Historique conjoncture de la campagne 2019-2020
mise à jour au 1er novembre 2020
Occitanie : un automne sous de meilleurs auspices
Les récoltes devraient se terminer la semaine du 16 novembre si le climat est conforme aux prévisions météorologiques clémentes. Les mauvais rendements se confirment. L’ensemble des récoltes d’automne est concerné par de faibles volumes : par rapport à 2019, les pertes seraient en moyenne de 20% pour le maïs, 10% pour le tournesol et le soja. Les situations sont très hétérogènes selon la date de semis, le type de sol, le mode de production, la météo et la technicité des producteurs. La partie Ouest de l’Occitanie est la plus impactée. La partie Est de la région semble avoir été épargnée, les rendements y seraient même au-dessus de la moyenne.
En maïs semence, les rendements de référence ne seraient pas atteints en raison des fortes chaleurs intervenues au moment des fécondations.
La récolte de riz serait quant à elle correcte. Les conditions climatiques ont été favorables au bon développement des cultures. Certaines parcelles auraient cependant été impactées par un enherbement excessif.
Près de 40% de la sole de cultures d’hiver est emblavée. Les bonnes conditions pédo-climatiques de l’automne favorisent les semis de céréales à paille. Le contexte, meilleur que celui de 2019, laisse présager d’une augmentation des surfaces de blés. La sole en blé dur devrait rester stable par rapport à l’an passé, voire subir une légère hausse. En blé tendre, une baisse de la surface en blé améliorant ou de force est également à prévoir au profit de blé meunier ou panifiable. La sole d’orge devrait rester stable.
Côté cours, au 3 novembre 2020, le maïs rendu Bordeaux atteint 187€/tonne, soit une hausse de 20% par rapport à l’an dernier, et de 18 €/tonne par rapport au mois d’octobre.
A la même date, le blé dur rendu Port-la-Nouvelle et le blé tendre rendu Rouen accusent respectivement une hausse de 9 % et 16% par rapport à 2019, atteignant respectivement 273€/tonne et 203 €/tonne.
mise à jour au 1er octobre 2020
Cultures d’été : des résultats impactés par une météo défavorable
Les récoltes ont débuté sur l’Occitanie, les rendements s’annoncent faibles.
Après un démarrage dans les temps, la récolte des cultures d’été en Occitanie a été interrompue par les pluies concomitantes à l’arrivée de l’automne.
Près de 50% des surfaces en maïs grain non irrigué sont ramassées. Le rendement régional serait en baisse de 20 quintaux par hectare par rapport à l’an passé. Les prévisions en maïs irrigué seraient également inférieures à la récolte 2019.
Il reste encore 40% de la sole de tournesol et quasiment toute la surface en soja et sorgho à moissonner. Les estimations de rendement sont également inférieures à l’an passé (jusqu’à -40% dans certains secteurs).
Les situations les moins pénalisées sont celles des semis les plus précoces, qui ont pu être réalisés avant les pluies de printemps. Des problèmes d’implantation ont affecté les semis suivants, impactant les systèmes racinaires et les capacités de résistance des cultures à la sécheresse.
Les semis de blé devraient débuter après le passage pluvieux.
La remise en terre de certaines parcelles devient difficile, après une succession de mauvaises années et des soucis de trésorerie qui s’amplifient.
Côté cours, au 6 octobre 2020, le maïs rendu Bordeaux atteint 169€/tonne, soit une hausse de 7% par rapport à l’an dernier, et de 5 €/tonne par rapport au mois de septembre.
A la même date, après la récolte médiocre de céréales à paille, le blé dur rendu Port-la-Nouvelle et le blé tendre rendu Rouen accusent respectivement une hausse de 3% et 16% par rapport à 2019, atteignant respectivement 260€/tonne et 186 €/tonne.
mise à jour au 1er septembre 2020
Démarrage des récoltes des cultures d’été, des rendements plutôt en retrait
Les récoltes de tournesol ont débuté en Occitanie depuis la mi-août avec un peu de retard par rapport à une année normale sur certains secteurs. Les premiers rendements seraient très hétérogènes et en dessous de la moyenne.
Le ramassage du maïs en sec a également débuté sur le bassin sud-ouest à la fin du mois d’août. Les rendements, tributaires des dates de semis et impactés par la canicule, seraient globalement inférieurs à la moyenne.
Le maïs irrigué est en place mais a souffert des fortes températures de l’été. C’est le cas également du soja et du sorgho, parfois même sur les secteurs irrigués.
Le riz poursuit son cycle correctement. Les récoltes ne débuteront pas avant trois semaines.
L’ambroisie se développe dans la région, notamment dans le Gard où elle semble être de plus en plus problématique pour les cultures d’été.
