Panorama du pastoralisme pyrénéen - Agreste Dossiers n°1 - Septembre 2020

Panorama du pastoralisme pyrénéen

Près de 4 500 exploitations pratiquent la transhumance dans le massif des Pyrénées. Elles assurent la gestion de 650 000 ha au sein de leur exploitation et en estive.
Le panorama réalisé avec l’association des chambres d’agriculture des Pyrénées apporte un éclairage sur l’activité pastorale et les soutiens publics reçus par chaque département de la chaîne.

Sommaire
 Chiffres clés
 Impact de la réforme de la PAC
 Le pastoralisme en Ariège
 Le pastoralisme dans l’Aude
 Le pastoralisme en Haute-Garonne
 Le pastoralisme dans les Pyrénées-Atlantiques
 Le pastoralisme dans les Hautes-Pyrénées
 Le pastoralisme dans les Pyrénées-Orientales
 Méthodologie

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Chiffres clés

La chaîne pyrénéenne s’étend sur 6 départements, de l’ouest vers l’est : les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, l’Ariège, l’Aude et les Pyrénées-Orientales. La zone de montagne concerne 3 014 communes et une superficie de 1,8 Mha.
Ce sont 654 000 ha de surfaces déclarées à la PAC qui sont exploités par les transhumants et mis à disposition par les gestionnaires dans les départements pyrénéens.

Depuis 2015, dans les demandes d’aides de la politique agricole commune (PAC), est déclarée une surface graphique et déterminée une surface admissible valorisable par des droits à paiement au titre des aides découplées. Les règles d’admissibilité des surfaces pastorales s’appuient sur une approche par prorata. Le système de prorata ne concerne que les surfaces en estives, landes, parcours et bois pâturés. En fonction de la nature du couvert, un pourcentage de réduction sera appliqué sur la surface déclarée.

Depuis 2010, la surface graphique 1 des transhumants et des gestionnaires d’estive a progressé de 32 %. Dans le même temps, la partie admissible 2 des surfaces déclarées par les transhumants a progressé de 9 % et celle des gestionnaires a reculé de 23 %.

Avant 2015, une partie des surfaces faiblement valorisées par le pâturage n’étaient pas déclarées à la PAC. La réforme de 2015 a élargi le champ des surfaces déclarables selon les couverts présents, landes, bois pâturés en introduisant la possibilité de proratiser ces surfaces pour n’en retenir que la partie admissible c’est-à-dire valorisée par le pâturage.

3 départements concentrent 75 % des surfaces des exploitations transhumantes et 80 % des surfaces collectives.

40 % de la SAU des transhumants est dans les Pyrénées-Atlantiques et 32 % des surfaces collectives dans les Hautes-Pyrénées.

Le pastoralisme pyrénéen concerne 14 % des exploitations des 6 départements pour 6 % de leur surface et 35 % de leurs aides PAC. Depuis 2010 la part de transhumants est en légère progression. Depuis 2015, la PAC a permis une progression des soutiens au pastoralisme. En 2018, les systèmes pastoraux reçoivent 27 % des aides du 1er pilier de leur département respectif alors que cette part était de 12 % en 2010. La part des transhumants dans les aides (1er pilier et ICHN) progresse fortement.

Démographie des exploitations transhumantes 3
En 2018, les exploitants transhumants sont un peu plus jeunes que la population totale des exploitants. La moitié des exploitants a entre 48 et 52 ans. Les plus jeunes se trouvent dans l’Aude et les plus âgés en Haute-Garonne.

Plus de Groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) en 2018
La proportion de GAEC a augmenté entre 2010 et 2018 particulièrement en Ariège et dans les Pyrénées-Atlantiques.

Stabilité du nombre de transhumants par estive
Le nombre de transhumants par estive est relativement stable sur la période 2010-2018. Toutefois, pour les deux principaux départements, l’évolution est contraire : le nombre d’estives qui accueille plus de 20 transhumants baisse dans les Hautes-Pyrénées pour passer de 40 % à 28 % et augmente dans les Pyrénées-Atlantiques de 40 à 50 %.

