L’Occitanie premier bassin national de production d’ovins viande

L’Occitanie, et plus particulièrement ses départements ruraux et montagneux (Lot, Aveyron, Tarn, Hautes-Pyrénées, Ariège, Lozère), représentent le premier bassin national de production d’ovins viande avec 25 % des exploitations nationales (France métropolitaine). Si on ajoute la région Nouvelle-Aquitaine pour prendre en considération le bassin du Sud-Ouest, il s’agit de 46 % des exploitations ovins viande de métropole. Même si ces élevages sont en recul depuis 10 ans (perte de 22 % des effectifs), la SAU et le cheptel se maintiennent, et la production d’agneaux est en constante augmentation. Les exploitations restent de petite taille et les exploitants ont un âge moyen stable (51,4 ans). Différents paramètres caractérisent cette production occitane comme la montée en estive, le choix de produire sous Label Rouge et le recours à la diversification et aux circuits-courts. Enfin, près de 2 400 exploitations possédant un atelier ovin viande ne sont pas spécialisées. Dans 51 % des cas, un autre atelier animal est prédominant et pour 19 %, il s’agit d’un atelier végétal prédominant. Enfin pour 30 % de ces exploitations, la production s’articule autour de la polyculture et / ou polyélevage.

Différentes spécialisations au sein des exploitations ovines occitanes

Les exploitations ovines spécialisées

L’Occitanie, avec ses 5 070 exploitations ovines spécialisées, est la première région de France devant Nouvelle-Aquitaine qui en possède quant à elle 4 314, et Auvergne- Rhône-Alpes avec 2 278 exploitations. La région Occitanie subit une baisse du nombre d’exploitations ovines entre 2010 et 2020 mais moins importante que le niveau national (- 21 % contre - 30 %). L’Occitanie représente à elle seule près d’un tiers (30 %) des exploitations ovines spécialisées métropolitaines.

En 2020, en Occitanie, elles représentent 8 % des exploitations, contre 12 % en 2010. L’importance de l’élevage ovin se mesure principalement dans le département de l’Aveyron qui en compte le plus grand nombre (1 712 soit 34 % des exploitations ovines régionales), suivi du Tarn avec 634 élevages ovins (soit 13 %). C’est environ 22 % des exploitations d’Aveyron qui sont des exploitations ovines spécialisées, suivi de la Lozère avec 17 % et l’Ariège avec 15 %. La moyenne nationale des départements français est de 9 %.

Les différentes spécialisations

Au sein des exploitations ovines spécialisées, quatre spécialisations dont deux principales peuvent être identifiées : lait et viande. Les exploitations mixtes et les ateliers d’engraissement complètent ce total. Au niveau national, on retrouve trois quarts d’exploitations spécialisées viande, 22 % lait, 2 % d’ateliers d’engraissement et 1 % d’exploitations mixtes.

Figure 1 : Répartition des différentes spécialisations ovines nationales et occitanes en 2020

En Occitanie, on retrouve également ces spécialisations où les élevages spécialisés « viande » dominent moins mais représentent tout de même 3 188 exploitations soit 63 % du total et les élevages spécialisés « lait » avec 1 737 exploitations soit 34 % du total (Cf. figure 1). De manière très minoritaire, on retrouve des exploitations mixtes au nombre de 68 soit 1 % du total et 77 ateliers d’engraissement soit 2 %.

Tableau 1 : Principales caractéristiques des différentes spécialisations ovines d’Occitanie en 2020

Spécialisations

Lait

Viande

Mixte

Engraissement

Nombre d’exploitations 1 737 exploitations 3 188 exploitations 68 exploitations 77 exploitations
Effectif ovins moyen 573 têtes 266 têtes 833 têtes 1 233 têtes
Effectif brebis moyen 387 têtes 174 têtes 543 têtes 0
SAU moyenne 120 ha 71 ha 148 ha 44 ha
PBS moyenne 148 581 € 61 978 € 194 509 € 108 244 €
ETP moyen 2,3 ETP 1,2 ETP 2,7 ETP 1,5 ETP

Champ : Occitanie, exploitations ovines spécialisées. Source : Agreste - Recensement agricole 2020.

Les exploitations ovins viande et ateliers d’engraissement

Dans cette étude, nous nous intéressons plus particulièrement aux élevages d’ovins viande et aux ateliers d’engraissement.

Des effectifs d’exploitations en recul mais un cheptel relativement stable

Au niveau national, en ce qui concerne les exploitations spécialisés ovins viande, la production se concentre sur le quart Ouest (Occitanie et Nouvel le-Aquitaine) avec respectivement 3 188 (25 %) et 2 667 (21 %) des exploitations métropolitaines. Ces deux régions devancent Auvergne-Rhône-Alpes avec 2 130 élevages (17 %) et Provence-Alpes-Côte d’Azur avec 1 140 élevages (8 %).

Figure 2 : Effectif des exploitations ovines allaitantes en 2010 et 2020

Champ : Occitanie et France métropolitaine, exploitations ovines spécialisées viande. Source : Agreste - Recensements agricoles 2010 et 2020.

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Effectif des exploitations ovines allaitantes en 2010 et 2020
20102020
Occitanie 4 080 3 188
Nouvelle-Aquitaine 4 596 2 667
Auvergne-Rhône-Alpes 3 246 2 130
Provence-Alpes-Côte d'Azur 1 341 1 056
Normandie 2 292 980
Bourgogne-Franche-Comté 1 404 670
Grand Est 1 192 647
Pays de la Loire 975 439
Centre-Val de Loire 645 384
Hauts-de-France 517 247
Bretagne 682 203
Corse et Ile-de-France 58 34

De manière générale, les élevages allaitants sont en recul avec une diminution de 892 élevages (soit - 22 %). Concernant ces élevages allaitants, le Lot est le département qui comptent le plus d’exploitations de ce type avec 538 dénombrées en 2020 (soit 17 %), devant l’Aveyron avec 484 exploitations (15 %) et les Hautes-Pyrénées avec 460 exploitations (14 %).

La plus forte baisse concerne le département du Lot (- 209 exploitations soit - 28 %). L’Aude conserve ses 157 exploitations et l’Hérault est en augmentation (77 à 83 exploitations en 10 ans).

