Bilan 2020 Lait et viande - Agreste Conjoncture n°2 et n° 3 - Février et mars 2021

Bilan 2020 Filières animales

Sommaire
 Lait de vache
 Lait de brebis
 Lait de chèvre
 Fabrication de produits laitiers (tous laits)
 Bovins viande
 Ovins viande
 Porcins
 Palmipèdes

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Lait de vache

La baisse des volumes collectés en Occitanie s’atténue
La production de lait de vache est en recul structurel depuis une dizaine d’années, en Occitanie comme au niveau national. En 2019, l’Occitanie était au 9ème rang des régions françaises pour la production de lait de vache, avec 685 millions de litres livrés à l’industrie et 2 235 livreurs.
L’année 2020 marque une atténuation de cette tendance à la baisse, la collecte semble se stabiliser à un niveau proche de celui de 2019 avec un léger repli de 1,4 % de janvier à novembre 2020.
Le cheptel de vaches laitières continue de diminuer dans tous les départements. La région compte environ 116 700 vaches au 1er décembre 2020 soit une baisse de 4 % par rapport à 2019.

La filière bio représente près de 8 % de la production régionale
Le volume collecté de lait de vache bio continue sa progression ces dernières années avec une hausse de près de 13 % sur la période de janvier à novembre 2020 par rapport à la même période en 2019. La part du lait bio atteint près de 8 % de la collecte totale en Occitanie contre 4,6 % au niveau national. Le principal département producteur est l’Aveyron. Le nombre de producteurs bio de la région (hors conversion), estimé à 230 en 2019, aurait augmenté de 11 % en 2020.
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Une demande toujours présente
Entre janvier et novembre 2020, le prix moyen régional du lait de vache payé au producteur est de 343 €/1 000 litres, soit + 8 % par rapport à la moyenne quinquennale 2015-2019. Il reste inférieur au prix moyen national qui est de 347 €/1000 litres sur la même période. La demande est cependant présente. Sur le marché du lait de vache bio, le prix moyen payé au producteur approche les 457 €/1000 litres, 3 € en dessous de la moyenne nationale pour 2020.
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Lait de brebis

La collecte de lait de brebis 2020 se maintient en légère hausse
L’Occitanie concentre plus de 75 % de la production française de lait de brebis dont les trois quarts en Aveyron. Entre janvier et novembre 2020, les livraisons régionales de lait de brebis sont en hausse de 2 % par rapport à 2019 avec un total de 198,4 millions de litres collectés sur cette même période. Le cheptel occitan de brebis laitières est estimé à 712 300 têtes en 2019.

Une fabrication de fromage en léger retrait
Au niveau national, en cumul de janvier à novembre 2020, les principales fabrications de fromages au lait de brebis pur sont en retrait de 0,9 % par rapport à 2019. Seule la fabrication d’Ossau-Iraty progresse de 3,6 %. Celle de Roquefort baisse de 1,3 % et celle des autres pâtes pressées non cuites de 2 %.

La crise sanitaire de 2020 aurait favorisé la consommation de fromage de brebis et de chèvre
Au mois de novembre 2020, les achats de fromage de brebis et de chèvre par les ménages étaient de + 7 % par rapport à 2019. La tendance, observée depuis quelques années, aurait été amplifiée par le premier confinement.

95 % du lait de brebis français bio est d’origine occitane
Les volumes régionaux de lait de brebis bio livrés à l’industrie poursuivent leur progression en 2020 même si la hausse n’est que de 4 % par rapport à 2019 contre 16 % entre 2018 et 2019. La part du lait bio atteint en moyenne près de 13 % de la collecte totale en Occitanie sur les mois de janvier à novembre 2020. Certains mois, elle peut représenter jusqu’à 19 % de cette collecte. En effet, la saisonnalité de la production est moins marquée pour la production bio et pour l’ensemble de la production en région Occitanie.

En 2019, le nombre de livreurs de lait bio à l’industrie de la région était estimé à 195 et le nombre d’exploitations bio approcherait les 290. La part des producteurs fermiers serait donc de 30 %.

Un prix du lait de brebis régional plus bas que la moyenne nationale
Le prix régional payé au producteur est en légère augmentation de 3 % entre 2018 et 2019, en raison notamment d’une qualité supérieure (meilleur taux de Matière Sèche Unique). Il reste inférieur à la moyenne nationale de près de 30 €/1 000 litres.

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Lait de chèvre

Volumes et prix confortent leur hausse sur l’année
Les livraisons à l’industrie de lait de chèvre en Occitanie s’élèvent à 61,1 millions de litres collectés de janvier à novembre 2020, soit 8 % par rapport à 2019. L’évolution est la même en bio qu’en conventionnel, la part du bio représentant 5 % des volumes régionaux.
En 2019, les volumes de lait de chèvre utilisés pour la fabrication de produits fermiers étaient estimés à 18 millions de litres soit près de 31 % de la production totale.

Un marché dynamique
Le prix régional moyen, de 789 €/1 000 litres au mois de novembre, reste dans la moyenne nationale. Il est de 6 % au-dessus de la moyenne 2015-2019 en Occitanie.

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Fabrication de produits laitiers (tous laits)

L’Occitanie représente 7,8 % des volumes de lait liquide conditionnés en 2019.
Sa balance commerciale concernant les produits laitiers et fromages (5 % des exportations et 3 % des importations de la région) est positive mais l’excédent a chuté de 67 % en valeur et de 94 % en volume en une décennie.

