Conjoncture mensuelle grandes cultures au 1er juin 2022
Cultures d’été : des rendements suspendus à la durée des chaleurs
Les semis sont quasiment terminés. Les fortes chaleurs qui se sont installées à partir de la deuxième semaine du mois de mai sur la région ont cependant interrompu les derniers semis et perturbé les ultimes levées. Les parcelles implantées au mois d’avril ont bénéficié de conditions plus clémentes à leur installation. Les premiers tours d’irrigation ont déjà été lancés sur les parcelles équipées pour faciliter les levées. A ce jour, il n’y aurait pas de craintes quant aux réserves en eau disponibles ni de restrictions d’usage de l’eau à usage agricole sur l’Occitanie. Des dégâts d’animaux ont également été signalés.
Les semis dans les rizicultures ont débuté il y a une quinzaine de jours. Les parcelles sont en bonnes conditions de développement. La lutte contre les adventices reste une préoccupation importante des riziculteurs.
Les récoltes du blé dur devraient débuter vers le 10/15 juin avec une avance de 5 à 10 jours sur la zone ouest de Languedoc-Roussillon. Le stress hydrique, déjà pénalisant pour les sols légers, pourrait également impacter les rendements des parcelles en sols profonds si la sècheresse perdure. Sur la partie est audois, ce sont les parcelles superficielles qui commencent à être en difficulté : le risque d’échaudage avec perte de poids de mille grains (PMG) est présent et une perte de potentiel de rendement se profile. La récolte de l’orge d’hiver débuterait à la même période sur l’ouest de la région. Jusqu’au 15 mai le potentiel de rendement attendu était bon, mais les fortes chaleurs et le manque d’humidité ont dégradé l’état des cultures arrivant au stade de remplissage des grains. Le risque d’échaudage est également très présent. A ce jour les estimations de rendement des céréales sont dans la moyenne quinquennale. Les rendements et l’état qualitatif des récoltes seront tributaires du climat de de la première quinzaine de juin.
Les cotations tournesol rendu Bordeaux s’élèvent à 985 €/tonne au 31 mai 2022, soit +97% par rapport à l’année précédente (500 €/tonne au 30 mai 2021). Le prix du blé tendre rendu Rouen et du blé dur rendu Port-La-Nouvelle doublent quasiment aussi sur la même période atteignant respectivement 412 et 515 €/tonne. Le maïs rendu Bordeaux quant à lui équivaut à 342€/tonne (+32% sur un an).
Le coût des intrants aurait augmenté de 36.3% sur un an pour les exploitations de grandes cultures. Globalement, c’est l’ensemble des prix à la production qui a fortement augmenté sur la période avec une évolution notable pour les céréales et les oléagineux (respectivement +75.5 % et +96.4% entre avril 2021 et avril 2022) - Source agreste infos rapides prix agricoles et alimentaires de mai 2022.
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