Carte 1 : Nombre d’exploitations spécialisées ovins viande (gauche) et en engraissement d’agneaux (droite) en Occitanie en 2020

Pour les ateliers d’engraissement, l’Occitanie reste la première région en termes d’élevages avec 77 élevages soit 27 % du total national. 31 % de ces élevages se trouvent en Aveyron, suivi du Tarn avec 26 %. En moyenne 1 880 places sont dédiées pour les agneaux à l’engraissement par exploitation, c’est nettement supérieur à la moyenne nationale qui est de 579 places (l’Occitanie représentant 87 % des places disponibles au niveau national). Néanmoins, il existe une grande disparité avec la présence de petits ateliers d’engraissement (1er quartile à 35 places et médiane à 800 places) et de très grands (existence d’un de 40 000 places).

Figure 3 : Nombre d’exploitations ovins viande selon la classe de nombre de brebis détenus en 2010 et 2020

Champ : Occitanie, exploitations ovines spécialisées viande. Source : Agreste - Recensement agricole 2010 et 2020.

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Nombre d’exploitations ovines allaitantes selon la classe du nombre de brebis détenues en 2020
20102020
Moins de 50 1 293 634
50 - 100 732 485
100 - 200 811 687
200 - 300 502 388
300 - 500 505 528
500 - 1000 208 356
Plus de 1000 29 110

En dix ans, une augmentation du nombre de brebis est observée au sein des exploitations ovines viande occitanes. En effet, les élevages ayant plus de 500 brebis, minoritaires il y a 10 ans, ont fortement augmenté (jusqu’à + 279 % pour les élevages de plus de 1 000 brebis). La part de ces exploitations s’est accrue de 8 points en 10 ans passant de 6 à 14 % (+ 229 exploitations). Leur importance est d’autant plus forte du fait qu’elles concentrent en 2020, plus de la moitié du cheptel.
En revanche, les élevages de moins de 500 brebis restent prédominants avec 85 % de l’effectif en 2020 contre 94 % en 2010. Une forte régression des élevages de moins de 50 brebis est constatée ; catégorie la plus importante en 2010 avec près d’un tiers des élevages, elle ne représente plus que 20 % en 2020. L’agrandissement des exploitations est sensiblement moindre que dans le cas de la filière ovins lait.

Pour ce qui concerne le cheptel allaitant, l’Occitanie se classe en première position avec 967 723 têtes (29 %) devant Provence-Alpes-Côte d’Azur avec 677 172 têtes (20 %) et Nouvelle- Aquitaine avec 655 457 têtes (19 %). Avec 575 618 brebis allaitantes, la région Occitanie représente 27 % de l’effectif métropolitain en 2020. La région Nouvelle Aquitaine (NA) en deuxième position avec 434 917 brebis allaitantes soit 20 % de l’effectif global.

Au niveau des départements français, le Lot et l’Aveyron se classent respectivement 2ème et 3ème, derrière la Haute-Vienne en termes de nombre d’exploitations ovins viande. Comme le montre la figure 4, le Lot domine le cheptel occitan des brebis allaitantes avec 222 875 têtes dont 135 622 brebis allaitantes (24 %) devant l’Aveyron avec 161 934 têtes dont 90 275 brebis allaitantes (16 %).

Figure 4 : Effectif en nombre de têtes des exploitations ovines allaitantes par département en 2020

En Occitanie, en moyenne un cheptel est composé de 266 têtes dont 174 brebis allaitantes. Pour les ateliers d’engraissement c’est en moyenne 1 233 têtes. En moyenne les têtes ont augmenté de 56 par exploitation dont 12 brebis pour les élevages allaitants et plus 575 têtes pour les ateliers d’engraissement.

Tableau 2 : Dispersion du nombre de brebis allaitantes dans les élevages ovins viande et des places à l’engraissement des ateliers d’engraissement d’Occitanie en 2020

1er quartile

Médiane

3ème quartile

Maximum

Ovins viande – brebis allaitantes 50 119 240 2 007
Ateliers d’engraissement – agneaux à l’engraissement 50 700 1 365 20 000

Champ : Occitanie, exploitations ovines spécialisées viande et engraissement. Source : Agreste - Recensement agricole 2020.

Des surfaces en légère baisse et des exploitations qui s’agrandissent

Les exploitations ovines allaitantes d’Occitanie occupent 225 658 ha de SAU hors estives, c’est 4 % de moins soit 8 678 ha de moins qu’en 2010. Les exploitations allaitantes représentent 50 % de la SAU totale des exploitations ovines régionales (47 % pour les laitières, 2 % pour les mixtes et 1 % les ateliers d’engraissement).

Le Lot domine le classement de la SAU détenue par les exploitations allaitantes avec 58 594 ha soit 26 % du total régional devant la Lozère, avec 29 613 ha (13 %) et l’Aveyron avec 25 310 ha (11 %).

La SAU moyenne des exploitations ovins viande occitanes est de 71 ha en moyenne (+ 13 ha en 10 ans) contre 57 ha au niveau national (+ 19 ha en 10 ans). C’est 47 ha pour les ateliers d’engraissement (33 ha au niveau national).

Figure 5 : Nombre d’exploitations ovines allaitantes selon la catégorie de SAU en 2010 et 2020

Champ : Occitanie, exploitations ovines spécialisées viande. Source : Agreste - Recensement agricole 2010 et 2020.

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Nombre d’exploitations ovines allaitantes selon la catégorie de SAU en 2010 et 2020
20102020
Moins de 25 ha 1 921 1 183
25 - 49 ha 743 636
50 - 74 ha 471 421
75 - 99 ha 287 271
100 - 149 ha 275 291
150 - 199 ha 139 141
200 ha ou plus 231 245

En 2010, les exploitations de moins de 50 ha représentaient près de 2/3 des exploitations. Dix ans plus tard, elles restent prédominantes (57 % des exploitations). Cependant, les exploitations de moins de 25 ha perdent plus d’1/3 de leur effectif ces dix dernières années. La figure 5 met en évidence la stabilité des effectifs des exploitations de plus de 75 ha et le recul de celles de 74 ha et moins.

Les estives, particularité des exploitations ovins viande occitanes

Une des particularités des exploitations allaitantes occitanes est la pratique de la transhumance permettant aux ovins d’aller s’alimenter sur des estives sur une période définie. Ces surfaces représentent 74 229 ha, portant la SAU totale à 299 887 ha. Les estives représentent 25 % de la SAU totale (utilisée au maximum 4 mois pour tout ou partie du cheptel ovin). Elle est aussi composée à 70 % de cultures fourragères (soit 210 101 ha) et surfaces toujours en herbe (STH) dont 84 % de prairies permanentes (soit 176 539 ha). Les céréales viennent compléter la SAU avec 13 838 ha soit 4 % du total. Les autres surfaces restent très marginales comme les oléagineux avec seulement 600 hectares. Ces pourcentages ont très peu évolué en 10 ans.