52 % des UGB temps plein sont des ovins et la part de ces derniers tend à baisser (moins 3 points) au profit des UGB bovins. Les estives accueillent chaque année un peu plus de 520 000 têtes d’ovins et près de 100 000 têtes bovines. Les Pyrénées-Atlantiques contribuent à 42 % des UGB temps plein en estive dans les Pyrénées.

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Impact de la réforme de la PAC

Évolution des aides de la PAC pour les transhumants
Les transhumants gagnent 50 millions d’euros de plus en 2018 par rapport aux aides reçues en 2010. En moyenne, le gain pour une exploitation est de 30 000 € (ce montant ne prend pas en compte la perte relative à la suppression de la PHAE 4 et de la part de cette dernière reversée aux transhumants). En pourcentage de l’aide 2018, ce sont les transhumants ariégeois et haut-pyrénéens qui gagnent le plus, respectivement 50 % et 41 %. Les exploitations transhumantes des Pyrénées-Atlantiques sont les moins favorisées avec un pourcentage de gains de 24 %.

Les gains proviennent pour tous les départements d’une augmentation de l’aide découplée et de la revalorisation de l’ICHN.

La valorisation optimale des droits à paiement de base (DPB) issus de l’exploitation et de l’estive a permis de faire jouer à plein le mécanisme de convergence. Pour l’ensemble des départements, la valeur moyenne du DPB est passée de 80 € en 2015 à 150 € en 2018.

L’effet de la convergence 5 est prépondérant

90 % des transhumants bénéficient d’aides du 1er pilier (P1), de l’indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN) et d’une aide couplée animale 6

Évolution des aides pour les gestionnaires
À partir de 2015, les gestionnaires ne pouvaient plus bénéficier de la PHAE collective ce qui a représenté en moyenne une perte de 23 000 € par gestionnaire. Cette perte n’a pas été rattrapée par l’engagement dans les MAEC système pastoral et MAEC localisée (mesures agrienvironnementales et climatiques). Au final la perte moyenne des gestionnaires est de 7 500 € (Cette perte ne prend pas en compte la PHAE collective qui était reversée aux transhumants).

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Le pastoralisme en Ariège

Les transhumants
Un peu plus de 473 exploitations transhument en Ariège, pour l’essentiel en provenance du département (96 %) et 4 % de l’Aude. Trois transhumants sur quatre envoie son troupeau sur une seule estive, certains transhument sur plusieurs estives, le plus souvent deux.

Les surfaces
Les transhumants exploitent un peu plus de 40 000 ha en 2018. La surface graphique déclarée a fortement progressé (plus de 10 000 ha). L’essentiel de la surface est constitué de prairies et de surfaces pastorales (surface pastorale en herbe - SPH, surface pastorale en landes - SPL et bois pâturé - BOP). En moyenne, les exploitations gèrent près de 80 ha dont 30 % est constitué de pastoral admissible. Au final, sur la période 2010-2018, les transhumants perdent 1 000 ha en surfaces valorisables en droits à paiement au titre de l’aide découplée (DPB) malgré un gain de 7 000 ha en graphique.
Entre 2010 et 2018, la déclaration des couverts herbacés a changé. Les landes déclarées en 2010 se retrouvent principalement en SPL ou SPH en 2018. Les surfaces proratisées à 35 % ou moins de 35 % concernent 31 % des surfaces déclarées en bois pâturé et 18 % en landes soit 2 800 ha.

Type de transhumants selon cheptel en estive
Près de 90 % des transhumants conduisent en estive un troupeau monospécifique soit bovins (37 %, soit ovins (31 %), soit équins (16 %).

Les pâturages collectifs
En 2018, ce sont 86 gestionnaires qui gèrent un peu plus de 110 000 ha d’estive. Ce sont presque exclusivement des groupements pastoraux 9 sur 10 pour 95 % de la superficie des estives.
Comme pour les transhumants, les gestionnaires ont déclaré plus de surface graphique à partir de 2015 mais en moyenne par estive, la surface admissible a baissé de près de 400 ha.

Baisse des surfaces moyennes admissibles

À partir de 2015, le couvert landes est déclaré sur les estives. C’est principalement sur ce couvert que s’exerce la proratisation. Près de 10 % de la surface collective est proratisée à 35 % ou moins soit 10 000 ha de landes.

