Tomate et Courgette : Une campagne 2023 encore impactée par le changement climatique

COURGETTE

Une baisse de production multifactorielle

Les surfaces de courgette seraient en baisse de près de 4% en serre et de près de 9% en plein air par rapport à 2022. La campagne 2023 a été marquée par des conditions climatiques défavorables (pluviométrie du printemps, fortes amplitudes de températures, sécheresse estivale) auxquelles se sont rajoutées des attaques du virus et de punaises. Ces éléments qui ont affecté les rendements ont localement été amplifiés par des restrictions de prélèvements d’eau. La baisse de production attendue serait de 7 % sur la campagne. Les producteurs se plaignent des difficultés à trouver de la main d’œuvre. Côté marché, l’été a commencé avec une demande peu élevée face aux volumes et des cours bas. Le pic de production intervient en juillet et il faudra attendre la fin du mois de juillet, pour que les cours se raffermissent avec des volumes qui diminuent. Sur le mois d’aout le contexte commercial s’améliore avec des ventes qui reprennent à des prix corrects. La campagne se termine fin septembre. A la mi-octobre, les imports de courgette commencent à augmenter à St Charles même s’ils sont encore limités.

TOMATE

Une production proche de la moyenne

Sur le bassin Languedoc Roussillon, la campagne 2023 se terminerait avec une hausse des surfaces de 9%, marquée cependant par une stagnation des surfaces sous serre. C’est une année de production moyenne. Le développement des maladies est limité grâce à la chaleur, mais un peu de mildiou est toutefois constaté en production plein air à cause des pluies printanières. A contrario, les fortes chaleurs et le manque d’eau (accentué par les arrêtés préfectoraux de limitation des prélèvements d’eau à usage agricole) ont entraîné sous abris des brûlures causant des pertes de fleurs. Les attaques de la mineuse de la tomate et le ravageur tuta absoluta ont également causé des pertes de rendement. C’est une campagne très favorable à la production plein air (+44% par rapport à 2022, dont la production dédiée à la tomate pour l’industrie), par rapport au sous serre où la production serait en baisse de près de 7 % par rapport à l’année dernière. La campagne a commencé un peu tard par rapport à d’habitude et jusqu’à pâques, le marché est resté défavorable. Sur l’été, la météo a été défavorable : il y a peu de tomates mais ce produit climato-dépendant ne se vend pas. Le produit a été déclaré en crise conjoncturelle par le réseau des nouvelles des marchés en juillet, en début et en fin de mois. Sur la fin du mois d’aout et la rentrée, le commerce est satisfaisant avec des échanges de beaux produits. La campagne de cotation s’est terminée début octobre, dans un bon contexte.
A la mi-octobre, la tomate espagnole progresse à St Charles mais est fortement concurrencée par la tomate marocaine qui accentue sa présence


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