Pratiques phytosanitaires en grandes cultures 2014 - Le tournesol - Premiers résultats - Décembre 2017
1/3 des surfaces semées en Occitanie
En 2014, 230 000 ha de tournesol sont semés en Occitanie, soit 1/3 des surfaces cultivées en France. Après le blé, le tournesol est la deuxième grande culture de la région, la majorité des surfaces (88 %) sont localisées en zone Midi-Pyrénées.
Source : Agreste - Statistique agricole annuelle 2014, version définitive
En 2014, un peu plus du tiers des surfaces françaises cultivées en tournesol sont semées en Occitanie. Cette culture reçoit peu de phytosanitaire. Les pratiques phytosanitaires sont stables par rapport à 2011. Le désherbage est la principale préoccupation des agriculteurs pour la conduite de
cette culture.
Sommaire
95 % des surfaces reçoivent un traitement
Une culture qui reçoit peu de phytosanitaires
Herbicide : principal traitement phytosanitaire
Désherbage mécanique après semis, alternative aux herbicides
Faux semis : une alternative au désherbage qui se développe
Un labour tous les 2 ans réalisé à l’implantation du tournesol
Des rendements très stables
Méthodologie et représentativité de l’enquête
95 % des surfaces reçoivent un traitement
Les herbicides occupent le premier poste des traitements phytosanitaires, ils sont appliqués sur l’ensemble des surfaces ayant reçu au moins un traitement. La protection phytosanitaire incluant l’utilisation de semences traitées est pratiquée sur 88 % des surfaces en Occitanie et 90 % en France Les surfaces sans application de traitement sont des surfaces conduites en agriculture biologique. La part des surfaces traitées en Occitanie est semblable à la répartition nationale.
* Dose homologuée : dose maximale autorisée par traitement pour un produit phytosanitaire
sur une culture et pour un organisme cible
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Une culture qui reçoit peu de phytosanitaires
En moyenne 2,5 traitements au champ sont appliqués sur les surfaces de tournesol en 2014, comme en 2011. Les résultats sont quasi identiques à l’échelon national. En moyenne, moins de un traitement hors herbicide est appliqué au champ. La lutte contre les maladies et ravageurs est gérée par le choix de variétés résistantes, et l’utilisation de semences traitées.
Herbicide : principal traitement phytosanitaire
Le désherbage est la préoccupation principale pour la conduite de la culture de tournesol, 46 % des doses homologuées appliquées concernent les herbicides. L’application de fongicides et insecticides au champ est peu pratiquée, seulement 2 % des doses homologuées. L’utilisation de semences traitées supplée les traitements phytosanitaires au champ. Ces dernières sont majoritairement traitées avec un fongicide. Les traitements « autres », principalement des anti-limaces, représentent
16 % des doses homologuées*. Ils sont appliqués sur 43 % des surfaces en zone Midi-Pyrénées, un peu moins en Languedoc-Roussillon, 22 % des surfaces.
Désherbage mécanique après semis, alternative aux herbicides
Le tournesol est une plante sensible à l’envahissement des adventices. Pour limiter les applications d’herbicides, un désherbage mécanique est réalisé après semis. En Occitanie, 1,4 passage mécanique est réalisé en moyenne, sur 16 % des surfaces. Sur les parcelles concernées par ce désherbage mécanique, le nombre moyen de traitement herbicide est sensiblement réduit : 1,53 contre 1,90 sur les surfaces n’ayant pas eu le désherbage mécanique.
Source : Agreste - Enquête pratiques phytosanitaires en grandes cultures 2014
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Faux semis : une alternative au désherbage qui se développe
Le faux semis est une pratique agronomique préventive au désherbage. Afin de limiter le stock semencier du sol, le faux semis favorise la levée des adventices qui sont ensuite détruites avant le semis. Quasiment inexistant en Occitanie en 2011, le faux semis est pratiqué sur 12 % des surfaces en 2014. Au niveau national, 18 % des surfaces sont concernées en 2014 comme en 2011. Le faux-semis est une opération culturale indispensable en agriculture biologique. En 2014, il est pratiqué sur la quasi-totalité des surfaces bio enquêtées, et se développe chez les conventionnels soit 8 % des surfaces concernées en Occitanie et 16 % au niveau national.
Un labour tous les 2 ans réalisé à l’implantation du tournesol
Le labour permet de gérer le développement de la flore adventice, et d’améliorer la qualité d’enracinement du tournesol. Depuis 2006 la pratique du labour est stable. En région Occitanie, le sans labour est plus répandu en zone Midi-Pyrénées (22 % des surfaces sans labour) qu’en Languedoc Roussillon (12 % des surfaces sans labour). Le tournesol rentre en rotation avec des céréales à paille. En 2014, ces dernières représentent 89 % des surfaces de la culture précédemment implantée. En Occitanie, après une céréale à paille, le labour est effectué pour implanter du tournesol sur la moitié des surfaces.
Des rendements très stables
Les rendements restent stables pour la culture de tournesol et sont équivalents
à la moyenne décennale. Les rendements 2014, sont conformes aux objectifs
de rendement fixés par l’agriculteur.
Méthodologie et représentativité de l’enquête
Dans le cadre de l’enquête « Pratiques phytosanitaires sur les grandes cultures 2014 », 225 parcelles de tournesol ont fait l’objet d’un questionnement en Occitanie. Les résultats extrapolés
portent uniquement sur les départements enquêtés. Le terme Occitanie sera toutefois employé du fait de la moindre importance des départements non enquêtés. Les surfaces extrapolées représentent 95 % de la surface régionale cultivées en tournesol en 2014.
valeur | |||||||
Départements enquêtés | |||||||
Nombre de parcelles | |||||||
Répartition des surfaces (%) |
Source : Agreste - Enquête pratiques phytosanitaires en grandes cultures 2014
Pour en savoir plus
Méthodologie de l’enquête
« Pratiques phytosanitaires en grandes cultures 2014 - Principaux résultats », Chiffres et données nationales - Série Agriculture n° 239 octobre 2017