Figure 6 : Répartition des cultures des exploitations ovines allaitantes en 2010 et 2020

Champ : Occitanie, exploitations ovines spécialisées viande. Source : Agreste - Recensement agricole 2010 et 2020.

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Figure 6 : Répartition des cultures des exploitations ovines allaitantes en 2010 et 2020
Cultures fourragères et STH 70.1
Estive 24.8
Céréales 4.4
Autres surfaces 0.8

Au sein des exploitations ovines allaitantes, le chargement est de 0,8 UGB / ha de SFP, il n’a pas évolué en 10 ans. Il est un peu plus élevé pour les ateliers d’engraissement (2,3 UGB par hectare de SFP).

Enfin, le recours à des estives concerne un quart des exploitations allaitantes occitanes, et 95 % des exploitations transhumantes ovines sont spécialisées ovin viande. Au niveau national, l’Occitanie est loin derrière la région Provence-Alpes-Côte-D’azur où 67 % des exploitations allaitantes sont concernées.

La transhumance est importante principalement dans les départements pyrénéens (Hautes-Pyrénées, Ariège, et dans une moindre mesure dans les Pyrénées Orientales, la Haute-Garonne et l’Aude). En revanche, elle est peu fréquente dans les départements du Massif Central.

Une production en hausse en Occitanie et en baisse en métropole

Le nombre d’agneaux produits en Occitanie est de 1,63 millions de têtes en 2022. Ce chiffre a progressé depuis 2010 jusqu’à atteindre un pic lors des années 2018-2020 et baisse par la suite. Si l’ensemble des ovins (agneaux, et moutons et ovins de réformes) sont pris en compte, on atteint 1,93 millions de têtes.

Figure 7 : Evolution de la production de viande en TEC des exploitations ovines viande entre 2010 et 2022

Concernant le poids produit (Cf. figure 7), il est de 28 354 tonnes équivalent carcasse (tec) en 2022. Il était en augmentation depuis 2010 pour atteindre 29 899 tec en 2020. Il a diminué entre 2020 et 2022. En comparaison, la production nationale est en constante diminution depuis 2010.
Il est à noter que l’Aveyron apporte 43 % des têtes produites (agneaux allaitants et de lait) et 32 % des tec régionales. L’Occitanie est la première région avec 30 % des têtes et 35 % des tec nationales.

Les flux d’abattage d’ovins en Occitanie

En 2020, la région Occitanie abat 1 200 000 têtes d’ovins dont un peu plus de 1 million d’agneaux. La zone Aveyron, Lot et Lozère représente plus de 50 % du total des abattages devant la zone Tarn, Tarn et Garonne avec 30 %. Au cours de la période 2018-2023, les abattages ont diminué de 14 % pour les agneaux (28 % pour les autres ovins).

Figure 7 : Effectifs ovins abattus par zones

Note de lecture : Les pourcentages représentent la part des agneaux. Source : Agreste - Diffaga 2013-2023.

En matière de flux, une partie des abattages de la région n’ont pas, dans le fichier des mouvements des animaux, d’origine connue (département du point de départ vers l’abattage).

Proportionnellement, les abattages des animaux dont l’origine est régionale progresse et les flux d’entrée et de sortie (pour origine connue) s’équilibrent. Si on fait l’hypothèse, qu’une grande partie des ovins « sans origine » viennent en fait d’Occitanie, les structures d’abattage régionales sont en grande partie approvisionnées par la production régionale.

Pour les ovins entrants en Occitanie, les 3 principales régions d’origine (points de départs identifiés comme élevages) sont respectivement la Nouvelle-Aquitaine pour 60 % de l’effectif soit 5 000 ovins, Auvergne-Rhône- Alpes pour 29 % et Pays de Loire pour 6 %. Pour les entrants en provenance des points de collecte, 52 % soit 15 000 têtes viennent de Bourgogne-Franche-Comté, 40 % d’Auvergne-Rhône-Alpes et 6 % de Nouvelle-Aquitaine.

Tableau 3 : Répartition des abattages des ovins selon leur origine

Figure 8 : Flux d’abattage des ovins en 2018, 2020 et 2023

Source : Agreste - Diffaga 2018-2023.

L’Occitanie première région en terme de PBS, le Lot premier département

La production brute standard (PBS) des exploitations allaitantes, de 197,6 millions d’euros, représente 41 % de la PBS des exploitations ovines spécialisées d’Occitanie. Ces exploitations perdent 14% de leur PBS en 10 ans, mais représentent cependant plus d’un tiers de la PBS des exploitations allaitantes nationales. Les ateliers d’engraissement avec une PBS de 9,4 millions d’euros représentent 2 % de la PBS régionale mais plus de trois quarts de la PBS nationale de ces exploitations.

Le Lot est le premier département national en termes de valeur de PBS avec 49,2 millions d’€ soit 9 % de la valeur nationale des exploitations allaitantes. L’Aveyron se place 3ème, on retrouve 5 départements occitans dans les 10 premiers.

Au niveau du Lot, un quart de la PBS départementale est assuré par des exploitations ovins viande, 14 % pour l’Aveyron et 12 % pour les Hautes- Pyrénées. Comme le montre la Figure 9, le Lot et l’Ariège sont des départements qui se démarquent du fait que respectivement 16 % et 15 % de leur PBS provient des exploitations ovines spécialisées viande.

Le Tarn et l’Aveyron sont les deux premiers départements au niveau national avec la PBS la plus importante pour les ateliers d’engraissement. Ils représentent presque deux tiers de la PBS nationale de cette catégorie d’exploitations avec respectivement 39 % et 26 %.

Figure 9 : PBS départementales des exploitations ovines allaitantes (à gauche) et toutes spécialisations confondues (à droite) en 2020

L’Occitanie est la deuxième région en termes de PBS moyenne par exploitation la plus élevée avec 61 978 euros (+ 5 700 euros en 10 ans).

La PBS moyenne des ateliers d’engraissement occitans est de 108 244 euros et s’explique par la présence d’importants élevages d’engraissement.