Le cheptel en estive
Près de 12 000 bovins et 55 000 ovins transhument en estive ce qui représente plus de 7 000 UGB temps plein. Depuis 2010, le nombre d’UGB progresse de 17 %. A noter également, la présence d’équins dans les estives ariègeoises.
87 % des UGB des estives ariègeoises viennent du département.
Pour 50 % des estives, le temps de séjour est de 122 jours (soit quasiment 4 mois). Plus de 80 % de l’effectif est monté au 1er juillet et rentré au 1er novembre. Le chargement « théorique » UGB temps plein/hectare de surface admissible est de 0.11, en augmentation par rapport à 2010.

Les aides de la PAC
En 2018, les transhumants valorisent 92 000 droits à paiement de base soit plus 26 % par rapport à 2010.
Les surfaces de l’exploitation plus la valorisation de l’estive au titre des DPB permet à une exploitation transhumante d’avoir en moyenne 195 DPB.
Les aides découplées ont augmenté fortement et atteignent en moyenne un peu plus de 30 000 € par transhumants. Les aides couplées exclusivement animales sont stables et se situent à 5 000 €, l’indemnité compensatrice de handicap naturel progresse et dépasse en moyenne 20 000 € par transhumant.

Les MAE souscrites par les transhumants apportent à 105 bénéficiaires,
6 000 € en moyenne. Les gestionnaires d’estive ont perdu la prime herbagère agro-environnementale collective soit 9 000  €/estive et ont souscrit majoritairement à une MAE système pastoral collectif et des MAE localisées qui apportent en moyenne 10 000 € par estive pour 69 bénéficiaires sur 86.

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Le pastoralisme dans l’Aude

Les transhumants
Près de 160 exploitations transhument dans l’Aude : 96 % d’exploitants audois et 4 % d’exploitants ariégeois. 70 % des transhumants du département envoie son troupeau sur une seule estive et 30 % sur deux estives.

Les surfaces
Les transhumants exploitent un peu plus de 22 000 ha en 2018. La surface graphique déclarée a progressé de 4 000 ha. L’essentiel de la surface est constitué de prairies et de surfaces pastorales (SPH, SPL et bois pâturé).
En moyenne, les exploitations gèrent près de 150 ha dont 36 % est constitué de pastoral admissible. Au final, sur la période 2010-2018, les transhumants perdent 2 600 ha en surface valorisable par des DPB malgré un gain de 4 000 ha en surface graphique.
Entre 2010 et 2018, la déclaration des couverts herbacés a changé. Les landes déclarées en 2010 se retrouvent principalement en SPL, SPH ou bois pâturé en 2018. Les surfaces proratisées à 35 % ou moins de 35 % concernent 63 % des surfaces déclarées en bois pâturé et 46 % en landes soit près de 5 000 ha.

Type de transhumants selon cheptel en estive
Près de 90 % des transhumants conduisent en estive un troupeau monospécifique soit bovins (69 %, soit ovins (18 %), soit équins (5 %).

Les pâturages collectifs
En 2018, ce sont 17 gestionnaires qui gèrent un peu plus de 8 500 ha d’estive. Ce sont presque exclusivement des groupements pastoraux pour 96 % de la superficie des estives.
Les gestionnaires ont déclaré quasiment la même surface mais en moyenne par estive, la surface admissible a baissé de près de 148 ha.
Les couverts déclarés en estive sont pour moitié des landes ou des bois pâturés. Près de 23 % de la surface collective est proratisée à 35 % ou moins soit 3 000 ha.

Le cheptel en estive
Près de 4 000 bovins et 3 000 ovins transhument en estive ce qui représentent plus de 2 200 UGB temps plein. Depuis 2010, le nombre d’UGB a fortement progressé, plus de 2 700 têtes de bovins. Cela se traduit par une progression du chargement qui passe de 0,2 à 0,5 UGB temps plein par ha admissible. 87 % des UGB des estives audoises viennent du département. Pour 50 % des estives, le temps de séjour est de 130 jours. Plus de 80 % de l’effectif est monté au 1er juillet et rentré au 1er novembre.

