Conjoncture mensuelle grandes cultures au 1er février 2025
Les emblavements des cultures d’hiver sont terminés
Météo et cultures
Nouvelle baisse de la sole de blé dur
En Occitanie, la surface en blé tendre d’hiver augmenterait par rapport à l’an dernier et à la moyenne quinquennale (soit respectivement de +22% et +6%). En revanche, la sole en blé dur d’hiver continuerait de s’éroder avec une baisse de -13% par rapport à 2024 et -24% par rapport à la moyenne quinquennale. Afin de ne pas engager de pertes de trésorerie et limiter la prise de risque, les producteurs s’engagent vers des cultures qu’ils estiment plus sécurisées par rapport au climat, aux risques phytosanitaires (blé tendre, colza) . Les cotations blé dur ne motivent pas les producteurs qui préfèrent s’orienter vers le blé tendre, culture présentant de meilleurs rendements que le blé dur et moins exigeante techniquement.
En orge, les semis d’hiver seraient quasiment stables par rapport à 2024 (+1%) mais en diminution de 8% par rapport à la moyenne quinquennale, situation qui pourrait être partiellement compensée par des semis d’orge de printemps. En 2025, les surfaces en colza augmenteraient de + 9% par rapport à la dernière campagne.
Des conditions de développement hétérogènes
Localement, le climat humide n’a pas permis de réaliser tous les chantiers d’emblavement des céréales à paille (sud-ouest Haute-Garonne, Ariège, nord Lot). Les semis ont été étalés, les stades de développement sont hétérogènes. La majorité des parcelles de céréales est au stade fin tallage. Les orges d’hiver les plus avancés sont au stade épi 1cm (concernerait moins de 3% des parcelles implantées) selon l’observatoire Céréobs. En zone méditerranéenne, les blés sont au stade tallage à montaison pour les semis les plus précoces. Les conditions sont favorables, grâce aux précipitations régulières.
Les vagues de froid du mois de janvier, en ralentissant le développement des cultures, ont permis de réguler les populations de ravageurs sensibles au froid.
Les parcelles jaunissent sur certains secteurs humides comme dans le Lauragais. Les premiers apports azotés sont compliqués à mettre en œuvre du fait d’un manque de portance. A contrario, il y a des parcelles prometteuses sur le nord du Gers, le Tarn-et-Garonne et le golfe du Lion. Les premiers apports azotés sont faits sur le littoral.
Point mensuel sur les cotations
Au mois de janvier, la cotation du blé tendre rendu Rouen est quasiment stable (-1%) par rapport au mois de décembre mais est supérieure au prix 2023 (+6%). En revanche, elle creuse son écart à la moyenne quinquennale (-6%).
La cotation du blé dur rendu Port-la-nouvelle augmente de 1% par rapport au mois dernier mais elle reste inférieure à la moyenne du prix de janvier 2023, passant de 357 €/t à 300 €/t (-16%), et à la moyenne quinquennale (-22%).
Le prix du maïs Fob Atlantique en janvier 2025 est en hausse de 11% par rapport à 2023 (214 €/tonne en 2023 contre 192 €/tonne) et en hausse par rapport au mois de décembre soit +4%). Il réduit son écart négatif à la moyenne (-4%).
La cotation du colza rendu Rouen augmente de 24% au mois de janvier passant 423 €/t en 2023 à 526 €/t en 2024. Elle reste au-dessus de la moyenne quinquennale (+3%).
Le prix du tournesol rendu Bordeaux en janvier 2025 est en hausse de 31% par rapport à 2023 (406 €/tonne en 2023 contre 534 €/tonne) et de 10% par rapport à la moyenne (486 €).
NB : les cours et les variations sont estimés en euros courants.