Conjoncture mensuelle grandes cultures au 1er mai 2021

Un déficit hydrique toujours présent et des dégâts de gel encore indéterminés

Les céréales d’hiver ont été impactées par le cumul du gel et du déficit hydrique. La croissance végétative des cultures en est perturbée. La sècheresse est encore plus marquée sur les sols superficiels et zones de coteaux. Des problèmes d’assimilation d’apports azotés ont pu être rencontrés sur la région. Au 26 avril, plus de 20 % des céréales à paille sont au stade épiaison.
Le gel aurait impacté les variétés de blé les plus précoces au stade épiaison ponctuellement sur le bassin Languedoc-Roussillon. Deux zones seraient plus touchées par cet épisode de gel : la Camargue et le nord du Gard. Sur ces secteurs, les blés étaient au stade de gonflement de la tige (stade méiose) lors du gel, ce qui risque d’affecter la fertilité des épis. L’évaluation des dégâts ne peut se faire dans l’immédiat, l’impact sera observable lors de de la phase de remplissage des grains.

Le manque d’eau reste cependant la préoccupation majeure des producteurs sur la région. Seule la partie ouest de l’Occitanie (vallée de l’Adour, Gers, Lot), connaît de bonnes conditions de semis et de levée des cultures d’été. Pour le reste, les dernières précipitations sont localement insuffisantes et les conditions restent sèches. La pluviométrie du mois de mai sera déterminante pour achever les derniers semis. La sole en maïs grain et en soja resterait stable par rapport à 2020 tandis que celle en tournesol diminuerait de 17 % et serait la plus basse de ces cinq dernières années. Celle de maïs semences et de pois protéagineux évoluerait à la hausse respectivement de 9 % et plus de 20 %. Au 26 avril, près de 40 % de la surface en maïs grain est semée.

En Camargue, les parcelles de riz ont été mises en eau et les faux semis sont réalisés pour permettre un démarrage début mai. La surface rizicole continuerait à diminuer par rapport à la campagne précédente (- 9 % par rapport à 2020).


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