Côté cours, au 4 septembre 2020, le maïs rendu Bordeaux atteint 164€/tonne, soit une hausse de 5% par rapport à l’an dernier.
A la même date, après la récolte médiocre de céréales à paille, le blé dur rendu Port-la-Nouvelle et le blé tendre rendu Rouen accusent une hausse de 15 % par rapport à 2019, atteignant respectivement 260€/tonne et 186 €/tonne.
mise à jour au 1er aout 2020
Une collecte de céréales à paille maussade
Au 1er aout, les cultures d’hiver sont quasiment toutes récoltées sur l’Occitanie. Globalement, les rendements en céréales à paille sont inférieurs de 15 % à la moyenne quinquennale.
Le blé dur accuserait une perte de volume de 27% par rapport à 2019 malgré une sole quasi stable.
Il en va de même pour l’orge, dont les pertes de volumes sont estimées à 25 % par rapport à 2019.
Le blé tendre subirait les plus grosses pertes avec une collecte en baisse de près de 40% par rapport à l’an dernier et une diminution de la sole d’environ 20%. Le rendement moyen serait de 47 quintaux par hectare.
Les céréales à paille ont subi des conditions climatiques défavorables tout au long de la campagne : préparations de sol et semis très perturbés par les fortes pluies de l’automne, pluies au moment de la floraison, développement de maladies…
C’est à l’ouest de l’Occitanie que la situation est la plus préoccupante. Pour certains secteurs, ce serait la pire récolte depuis de nombreuses années.
Seul le sud-est de la région se démarquerait un peu de cette tendance. Les secteurs du sud du Gard et l’est de l’Hérault présentent des rendements en blé dur décevants par rapport au potentiel attendu mais légèrement au-dessus de la moyenne quinquennale.
La qualité des céréales serait hétérogène selon les secteurs, mais globalement plutôt correcte. Les taux de protéines seraient bons.
Au 30 juillet, le blé tendre rendu Rouen est à 183€/tonne, soit +14€/tonne par rapport à 2019. Le blé dur rendu Port la nouvelle pointe à 270 €/tonne, en hausse de 40€/tonne par rapport à l’an dernier.
Les rendements du colza seraient hétérogènes mais globalement dans la moyenne.
Pour les cultures d’été, le déficit hydrique commence à pénaliser les cultures non irriguées. Pour le moment seuls les petits cours d’eau non réalimentés font ponctuellement l’objet de restrictions d’irrigation. Une éventuelle canicule pourrait limiter le potentiel des cultures en place. Côté sanitaire, le mildiou sur tournesol semble très présent sur le bassin Midi-Pyrénées.
Les sojas, dont la sole est en nette progression, sont au stade floraison et semblent bien se porter.
mise à jour au 1er juillet 2020
La récolte attendue décevante se confirme
Cette récolte qui s’annonçait précoce ne l’est finalement pas du tout. Les moissons des céréales d’hiver ont débuté en zone méditerranéenne à la deuxième décade du mois juin. Les rendements en blé y seraient supérieurs à la moyenne car les conditions de remplissage en fin de cycle ont été correctes ; la pression des maladies dont la fusariose serait aussi moins importante au final. Au 29 juin 2020, sur le bassin Midi-Pyrénées, moins de 10 % de la sole d’orge a été ramassée contre 26% en 2019. Les récoltes des autres céréales à paille ont à peine débuté. Les premiers résultats sont hétérogènes. L’orge accuserait une perte de 15% de rendement par rapport à 2019. Les blés quant à eux, ne dépasseraient pas les 50 Qx/ha. Les blés dur subiraient les pertes les plus importantes, avec une baisse de 30%. Il est difficile de faire un bilan côté qualité à ce stade, mais celle-ci s’annonce hétérogène, d’autant plus que les cultures encore en place subissent l’impact des conditions climatiques plutôt humides. Au 30 juin, moment des récoltes, le blé dur rendu Port-la-Nouvelle continue sa hausse par rapport à l’an passé (270 €/T, soit +50 €/T). Le blé tendre rendu Rouen reste quasi stable par rapport à l’an passé (177€/T, soit +3€/T).
Les constats sont les mêmes pour le colza. Les rendements seraient en baisse de 18% par rapport à l’an passé et les résultats décevants.
En Camargue, l’état des cultures rizicoles est correct. Les semis ont été étalés, les stades de développement des cultures sont donc hétérogènes mais la majorité des cultures est au stade tallage.
Les semis des cultures d’été sont terminés sur la région.
A l’ouest, les implantations ont été plus ou moins bonnes selon les dates d’emblavement. Le climat instable depuis le mois de juin, engendre des conditions de culture assez moyennes. Les maïs les plus avancés sont au stade floraison femelle.