Tableau 4 : Dispersion de la PBS des exploitation ovins viande et ateliers d’engraissement d’Occitanie en 2020Champ : Occitanie, exploitations ovines spécialisées viande et engraissement. Source : Agreste - Recensement agricole 2020.

1er quartile

Médiane

3ème quartile

Maximum

Ovins viande 15 738 € 39 801 € 85 843 € 901 449 €
Ateliers d’engraissement 61 362 € 98 281 € 144 463 € 1 168 602 €

Champ : Occitanie, exploitations ovines spécialisées viande et engraissement. Source : Agreste - Recensement agricole 2020.

Sur les 3 188 exploitations ovines spécialisées viande, les exploitations de petites tailles économiques avec 1 400 petites (44 %) constituent le principal groupe en nombre, 1 172 sont classées micros (36 %), 543 moyennes (17 %) et 73 grandes (2 %). En termes d’évolution, toutes les dimensions économiques diminuent mais avec des proportions différentes, plus la taille économique est élevée plus la diminution est faible (-3 % pour les grandes et -32 % pour les micros).

Recul des exploitations individuelles, progression des GAEC

Une forte régression du statut d’exploitation individuelle est observée. Ce groupe perd 1 106 exploitations soit 31 % de son effectif en 10 ans, mais reste le principal statut (passant de 89 % en 2010 à 79 % en 2020). A l’opposé, les GAEC doublent presque leur effectif avec 418 exploitations en 2020 contre 218 en 2010, pour représenter 13 % des exploitations ovines d’Occitanie en 2020. Les EARL maintiennent leur effectif (179 en 2010 contre 186 en 2020). Les autres personnes morales (SA, SAS, …) restent stables 2 % en 2020. Au niveau national, les tendances sont les mêmes. On retrouve également les mêmes proportions pour les ateliers d’engraissement.

Figure 10 : Répartition des statuts juridiques au sein des exploitations ovines allaitantes en 2010 et 2020

Champ : Occitanie, exploitations ovines spécialisées viande. Source : Agreste - Recensement agricole 2010 et 2020.

Zoom sur les GAEC des exploitations ovins viande

Au nombre de 418, ils représentent 27 % des GAEC ovins et ont en moyenne 409 brebis nourrices. Bien que les GAEC ne représentent que 13 % des exploitations allaitantes, ils détiennent 33 % des têtes (276 206), 35 % de la SAU (79 779 ha) et 34 % de la PBS (67 144 602 euros). La SAU moyenne est de 191 ha pour 92 % de cultures fourragères et STH et 7 % de céréales. La PBS moyenne est de 160 633 euros et logiquement implique des dimensions économiques plus importantes avec 56 % de moyennes exploitations, 14 % de grandes et 29 % de petites. L’âge moyen des exploitants est de 46,1 ans. On retrouve 2,5 ETP en moyenne par exploitation avec 95 % des exploitants travaillant à plein temps. Au vu de l’importance du travail des exploitants (GAEC), la main d’œuvre familiale permanente ne représente que 3 % des ETP, 4 % pour les salariés permanents et 3 % pour la non permanente. L’installation dans un cadre familial représente 77 % des installations, et les exploitants ont un bac général à 31 % et agricole à 51 %. Enfin, le recours aux circuits courts est répandu avec près d’un GAEC sur deux, et 42 % diversifient leur activité. Le Label Rouge est également une stratégie phare de ces exploitations, 43 % d’entre elles étant certifiées.

Une concentration du travail sur les exploitations

Les exploitations ovines allaitantes d’Occitanie emploient 3 697 ETP, c’est 18 % de moins qu’en 2010. C’est presque équivalent à la diminution du nombre d’exploitations, donnant un nombre d’ETP moyen au sein des exploitations plutôt stable (progression de seulement de 0,1 point pour atteindre 1,2 ETP en 2020). À noter que le Lot concentre 18 % des ETP devant l’Aveyron avec 15 % et les Hautes- Pyrénées avec 13 %.

La figure 11 montre que le travail des exploitants domine dans les exploitations ovins viande avec 85 % du total des ETP, et a augmenté de 9 points en une décennie (mais avec un nombre d’ETP qui diminue de 292 (- 8 %). Le recours à la main d’œuvre familiale permanente est moins fréquent (perte de 59 % des ETP en dix ans pour atteindre 10 % des ETP totaux contre 19 % en 2010). La tendance est la même pour la main d’œuvre occasionnelle (perte de 30 % des effectifs et reste à 2 % des ETP totaux) alors que la main d’œuvre salariée permanente s’est développée (+ 22 % des effectifs et passant de 2 % à 3 % des ETP totaux).

Figure 11 : Répartition de la main d’œuvre au sein des exploitations ovines allaitantes et des ateliers d’engraissement en 2010 et 2020

Une des particularités des ateliers d’engraissement réside sur un travail plus important de la main d’œuvre permanente qui représente 28 % des ETP (dont 7 % pour la familiale et 21 % pour la non familiale). Le travail des exploitants ne représente que 67 % des ETP mais est en augmentation de 12 points en 10 ans.

Les exploitants travaillent majoritairement à temps complet sur leur exploitation (71 %), c’est 10 points de plus qu’en 2010, démontrant une professionnalisation toujours importante de ces exploitations. Néanmoins, la pluriactivité semble plus répandue car le temps complet représente 97 % des exploitants pour les élevages laitiers et mixtes.

Un âge moyen stable et des signaux de féminisation

L’âge moyen des chefs ou coexploitants des exploitations spécialisées en ovin viande est de 51,4 ans. Il est stable depuis 10 ans (+ 0,4 point). Cette moyenne d’âge est légèrement inférieure à la moyenne de toutes les exploitations occitanes avec 52,8 ans et également à celle des exploitations allaitantes nationales avec 53,5 ans.

On assiste à un léger rajeunissement des exploitants des ateliers d’engraissement avec un âge moyen de 51,5 ans en 2020 contre 52,1 ans en 2010.

Figure 12 : Âges des exploitants en 2010 et 2020

La classe d’âge des chef d’exploitation ou coexploitant ayant subi la grande érosion est 41-55 ans, avec un tiers de leur population perdu en 10 ans. Ceux de 40 ans ou moins baisse moins significativement avec - 10 % en 10 ans. Pour ceux ayant plus de 55 ans leur population a diminué de 6 %.

