@gro-echos juin-2016 : Exportations de broutards, nouveau paysage après la Fièvre catarrhale ovine

La baisse de la consommation européenne et les obligations générées par la zone réglementée fièvre catarrhale ovine se combinent pour tirer les volumes de broutards exportés à la baisse.

Des volumes exportés en baisse
Après avoir bénéficié d’une demande soutenue à l’export sur les 2 premiers mois de l’année, principalement sur le marché méditerranéen, les exportations régionales de broutards sont en repli de 20% en mars et de 1% en avril. Sur le premier trimestre 2016, les ventes totales de broutards reculent de 2,5% par rapport au premier trimestre 2015, contrairement au niveau national. Les ventes d’animaux légers (de 160 à 300 kg vif) sont en repli de 5 % soit 2 000 têtes, par contre celles des broutards lourds (plus de 300 kg vif) se maintiennent. Ces animaux trouvent preneurs à bas prix sur l’Italie, toutefois, depuis la crise de la FCO, ce client traditionnel de la France préfère s’approvisionner en Pologne à moindre coût. La demande en broutard léger est à la peine puisque la Turquie persiste à ne pas importer d’animaux vaccinés. La zone de restriction contre la FCO limite les échanges même si des protocoles bilatéraux existent avec l’Italie, l’Espagne, la Belgique. Ils restent difficiles pour les animaux non vaccinés de la zone réglementée FCO et pour les femelles légères à destination de l’Espagne.

Un marché équilibré qui permet le maintien des prix
Les volumes d’exportations de bovins maigres ont augmenté de 6% en 2015 par rapport à 2014 au périmètre de la région LRMP. La baisse d’effectifs enregistrée début 2016, permet au marché de rester équilibré face à la baisse de la demande dans les pays tiers ou en Italie.
Dans ce contexte, avec un volume de transactions plus faible, les cours régionaux des broutards croisés restent bien orientés depuis le début de l’année, légèrement supérieurs de quelques centimes
à ceux de 2015. A 2,53 €/kg en mai 2016, la cotation des broutards mâles croisés 350 kg reste supérieure de 5% à celle de mai 2015. Par contre, les cours des animaux de race limousine sont sous pression avec une légère baisse en mai.

@gro-échos


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