Les maïs consommation, sorgho et soja sont moins fragiles à l’Est de l’Occitanie où l’état des cultures resterait correct.
Les parcelles de tournesols de la région manquent de densité. Leur implantation a été compliquée en raison des excès d’eau, entraînant des pertes. A cela s’ajoutent des dégâts de palombes et de taupins.
mise à jour au 1er juin2020
Une récolte imminente qui s’annonce hétérogène
Les semis sont quasiment terminés sur la région. Il reste quelques centaines d’hectares de soja et de sorgho à emblaver sur le bassin Midi-Pyrénées. Les conditions sèches rendent plus difficiles les dernières interventions. Sur le bassin Languedoc-Roussillon la totalité de la sole est emblavée : les conditions climatiques ont été favorables lors des implantations de sorgho et de soja alors que la pluviométrie au moment des chantiers de tournesol a été pénalisante. Ces derniers ont pu malgré tout être réalisés sur deux périodes (deuxième décade d’avril puis première décade de mai) ; des dégâts (rapaces, manques à la levée...) ont été remarqués sur certaines parcelles, entrainant cette année encore de nombreux re-semis sur la région.
En Camargue, les semis ont également été étalés. Les préparations des sols ont été retardées par les épisodes pluvieux répétés. Le désherbage des cultures reste toujours difficile en raison de la gamme réduite des produits phytosanitaires. Les stades de développement des cultures rizicoles sont hétérogènes.
Les récoltes devraient débuter vers le 10 juin pour les orges et le 15 juin pour les blés (quelques jours d’avance par rapport à l’année dernière). Les rendements s’annoncent hétérogènes sur l’ouest de l’Occitanie. Les premières estimations régionales pour l’orge seraient de 51 Qx/ha ; soit -13% par rapport à 2019. Les blés quant à eux afficheraient des baisses de rendement plus élevées et très dépendantes de la date et des conditions de semis.
Sur le golfe du Lion et le Languedoc, les potentiels de rendements des cultures d’hiver seraient satisfaisants. Les précipitations ont été bénéfiques et actuellement les réserves en eau sont correctes ; un risque d’échaudage pourrait apparaître en fin de cycle avec des températures élevées.
Le risque fusariose sur blé est présent sur la région en raison des précipitations sur les cultures au stade floraison.
Les rendements des colzas seraient aussi en baisse de 12% par rapport à la moyenne quinquennale. Les alternances froid/chaud et pluie/sec ont affecté les parcelles.
Au 2 juin, à quelques jours des récoltes, le blé dur rendu Port-la-Nouvelle affiche une hausse de 20% par rapport à 2019 (265 €/t, soit +45€/t). Le blé tendre rendu Rouen quant à lui est quasi stable par rapport à l’an passé (182 euros/t, soit +1€/t).
mise à jour au 1er mai 2020
Les semis battent leur plein dans nos campagnes
Les semis sont en cours sur la région. 60% des surfaces en maïs sont d’ores et déjà implantées malgré les conditions sèches du début de campagne. Heureusement, la pluie bénéfique de la fin du mois d’avril a permis de retrouver de meilleures conditions d’implantation des cultures d’été. Près de 30% des semis de sorgho ont pu être réalisés, alors que le soja débute à peine. Sur le littoral méditerranéen, les semis de tournesol sont quasiment achevés alors que sur l’ouest audois seulement 10% des surfaces sont implantées ; globalement, sur la région, ce sont 30% des surfaces en tournesol qui sont implantées. En Camargue, les surfaces rizicoles resteraient stables. Les faux semis sont en cours ou déjà réalisés. Les semis ont commencé au début du mois de mai. Les chantiers ont été ralentis par les dernières précipitations. La baisse des surfaces des cultures d’hiver se confirme au profit d’une hausse des surfaces des cultures d’été et des jachères.
La pluviométrie a également été bénéfique aux cultures d’hiver sur toute l’Occitanie. L’état d’avancement des céréales à paille est dans la moyenne, les plus en avance étant au stade épiaison. Le poids de milles grains (PMG) va se mettre en place dans les semaines à venir et peut sauver les rendements qui sont d’ores et déjà très affectés par des dates de semis tardives et des mauvaises conditions d’implantation
De plus, ce passage humide a entrainé le développement de maladies fongiques (rouille brune…) qui affaiblissent les cultures.
Si les bonnes conditions climatiques perdurent, les récoltes d’orge pourraient débuter à compter du 10-15 juin avec des résultats dans la moyenne.
Les premières estimations de rendement des blés seraient quant à eux en baisse de près de 30% par rapport à 2019.
