@gro-echos juin 2018 : Exportation des broutards, vers une reprise des volumes échangés

Après un début d’année en berne, les exportations régionales et nationales de broutards sont en hausse en mars. Sur l’année les volumes exportés retrouvent un niveau proche de 2017, du fait du dynamisme de la demande italienne et espagnole et de la reprise des échanges vers la Tunisie.

Une demande en broutards toujours soutenue
Sur les trois premiers mois de l’année, les effectifs de mâles croisés et allaitants sont en baisse dans les exploitations. Cette baisse de l’offre lié au recul des naissances en 2017 résulte d’un mouvement de décapitalisation du cheptel reproducteur allaitant. Par ailleurs, les apparitions successives des sérotypes 8 et 4 de la fièvre catarrhale ovine (FCO) ont peu à peu réduit les flux vers certains débouchés. Mais l’Italie et l’Espagne restent ouvertes avec des exigences sanitaires plus légères. La demande italienne progresse de 2,7% et la demande espagnole de 8,7% sur le premier trimestre 2018 par rapport au premier trimestre 2017. Mais le fait marquant de ce début d’année 2018 est la reprise des exportations vers la Tunisie. La très grande majorité de ces animaux sont des maigres de plus de 300 kg (85% en moyenne). Les exportateurs espèrent un assouplissement des mesures sanitaires pour pouvoir pleinement investir le marché tunisien (difficultés liées à la gestion sanitaire de la,FCO).

Des cours du broutard qui se tiennent sur le marché français
Avec une demande en broutards qui perdure, le marché des bovins maigres reste fluide. La demande et l’offre sont équilibrés et les cotations résistent bien sur le marché français. À la commission de Toulouse, les cours sont reconduits pour toutes les catégories. Ils ont même progressé sur les années précédentes. Les stocks relativement faibles de jeunes mâles en ce début d’année devraient permettre le maintien des prix.

Un courant d’exportation à maintenir en dépit des foyers de FCO
Dans sa dernière présentation de la situation sur les foyers de FCO détectés en France, la DGAl indique que les sérotypes BTV 4 et 8 sont présents sur le territoire national. L’éradication de la maladie n’est plus recherchée. Il s’agit désormais pour les professionnels de s’organiser pour vire avec la maladie en vaccinant certains animaux afin de maintenir un courant d’exportation.
Par ailleurs, la révision de la réglementation européenne est envisagée concernant le classement et la réglementation des maladies animales. La FCO devrait être classée en catégorie C, c’est-à-dire une maladie à garantie additionnelle pour laquelle des conditions de mouvements en zones de statuts sanitaires différents pourront être imposés

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