Quelques signaux de féminisation de la profession sont observés comme la proportion de femme qui augmente de 2 points en 10 ans pour atteindre 31 % en 2020. De plus, on assiste aussi à une installation soutenue de jeunes femmes. En effet, leur population de moins de 35 ans a augmenté de 50 %. Ce qui automatiquement permet de porter la proportion des femmes de cette catégorie de 19 % à 28 %.

Un renouvellement incertain et l’installation de jeunes exploitants hors cadre familial

En 2020, 1 005 exploitants ou coexploitants sont âgés de plus de 60 ans. Pour un tiers d’entre eux le départ en retraite n’est pas envisagé dans l’immédiat, et ils continueront a à travailler au-delà de 60 ans. Pour 16 % d’entre eux, la reprise sera assurée par un membre de la famille, et dans 5 % des cas par un tiers non membre de la famille. Enfin, 41 % des exploitants ne savent pas ce qu’il adviendra de leur exploitation, ce qui représente une part non négligeable (âge moyen de 66,5 ans et SAU moyenne de 33 ha).

L’installation des chefs d’exploitation (hors coexploitants) a majoritairement lieu dans un cadre familial (72 % des exploitations). À titre de comparaison, c’est 12 points de plus pour les ovins lait et deux points de plus pour l’ensemble des exploitations occitanes. Pour les moins de 40 ans ce taux est porté à 62 %. Ces résultats montrent que de nouveaux profils, potentiellement de personnes ne provenant pas du milieu agricole, relativement jeunes, privilégient ce type d’exploitation pour s’installer.

L’âge moyen à l’installation sur la période 2010-2019 est de 37,2 ans soit 2 ans de moins comparé à la période 2000-2009. Ces installations se font majoritairement dans des structures de taille économique faible (49 % de petites et 35 % de micros), principalement dans les Hautes- Pyrénées et l’Ariège (les départements pyrénéens représentent la moitié des installations en ovins viande sur la période 2010-2019). Deux tiers des installés ont moins de 40 ans.

Des exploitants de mieux en mieux formés

En 2020, 30 % des exploitants ont un diplôme de l’enseignement général (c’est un peu moins que la moyenne des exploitations occitanes qui est de 37 %), c’est 8 points de plus qu’en 2010. Les femmes sont surreprésentées (plus de diplôme de l’enseignement général) avec 42 % contre 25 % des hommes.

Concernant l’enseignement agricole, 36 % des exploitants ont un diplôme équivalent au baccalauréat, c’est 21 points de plus qu’en 2010. À l’opposé de l’enseignement général, les hommes sont mieux représentés avec 36 % contre 26 % pour les femmes. C’est également à peine supérieur à la moyenne occitane qui est de 32 %. À titre de comparaison les élevages laitiers ont un taux plus élevé à 52 %.

Figure 13 : Niveau de formation dans l’enseignement général et agricole des exploitants allaitants en 2020

En 2020, 13 % des exploitants ont un diplôme de l’enseignement supérieur général. C’est 5 points de plus pour les moins de 40 ans. Dans le détail des exploitants de moins de 40 ans, les femmes sont le mieux représentées dans cette catégorie avec 30 % dont 16 % avec un diplôme d’ingénieur (les hommes sont à 13 % dont 6 % avec un diplôme d’ingénieur).

12 % des exploitants ont un diplôme de l’enseignement supérieur agricole dont 2 % ont un diplôme d’ingénieur agricole (24 % pour les moins de 40 ans mais seulement 4 % d’ingénieur agricole).

En ce qui concerne les catégories d’âge, les exploitants entre 31 et 50 ans ont le plus fort taux de diplôme de l’enseignement supérieur général (plus de 20 %). Pour l’enseignement supérieur agricole ce sont les catégories de moins de 25 ans jusqu’à 45 ans où l’on retrouve le plus fort taux de diplômés (plus de 20 %).

Une augmentation du niveau de formation des exploitants qui se sont installés entre 2010 et 2019 est observée par rapport à la période 2000- 2009. En effet, le taux de diplômés de l’enseignement supérieur général passe de 17 à 21 %, et celui des ingénieurs de 8 à 11 %. Concernant l’enseignement agricole, le taux d’exploitants ayant un bac agricole double passant de 20 à 41 %, les études supérieures agricoles de 9 à 16 %.

La diversification des activités s’intensifie

La diversification concerne 26 % des exploitations allaitantes et des ateliers d’engraissement, c’est respectivement 16 et 12 points de plus qu’en 2010. C’est juste au-dessus de la moyenne occitane à 25%.

Dans les départements où les effectifs d’exploitations allaitantes sont faibles, la diversification est une stratégie à part entière pour ces exploitations (plus de 40 % pour l’Aude, l’Hérault et les Pyrénées-Orientales). Dans le détail des départements où les ovins viande sont répandus, c’est 22 % pour le Lot, 17 % pour l’Aveyron et 25 % pour les Hautes-Pyrénées qui pratiquent une diversification.

Les activités de diversification les plus répandues sont la transformation de viandes (pâtés, salaisons, conserves…) avec 31 %, la découpe de viandes et mise en caissettes avec 19 %, et enfin l’hébergement (chambres d’hôte, gîtes, camping à la ferme…) et la vente d’énergie solaire / photovoltaïque avec 7 %.

Trois quarts des exploitations allaitantes qui ont recours aux circuits courts diversifient leur activité.

En dessous de 45 ans, plus d’un exploitant sur trois diversifie. Plus une exploitation détient de brebis nourrices plus elle diversifiera.

Des circuits courts plébiscités

En 2020, c’est une exploitation allaitante sur trois qui vend en circuit court, c’est 7 points de plus qu’en 2010. A titre de comparaison, c’est 25 % pour les exploitations occitanes et 28 % pour les exploitations allaitantes au niveau national.

Les ateliers d’engraissement ont un ratio moins élevé avec 25 % en Occitanie et 27 % au niveau national.

La vente en circuit court concerne principalement (pour plus de quatre exploitations sur cinq) la vente d’animaux vivants et autres produits animaux (hors volailles). 39 % des exploitations qui ont recours aux circuits courts dispose d’un espace de vente à la ferme, 38 % vendent en AMAP/paniers et 29 % à des commerçant détaillants (bouchers, primeurs, …). Au niveau national la vente à la ferme est plus répandue.