La récolte arrive dans un contexte de prix en hausse par rapport à la campagne passée : au 30 avril, le blé tendre rendu Rouen s’élève à 189 €/T (+13%) et le blé dur rendu Port-la-Nouvelle à 270€/T (+20%).
Données de surfaces, productions, cotations, stocks - Grandes cultures avril 2020 (xls - 567.5 kio)
mise à jour au 1er avril 2020
Les agriculteurs en pleine préparation des semis malgré le Covid 19
Les implantations des céréales d’hiver ont été difficiles dans la région en raison des conditions humides ; les semis des blés se sont échelonnés d’octobre à février.
Sortie d’hiver, le premier bilan de ces implantations est dressé marquant une baisse de 10 à 20% des surfaces.
Les stades de développement des cultures sont très hétérogènes et les parcelles irrégulières.
Les volumes seront impactés du fait de la baisse de la sole mais aussi en raison des conséquences des mauvaises conditions d’implantation sur les rendements.
Conséquence de la non réalisation des semis prévus cet hiver, la sole de tournesol devrait augmenter, de même que celle de maïs, et dans une moindre mesure celles de sorgho et de soja.
Les températures du mois de mars ont permis le ressuyage des sols. Les travaux des champs ont battu leur plein en vue des semis des cultures de printemps.
Le secteur des grandes cultures n’est pas épargné par la crise sanitaire en cours ; les techniciens doivent respecter les mesures de protections mises en place par leur coopérative, limiter les déplacements à la parcelle et les contacts avec les agriculteurs.
Du fait de l’épidémie de Covid 19 et de la problématique des semis d’hiver, la disponibilité de toutes les semences pourrait ne pas être effective bien que la majorité des professionnels aient anticipé le report de surfaces de céréales d’hiver vers des culture de printemps. Les transports de marchandises pourraient être impactés. Pour le moment il n’y aurait pas de manque concernant les disponibilités en intrants et en phytosanitaires même si certains producteurs ont préféré prévoir du stock au début du confinement.
mise à jour au 1er fevrier 2020
Une pluviométrie encore excessive qui pénalise les travaux des champs
Les semis de céréales d’hiver sont terminés sur l’Occitanie. Ils ont été particulièrement difficiles à réaliser à cause des précipitations qui n’ont cessé depuis le mois de novembre. Les conditions de culture ne sont pas optimales. La majorité des céréales a débuté le tallage ; les orges plus avancés sont au stade épi 1cm. Les chantiers sont perturbés et il y a du retard dans les interventions. D’ores et déjà, les potentiels sont impactés. Les parcelles hydromorphes sont particulièrement pénalisées.
Globalement on estime à quelques centaines d’hectares les surfaces qui n’ont pas pu être semées. Elles pourraient être reportés en céréales de printemps voire tournesol, sorgho ou autres cultures d’été.
Le cours des blés reste au delà de la moyenne quinquennale ; au mois de janvier, le blé dur rendu port la nouvelle est supérieur de prés de 20 % à celui de 2019.
mise à jour au 1er décembre 2019
Des semis d’automne en difficulté
Au 1er décembre 2019, toutes les surfaces en cultures de printemps ne sont pas ramassées (à peine 90% récoltées semaine 47contre la quasi-totalité l’an passé selon l’observatoire céréobs).
Le mois de novembre très humide et pluvieux a souvent été défavorable au bon déroulement des travaux des champs.
Il y a eu beaucoup de dégâts sur les dernières collectes et pour le moment, les fenêtres d’intervention n’ont pas permis d’achever tous les travaux de récolte.
Les implantations des céréales d’hiver sont, elles aussi, extrêmement compliquées en raison des abats d’eau et d’une pluviométrie exceptionnelle.
Les sols sont gorgés d’eau, les semis sont donc en retard sur l’ensemble des secteurs.
Les zones les plus marquées par les difficultés d’implantation sont la Camargue et l’Ouest audois où quasiment aucun ensemencement n’a pu être mis en place.
Le peu de cultures semés sont asphyxiées par les excès d’eau. Sur le littoral Bitterois et Narbonnais, les semis sont plus avancés, ils ont débuté fin novembre après le ressuyage des inondations du 23 octobre sur le secteur.
Sur la partie ouest de la région, la situation est très hétérogène : selon l’observatoire céréobs de FranceAgrimer, de 5 à 90% des surfaces prévues en céréales d’hiver sont réellement ensemencées.
Les emblavements en orge d’hiver ne sont pas terminés mais ne devraient plus évoluer…des remplacements par d’autres céréales à paille (blé meunier, blé dur ou triticale) ou par des céréales de printemps pourraient être envisagés par les producteurs.
La sole restante ne sera emblavée que si la pluviométrie cesse et que le temps sec permet le ressuyage des sols.