Conjoncture mensuelle grandes cultures au 1er mai 2024

Les semis des cultures de printemps freinés par les conditions climatiques

Source : Prévisions de récolte ou estimations provisoires SRISET, SAA, Agreste (*moy dec = moyenne 2014-2023)

Météo et cultures

Les implantations des cultures d’été sont en retard

La fraîcheur des températures perdure. De plus les conditions humides freinent les chantiers. De manière générale, les semis sont d’autant plus avancés selon un gradient Est-Ouest. Pour le moment les conditions de culture restent globalement bonnes, les cultures se développent toutefois lentement et sont soumises aux ravageurs. Sur la région, 65% des parcelles de maïs grain sont semées au 29 avril 2024, contre 74% en 2023 (source Céréobs - FranceAgrimer).
La surface en maïs grain serait en augmentation de plus de 15% par rapport à l’an dernier sur l’Occitanie. La sole de sorgho présenterait une forte hausse (+33%), elle triplerait sur certains secteurs. A l’inverse, la sole de soja serait en diminution (-23%) surtout pour les parcelles menées en agriculture biologique. La surface en tournesol serait également en baisse de 8%.
La superficie en maïs semence serait en diminution de plus de 25%, en raison notamment de la présence de stocks conséquents.
En Camargue, les semis du riz n’ont pas débuté. Les pluies successives, depuis 15 jours, ont entraîné un retard de préparation des sols.

Les conditions sont variables pour les cultures d’hiver

Les stades de développement sont hétérogènes en raison de l’étalement des semis à l’automne. Sur l’ouest de l’Occitanie, le mois dernier a été marqué par un épisode de gel entre le 19 et le 23 avril. Les dégâts sur la méiose et la fertilité du pollen ne sont au 1er mai pas quantifiable.
En zone méditerranéenne, en début de cycle, les parcelles ont souffert du manque d’eau, les cultures ont mal tallé surtout sur les sols superficiels et drainants. Le retour des précipitations printanières a permis aux blés de se développer et de rattraper en partie une situation compliquée en début de campagne.
Au 29 avril, 62% des parcelles d’orge d’hiver, 35% des parcelles de blé tendres et 31 % des parcelles de blé dur sont au stade épiaison en Occitanie (source Céréobs - FAM). La pression maladie est importante avec l’humidité. Les blés tendres, moins fragiles que les variétés de blés durs, sont moins affectés. Les orges sont également touchées. Les potentiels de rendements des céréales à paille seraient déjà entamés par les ravageurs et les conditions humides.
Les colzas subissent aussi une pression des importante des nuisibles. De plus, leur système racinaire est mal développé avec les excès d’eau hivernaux. La floraison des colzas est terminée sur la majorité des parcelles.

Tendance des cotations

Les cotations des céréales et des oléoprotéagineux au 1er mai ont atténué leur baisse sur un an. Elles restent en dessous de la moyenne quinquennale.
La cotation du blé tendre rendu Rouen, avec 221 €/tonne reste inférieure à la moyenne décennale (-5%) et à la moyenne quinquennale (-20%),
La cotation du maïs rendu Bordeaux, avec 191 €/tonne est quasiment égale à la moyenne décennale (-1%) et reste inférieure à la moyenne quinquennale (-15%),
La cotation du colza rendu Rouen, avec 457 €/tonne est stable par rapport à la moyenne décennale et inférieure à la moyenne quinquennale (-15%),
La cotation du tournesol rendu Bordeaux, avec 410 €/tonne est stable par rapport à la moyenne décennale (-1%) et inférieure de 15 % à la moyenne quinquennale,
La cotation du blé dur rendu Port-la-Nouvelle, à 315 €/tonne est en dessous de la moyenne quinquennale de 12% mais reste légèrement supérieure à la moyenne décennale (+2%).
NB : les cours et les variations sont estimés en euros courants.

Points mensuels détaillés sur la collecte et les stocks


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