore bien présente et les producteurs font face à d’importantes augmentations des charges : frais de chauffage des serres, coût des intrants, des emballages et du transport.
Tomate
Pour la campagne 2022, surface et production sont estimées en hausse par rapport à la campagne passée. L’engouement sur les tomates anciennes faiblit un peu pour un retour vers la tomate grappe. Les coûts de production sont élevés du fait d’une explosion des coûts de chauffage et des intrants en général. Les producteurs ont moins chauffé et moins traité que d’habitude, entrainant maladies et baisses de rendement.
Après un début de campagne incertain, le marché est dynamique au mois de mai avec l’arrivée progressive des volumes et une consommation favorisée par les conditions estivales. Face à une demande présente, les cours grimpent et sont, au 31 mai, supérieurs à la moyenne quinquennale.
Concombre
La production s’intensifie à partir de la fin du mois de mai. Au final, la production devrait être plus importante que celle de l’an dernier (+8%). Les superficies développées, quant à elles, sont estimées en légère hausse par rapport à 2021 (+2%), avec une baisse des surfaces en deuxième culture qui devrait être compensée par une poursuite en troisième culture.