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Bovins

Les effectifs et volumes d’abattage sont en baisse L’Occitanie compte environ 1 350 milliers de bovins en 2020 (dont 9 % de vaches laitières), soit une baisse de 1 % par rapport à 2019 (-3 % pour les laitières). Les volumes abattus sont également en retrait de 2,6 % avec environ 342 milliers de têtes abattues sur l’année 2020. La crise sanitaire Covid 19, qui a engendré une réorganisation de l’écoulement des animaux et de l’approvisionnement de la filière, a accentué le phénomène. Par ailleurs, la consommation de viande a chuté de 3 % par rapport à 2019.

Les prix sont en baisse
La crise sanitaire pèse sur les marchés. La chute des débouchés vers la restauration hors domicile a fortement impacté les cours. Le prix annuel moyen des vaches de type « O » est de 3,17 €/kg en 2020 soit une baisse de 3 % par rapport à 2019. Celui des veaux de boucherie non élevé au pis (classe U) est de 7,18 €/kg. Meilleur qu’en 2019 jusqu’à la mi-septembre, la tendance s’inverse sur le dernier trimestre. Seuls les cours des vaches de race laitière se redressent en fin d’année car la consommation de viande hachée a augmenté, relançant la demande.

…et l’export en retrait, impactés par la crise
Après un début d’année dynamique, puis une baisse en avril et août, les exports de broutards (6-18 mois) en 2020 repartent à la hausse en septembre et octobre mais reculent de nouveau à partir de novembre.
Les effectifs exportés sur l’année, d’environ 186 milliers de têtes, sont en repli de 1,2 % par rapport à 2019.

La baisse de la consommation de viande qui touche également l’Italie et l’Espagne a freiné les exportations vers ces pays. A cela se rajoute l’impact de la crise sanitaire. Annulations de commandes, fortes pressions sur les prix, fermetures des frontières, exigences des importateurs renforcées sur l’état sanitaire des animaux, ont fortement perturbé les échanges.

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Ovins

Les volumes d’abattage sont en baisse Après un début d’année à la hausse, les volumes abattus diminuent fortement. Avec près de 22 755 tonnes équivalent carcasse en 2020 soit 28 % des abattages nationaux, le volume total d’ovins abattus dans la région est en baisse de 5 % par rapport à 2019.

Au total, 1,07 millions d’agneaux et 0,14 millions d’ovins de réforme ont été abattus en Occitanie en 2020.

Des prix soutenus par une offre inférieure à la demande et des importations en recul
La baisse de la production couplée à des importations plus faibles liées au contexte de la crise du Covid19 font monter les cotations. Depuis la mi-mai les cours grimpent, le prix de l’agneau couvert R 16-19 kg est de 7,36 €/kg à la mi-décembre soit une hausse de 6 % par rapport à 2019 et de 10 % par rapport à la moyenne quinquennale 2014-2018. Au niveau national, la consommation de viande ovine est structurellement déficitaire. La production française couvrait 44 % de la consommation en 2019.

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Porcins

Volumes et marché en baisse après un début d’année dynamique
Les mois de juin et juillet ont vu des abattages records de porcs dans la région. Avec près de 108 065 tonnes, les volumes abattus de porcs sont en hausse de 3 % entre 2019 et 2020.

Entre janvier et août, les cours chutent avant de se raffermir un peu jusqu’en novembre puis poursuivre de nouveau leur baisse. A la mi-décembre la cotation du porc charcutier Grand Sud est de 1,38 €/kg soit une baisse 26 % par rapport à la même date l’an passé.

L’année 2019 avait été exceptionnelle en raison de la forte demande chinoise suite à la crise porcine.

Le secteur est pénalisé par la crise sanitaire de la Covid19, notamment par la fermeture des débouchés de la restauration collective. Il subit également au niveau national la concurrence des États-Unis et des autres pays de l’Union européenne dont certains, touchés par la peste porcine africaine, ne peuvent plus exporter vers l’Asie.

Des exports en forte augmentation
L’exportation des porcs vivants d’Occitanie se fait exclusivement vers l’Espagne. L’Occitanie y a exporté au troisième trimestre 2020 près de 1 millions de tonnes de porcs vivants soit 3 fois plus que le volume annuel de 2018 et 10 fois celui de 2019. En effet, l’offre porcine intérieure espagnole ne suffit pas à répondre à la demande du pays qui exporte massivement vers la Chine au point de provoquer des pénuries sur son marché.

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Palmipèdes

Volumes et production plutôt stable en 2020
L’Occitanie est la deuxième région française productrice de canard gras derrière la Nouvelle-Aquitaine avec 36,35 milliers de tonnes en 2019. Touchée durement par la crise de l’influenza aviaire de 2016/2017, la production a repris progressivement depuis 3 ans. Alors qu’ils chutent de 8 % au niveau national, les volumes de canards gras abattus en 2020 dans la région se maintiennent par rapport à l’année précédente mais restent 9 % en dessous de ceux de l’année 2015.

Une filière impactée par une double crise sanitaire : Covid19 et Influenza 2020/2021
Les mesures de restrictions sanitaires de l’année 2020 ont fortement entravé la consommation habituelle de foies gras durant la période pascale et les fêtes de fin d’année. Les débouchés de la filière ont été considérablement réduits suite à la fermeture de la restauration hors foyer et l’arrêt de l’export. La nouvelle crise d’influenza aviaire qui sévit en Nouvelle-Aquitaine depuis l’automne 2020 touche l’Occitanie depuis la fin décembre avec le développement de foyers de contamination dans le Gers puis les Hautes-Pyrénées et la Haute-Garonne.

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