Conjoncture mensuelle grandes cultures au 1er avril 2022

Une belle sortie d’hiver dans un climat incertain

Les surfaces des céréales à paille (blé dur, blé tendre et orge) resteraient stables sur l’ensemble de l’Occitanie. En sortie d’hiver, les parcelles sont en bon à très bon état cultural. Après des semis dans de bonnes conditions et malgré l’humidité excessive de la fin de l’automne, la période hivernale a connu des conditions climatiques favorables aux cultures en place. A noter cependant les épisodes de tempête et vents violents sur l’ouest de la région, qui ont pu impacter les parcelles mal implantées du fait de l’excès d’eau au moment du semis. Quelques parcelles ont également dû être ressemées du fait de mauvaises germinations de certains lots de semences. Près d’1/3 des céréales à paille est aujourd’hui au stade 2 nœuds. Après un retard de croissance végétative lié au froid persistant sur le golfe du Lion, les pluies des deux dernières semaines du mois de mars ont permis un rattrapage.
Après une levée puis une montaison correcte, les parcelles de colza, en pleine floraison présentent à ce jour un bon potentiel.
La baisse des températures début avril ne devrait pas impacter le développement des céréales à paille.

L’assolement des cultures d’été devrait voir une hausse des surfaces en tournesol (oléique), une baisse des surfaces en maïs. En effet cette culture est exigeante en irrigation, en urée (flambée du coût des intrants azotés : + 57,4 % en 2021 pour l’urée et de manière plus générale multiplication par deux du prix des engrais azotés entre décembre 2020 et décembre 2021) et en séchage (la hausse du prix du gaz pourrait se répercuter). La remise en culture des jachères concernerait essentiellement les terres à potentiel, avec implantation de tournesol notamment et moins les terres mises en repos pour des raisons agronomiques (arrêté de dérogation dans le cadre du paiement des pratiques agricoles à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie du 28/03/22).

Les prix des céréales continuent leur hausse. Au 1er avril, le blé tendre rendu Rouen est en augmentation de 79 % par rapport à l’an passé avec 375 €/tonne. L’évolution des cotations est en constante hausse depuis le 24 février, début de la guerre en Ukraine où la tonne s’échangeait à 276 €. Le blé dur rendu Port-la-Nouvelle évolue sur le mois de mars 2022 autour de 430 €/tonne, soit + 53 % par rapport à l’an dernier (280 €/tonne). Le maïs rendu Bordeaux atteint quant à lui 340 €/tonne (+ 61 % sur un an). Il était à 264 €/tonne au début du conflit Ukrainien.


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