Le Label Rouge, principal SIQO des exploitations ovins viande

Environ 11 % des exploitations allaitantes sont engagées ou en conversion en agriculture biologique, c’est plus que la moyenne des exploitations allaitantes nationales à 8 % mais inférieur à la moyenne des exploitations occitanes (17 %). Les ateliers d’engraissement se situent à 6 %.

On dénombre 69 406 têtes ovines bio dans les exploitations allaitantes. Elles se répartissent de manière équitable dans les différents départements occitans dont cinq à plus de 10 % (Ariège 15 %, Aude 14 %, Aveyron 13%, Lot 11 % et Lozère 10 %). Ces effectifs ont plus que triplé en 10 ans car l’on comptait seulement 21 564 têtes bio en 2010.

En 2020, 28 % des têtes bio se trouvent en Occitanie, première région, devant la Provence-Alpes-Côte- d’Azur avec 20 % et la Nouvelle-Aquitaine 17 %.

En termes de surfaces biologiques, les exploitations ovins viande exploitent 29 946 ha en agriculture biologique, c’est 44 % du total des exploitations ovines bio toutes spécialisations confondues. La Lozère est le premier département allaitant avec 20 % des surfaces bio (alors qu’il ne détient que 10 % du cheptel bio) devant l’Ariège et l’Aveyron à 16 %. Ces surfaces ont plus que doublé en 10 ans. Enfin 36 % des surfaces bio nationales se trouvent en Occitanie.

Zoom sur le Label Rouge

La certification en Label Rouge est l’une des principales caractéristiques des élevages ovins viande. En effet, 22 % des exploitations sont certifiées soit 703, bien au-delà de la moyenne occitane de 6 % toutes exploitations confondues. En effet, en Occitanie, le principal cahier des charges Label Rouge (LA07/07) permet de produire des agneaux sous les dénominations commerciales « Agneau fermier des pays d’Oc », « Agneau Lou Paillol » ou encore « Agneau Sélection des bergers ». Le cahier des charges LA 05/07, parfois couplé avec l’IGP Agneau de l’Aveyron l’est aussi mais dans une moindre mesure. Il est à noter que 18 % des exploitations LR sont également certifiées pour une IGP. Au contraire, le couplage avec le bio n’est pas privilégié car on retrouve 3 % d’exploitations certifiées. Les exploitations certifiées en LR se trouvent principalement dans le Lot, l’Aveyron, le Tarn et les Hautes- Pyrénées.
Les exploitations LR ont un cheptel de 483 têtes en moyenne dont 300 brebis nourrices et 113 agneaux. La surface moyenne est de 100 ha dont 88 ha de cultures fourragères et STH et 10 ha de céréales. La PBS moyenne est de 112 167 euros avec une majorité d’exploitations de petite taille économique (47 %) et moyenne (38 %). Bien que les exploitations individuelles sont majoritaires, on retrouve des GAEC (25 %) et des EARL (14 %).
L’âge moyen des exploitants est de 48,7 ans. On retrouve 1,5 ETP moyen par exploitation dont 85 % correspondant aux exploitants et coexploitants, 9 % pour la main d’oeuvre permanente familiale, 4 % pour la permanente non familiale et 3 % pour l’occasionnelle. L’installation dans un cadre familial représente 83 %, et les exploitants ont un bac général à 27 % et agricole à 49 %. Enfin, moins répandu le recours aux circuits courts concerne 22 % des exploitations, et 24 % diversifient leur activité.

Carte 2 : Nombre d’exploitations spécialisées ovins viande produisant sous Label Rouge (LR) en 2020

INOSYS et pastoralisme

Sur les 3 188 exploitations allaitantes, 1 616 exploitations rentrent dans la typologie INOSYS en tant qu’exploitations spécialisées d’élevages ovins viandes. Dans le détail, on retrouve 439 élevages pastoraux transhumants (déplacement saisonnier d’un troupeau), 351 élevages pastoraux sédentaires (animaux restant sur le territoire de l’exploitation et se nourrissent sur des surfaces toujours en herbe peu productives) et 826 élevages non pastoraux (par défaut des deux autres catégories).

En termes de surfaces, on retrouve logiquement une SAU moyenne plus importante pour les élevages pastoraux sédentaires (172 ha) contre 55 ha pour les pastoraux transhumants. Ces derniers transhument vers des estives pour une partie de l’année afin de compléter l’alimentation, d’une superficie moyenne de 91 ha par exploitation. Les non pastoraux ont une superficie moyenne de 59 ha. Plus de 90 % des surfaces de ces trois types d’exploitations sont des cultures fourragères et STH.

Les pastoraux sédentaires possèdent en moyenne 246 brebis viandes, contre 196 pour les transhumants et 210 pour les non pastoraux. Dans ces exploitations, les petites structures économiques prédominent, avec des exploitants de 49 ans pour les exploitations pastorales et 52 ans pour les non pastorales.

Les circuits courts sont plus répandus dans les exploitations pastorales transhumantes (45 %), suivi des pastoraux sédentaires (36 %) et des non pastoraux (24 %). À l’opposé, le Label Rouge concerne plus les exploitations non pastorales (37 %), suivi des pastoraux sédentaires (32 %) et des transhumants (13 %).

L’installation hors cadre familial concerne une exploitation pastorale transhumante sur deux, une sur trois pour les pastoraux sédentaires et 1 sur 5 pour les non pastoraux.

Autres spécialisations

L’atelier ovin est souvent l’unique ou au moins le principal atelier des exploitations spécialisées. Sur les 7 632 exploitations ayant un atelier ovin, on en retrouve également 2 408 où celui-ci n’est pas le principal. Pour 92 % de ces exploitations non spécialisées ovin, l’atelier ovin est spécialisé viande, 4 % lait, 3 % engraissement et 1 % mixte.

Autre spécialisation animale

Carte 3 : Nombre d’exploitations spécialisées par un autre atelier animal (atelier principal) et possédant des ovins

1 239 exploitations, soit 51 % des non spécialisées ovins, combinent l’atelier ovin avec un autre atelier animal (le principal de l’exploitation) dont 36 % bovin viande, 31 % équidés et/ou autres herbivores ou 9 % caprins. Leur effectif augmente de 4 % en 10 ans. Majoritairement situées en Aveyron, dans les Hautes-Pyrénées et en Ariège, les cheptels ovins sont en moyenne composés de 96 têtes dont 62 brebis. Pour les autres espèces, lorsque l’atelier existe, c’est en moyenne 119 bovins, 8 équins et 184 caprins.

D’une SAU moyenne de 120 hectares, on retrouve principalement des cultures fourragères et STH (92 % dont 74 % de prairies permanentes) et 7 % de céréales.

D’une PBS moyenne de 113 432 euros, on retrouve une majorité d’exploitations de taille économique petite (42 %) et moyenne (24 %). Même si le statut individuel domine (62 %), les GAEC représentent une exploitation sur quatre. Les exploitants assurent l’essentiel du travail agricole sur l’exploitation (76 % des ETP) mais l’on retrouve une forte proportion de main d’oeuvre permanente (21 % des ETP avec 10 % de familiale et 11 % de non familiale). 83 % des exploitants travaillent à plein temps, et ont un âge moyen de 48,7 ans.

La diversification des activités n’est présente que dans une exploitation sur cinq. Les circuits courts concernent 41 % des exploitations. 15 % des exploitations sont en AB et 12 % en Languedoc-Roussillon.

Tableau 5 : Principales caractéristiques des différents types d’exploitation combinant un atelier ovin avec un autre atelier animalChamp : Occitanie, exploitations ovines. Source : Agreste - Recensement agricole 2020.

Bovin viande

Equidés et/ou autres herbivores

Caprins

Têtes ovins 56 ovins 103 ovins 69 ovins
Brebis 35 brebis 69 brebis 45 brebis
Autre cheptel 119 bovins 8 équidés 184 caprins
SAU 98 ha 58 ha 65 ha
PBS 88 059 € 55 603 € 114 867 €
PBS de l’atelier ovin dans la PBS totale 11 % 35 % 11 %
ETP 1,6 ETP 1,5 ETP 1,7 ETP

Champ : Occitanie, exploitations ovines spécialisées. Source : Agreste - Recensement agricole 2020.

Polyculture et/ou polyélevage

Carte 4 : Nombre d’exploitations en polyculture et/ou polyélevage et possédant des ovins en Occitanie

724 exploitations, soit 30 % des exploitations non spécialisés ovins sont des exploitations de polyculture et/ou polyélevage. On retrouve 39 % d’exploitations combinant herbivores (non laitiers) avec grandes cultures, 17 % diverses cultures et élevages mixtes, 15 % cultures permanentes et herbivores et 12 % d’exploitations de polyélevage à orientation herbivores autres que laitiers. Leur effectif diminue de 28 % en 10 ans. Majoritairement situées dans le Lot, le Tarn et l’Aveyron, les cheptels ovins sont en moyenne composés de 155 têtes dont 89 brebis. Pour les autres espèces, lorsque l’atelier existe, c’est en moyenne 12 bovins, 1 équin et 4 caprins.

D’une SAU moyenne de 71 hectares, on retrouve principalement des cultures fourragères et STH (68 % dont 48 % de prairies permanentes). La part des céréales atteint 20 % et 6% pour les oléagineux.

D’une PBS moyenne de 86 982 euros, une majorité d’exploitations sont de petite taille économique (39 %) ou micros (31 %). Même si le statut individuel domine (69 %), les GAEC et les EARL représentent une part non négligeable avec respectivement 15 % et 11 %. Le travail des exploitants domine avec 74 % des ETP mais l’on retrouve une forte proportion de main d’œuvre permanente (22 % des ETP avec 11 % de familiale et 11 % de non familiale). 71 % des exploitants travaillent à plein temps et 11 % moins d’un quart de temps. L’âge moyen des exploitants est de 50,4 ans.

La diversification des activités est développée et concerne 43 % des exploitations. De même pour les circuits courts, qui concernent plus d’une exploitation sur deux. La part d’exploitation certifiée en AB est élevée avec 23 %, 12 % produisent en Languedoc-Roussillon.

Tableau 6 : Principales caractéristiques des différents types d’exploitation de polyculture et/ou polyélevage possédant des ovins

Herbivores (non laitiers) avec grandes cultures

Diverses cultures et élevages mixtes

Cultures permanentes et herbivores

Polyélevage à orientation herbivores autres que laitiers

Têtes ovins 172 têtes 108 têtes 216 têtes 118 têtes
Brebis 94 brebis 76 brebis 114 brebis 61 brebis
Cultures 18 ha de céréales
6 ha d’oléagineux
2 ha de protéagineux
8 ha de céréales
1 ha d’oléagineux
1 ha d’arboriculture
5 ha de céréales
3 ha d’arboriculture
2 ha de vigne
21 ha de céréales
8 ha d’oléagineux
1 ha de protéagineux
SAU 64 ha 52 ha 87 ha 63 ha
PBS 66 983 € 67 115 € 99 250 € 56 396 €
PBS de l’atelier ovin dans la PBS totale 41% 30% 36% 33%
ETP "1,2 ETP" "1,5 ETP" "1,4 ETP" "1,1 ETP"

Champ : Occitanie, exploitations ovines spécialisées. Source : Agreste - Recensement agricole 2020.

Spécialisation végétale

Carte 5 : Nombre d’exploitations spécialisées par un atelier végétal (atelier principal) et possédant des ovins en Occitanie

445 exploitations, soit 19 % des exploitations non spécialisés ovins combinent un atelier ovin avec un atelier végétal (le principal de l’exploitation) dont 40 % avec un atelier de céréales, oléagineux ou protéagineux, 10 % ont diverses grandes cultures et 9 % avec un atelier de fruits à coque. Leur effectif diminue de 8 % en 10 ans. Majoritairement situées dans la Haute-Garonne, le Gard et le Tarn, les cheptels ovins sont en moyenne composés de 43 têtes dont 28 brebis.

D’une SAU moyenne de 148 hectares, on retrouve principalement des COP, avec 38 % de céréales, 19 % d’oléagineux et 2 % de protéagineux. La part des cultures fourragères et STH n’excède pas les 30 %. On retrouve également 8 % de cultures permanentes (5 % de vigne et 3 % de cultures fruitières).

D’une PBS moyenne de 90 980 euros, on retrouve une majorité d’exploitations de taille économique petite (43 %) et micro (26 %). Les statuts juridiques sont divers GAEC (6 %), EARL (13 %), autres personnes morales (SA, SAS, …) (9 %) mais le statut individuel domine (72 %). Le travail des exploitants représente deux tiers des ETP mais l’on retrouve une main d’œuvre permanente développée (23 % des ETP avec 9 % de familiale et 13 % de non familiale) et également une main d’œuvre non permanente avec 11 % des ETP. Seulement deux exploitants sur trois travaillent à plein temps, 14 % travaillent moins d’un quart de temps. L’âge moyen de 50,9 ans.

La diversification des activités est développée et concerne 44 % des exploitations, c’est la même part pour les circuits courts. L’agriculture biologique est plébiscitée et concerne plus d’une exploitation sur trois.

Tableau 7 : Principales caractéristiques des différents types d’exploitation combinant un atelier ovin avec un atelier végétal

Céréales, oléagineux ou protéagineux

Diverses grandes cultures

Atelier de fruits à coque

Cheptel ovins 51 ovins 56 ovins 45 ovins
Brebis 32 brebis 40 brebis 33 brebis
Cultures 48 ha de céréales
24 ha d’oléagineux
3 ha de protéagineux
33 ha de céréales
17 ha d’oléagineux
3 ha d’arboriculture
10 ha d’arboriculture
SAU 96 ha 85 ha 31 ha
PBS 82 304 € 96 772 € 69 718 €
PBS de l’atelier ovin dans la PBS totale 10% 11% 12%
ETP "1,1 ETP" "1,5 ETP" "0,9 ETP"

Champ : Occitanie, exploitations ovines spécialisées. Source : Agreste - Recensement agricole 2020.

MÉTHODOLOGIE

Cette publication s’appuie sur les résultats définitifs du recensement agricole 2020

Les exploitations ovines spécialisées sont celles des orientations technico-économiques (OTEX) 4810 (ovins) et 4820 (ovins et bovins combinés). Afin de considérer les différentes spécialisations au sein de ces élevages, les critères suivants ont été définis :

  • Exploitations laitières : têtes brebis lait / têtes ovins > 75 %
  • Exploitations allaitantes : têtes brebis viande / têtes ovins > 75 %
  • Exploitations mixtes : têtes brebis lait / têtes ovins ≤ 75 % et têtes brebis viande / têtes ovins ≤ 75 %
  • Ateliers d’engraissement : élevage avec aucune brebis mais uniquement des agneaux.

Il est à noter que la catégorisation des exploitations s’est faite sur les têtes des brebis mères et non sur les UGB car le RA 2010 ne permet pas la différenciation lait ou viande des autres ovins présents sur l’exploitation (agnelles, agneaux, béliers).

La typologie INOSYS élaborée par les Chambres d’agriculture permet de classer les exploitations agricoles du Recensement Agricole 2020 en fonction de critères objectifs définis par des experts, et fournit une image plus détaillée de la diversité technique des exploitations agricoles. En matière d’élevages, elle distingue d’une part les exploitations pastorales (qui exploitent et valorisent des surfaces dite pastorales c’est-à-dire qui offrent une ressource fourragère spontanée, non cultivée, généralement du fait de caractéristiques topo-pédologiques peu favorables à la production agricole (forte pente, sol superficiel) et les exploitations non pastorales, et d’autre part les élevages de type naisseurs, engraisseurs ou naisseurs-engraisseurs.
Cette typologie INOSYS est par ailleurs limitée aux exploitations dites professionnelles (ce qui exclut une grande partie des exploitations dont la PBS totale est inférieure à 25 000 €) et ayant un atelier (en l’occurrence ovins viandes) de taille significative (au moins 50 brebis allaitantes) ; ces spécificités expliquent des écarts quant aux effectifs des populations d’exploitations prises en compte ; pour plus de détail consulter :
https://chambres-agriculture.fr/informations-economiques/inosys-references-systemes/typologie-inosys/

Les élevages spécialisés ovins viande pastoraux transhumants utilisent des parcours collectifs pour 10 % ou plus du nombre de têtes totales annuelles détenues sur l’exploitation.

Les élevages spécialisés ovins viande pastoraux sédentaires ont une surface toujours en herbe peu productive supérieure ou égale à 10 ha et représentant 50 % ou plus de surface fourragère principale.

Les élevages spécialisés ovins viande non pastoraux ne valident pas les critères précédents.

DEFINTIONS

  • Exploitant agricole : Ce terme désigne le chef d’exploitation et l’ensemble des coexploitants qui travaillent sur l’exploitation.
  • PBS : La production brute standard (PBS), par un jeu de coefficients attribués aux cultures et aux cheptels, donne une valeur au potentiel de production des exploitations. Elle permet de classer les exploitations en différentes tailles économiques. Le recensement agricole est l’occasion de revoir ce classement. Ainsi, à partir de 2020, sont considérées « micros », les exploitations dont la PBS est inférieure à 25 000 euros par an, « petites » celles dont la PBS est comprise entre 25 000 et 100 000 euros, « moyennes » celles avec une PBS comprise entre 100 000 et 250 000 euros et « grandes » celles de plus de 250 000 euros de PBS. Le calcul de la PBS permet aussi de classer les exploitations selon leur spécialisation (ou orientation technico- économique). Une exploitation est considérée comme spécialisée dans une production quand au moins deux tiers de sa PBS sont générés par cette production. Les coefficients utilisés dans cette publication sont calculés à partir des prix et rendements moyens de la période 2015-2019, ce qui fournit les PBS aux prix de 2017.
  • L’année d’installation correspond à l’année de première installation et n’est connue que pour le chef d’exploitation. Elle peut avoir eu lieu sur une exploitation différente de celle dirigée par le chef en 2020.
  • Études supérieures : Titulaire d’un diplôme de niveau bac +2 (DUT, BTS, BTSA, DEUG…) ou supérieur (licence, maîtrise, master, DEA, DESS, doctorat, diplôme de grande école…).
  • Études secondaires longues : Titulaire d’un diplôme de niveau baccalauréat.
  • Études secondaires courtes : Titulaire d’un diplôme de niveau certificat d’aptitude professionnelle (CAP, CAPA) ou brevet d’études professionnelles (BEP, BEPA).

Glossaire

ETP : équivalent temps plein
UGB : unité de gros bétail
COP : céréales, oléagineux et protéagineux
SAU : surface agricole utilisée
STH : surface toujours en herbe
SFP : surface fourragère principale
EARL : entreprise agricole à responsabilité limitée
GAEC : groupement agricole d’exploitation en commun
SIQO : signes d’identification de la qualité et de l’origine
AOP : appellation d’origine protégée
IGP : indication géographique protégée
LR : Label Rouge
AB : agriculture biologique


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