Les aides de la PAC
En 2018, les transhumants valorisent 27 000 droits à paiement de base soit plus 2 % par rapport à 2010.
Les surfaces de l’exploitation plus la valorisation de l’estive au titre des DPB permet à une exploitation transhumante d’avoir en moyenne 171 DPB.
Les aides découplées augmentent et atteignent en moyenne 27 000 € par transhumant. Les aides couplées exclusivement animales sont stables et se situe à 5  000 €, l’indemnité compensatrice de handicap naturel progresse peu et se situe en moyenne à 14 000 € par transhumant.
Les MAE souscrites par les transhumants apportent à 74 bénéficiaires, 7 000 € en moyenne.
Les gestionnaires d’estive ont perdu la prime herbagère agro-environnementale collective soit presque 28 000 €/estive et ont souscrit majoritairement à une MAE système pastoral collectif et des MAE localisées qui apportent en moyenne 14 000 €/estive pour 100 % des gestionnaires.

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Le pastoralisme en Haute-Garonne

Les transhumants
Près de 220 exploitations transhument en Haute-Garonne : 90 % d’exploitants du département, 7 % d’Ariège et 3 % des Hautes-Pyrénées.
81 % des transhumants du département envoie son troupeau sur une seule estive et 19 % sur 2 estives.

Les surfaces
Les transhumants exploitent un peu plus de 8 000 ha en 2018. La surface graphique déclarée a progressé de 2 300 ha. L’essentiel de la surface est constitué de prairies. En moyenne, les exploitations gèrent 50 ha dont 5 % est constitué de pastoral admissible.
Au final, sur la période 2010 - 2018, les surfaces déclarées des transhumants sont assez stables.
Entre 2010 et 2018, la déclaration des couverts herbacés a peu changé. Les surfaces toujours en herbe déclarées en 2010 se retrouvent principalement PPH en 2018. Les surfaces proratisées à 35 % ou moins de 35 % concernent 40 % des surfaces déclarées en bois pâturé et 13 % en landes mais ces surfaces interviennent peu dans celle des transhumants et représentent au total 150 ha.

Type de transhumants selon cheptel en estive
Près de 90 % des transhumants conduisent en estive un troupeau monospécifique soit bovins (34 %), soit ovins (51 %), soit équins (6 %).

Les pâturages collectifs
En 2018, ce sont 38 gestionnaires qui gèrent un peu plus de 21 000 ha d’estive. Ce sont presque exclusivement des groupements pastoraux pour 96 % de la superficie des estives.
Les gestionnaires ont déclaré 2 000 ha de plus en 2018 mais en moyenne par estive, la surface admissible a peu diminué, 50 ha en moyenne.

Les couverts déclarés en Haute-Garonne sont à 80 % des surfaces pastorales en herbe mais avec un peu plus de landes et de bois. Près de 16 % de la surface collective est proratisée à 35 % ou moins.

Le cheptel en estive
Près de 2 500 bovins et 23 000 ovins transhument en estive ce qui représente plus de 10 000 UGB temps plein.
Depuis 2010, le nombre d’UGB est stable. Le chargement est en légère augmentation et se situe à 0,6 UGB temps plein par ha admissible. 95 % des UGB des estives haut-garonnaise viennent du département. Pour 50 % des estives, le temps de séjour est de 138 jours. 100 % de l’effectif est monté au 1er juillet et 87 % rentré au 1er novembre.

Les aides de la PAC
En 2018, les transhumants valorisent 26 000 DPB soit plus 76 % par rapport à 2010.
Les surfaces de l’exploitation plus la valorisation de l’estive au titre des DPB permet à une exploitation transhumante d’avoir en moyenne 122 DPB.
Les aides découplées augmentent et atteignent en moyenne 19 000 € par transhumant. Les aides couplées exclusivement animales sont stables et se situent à 5 000 €, l’ICHN progresse peu et plafonne en moyenne à 10 000 €/transhumant.
Les MAE souscrites par les transhumants apportent à 74 bénéficiaires, 7 000 € en moyenne.
Les gestionnaires d’estive ont perdu la prime herbagère agro-environnementale collective soit presque 12 500 €/estive et ont souscrit majoritairement à une MAE système pastoral collectif et des MAE localisées qui apportent en moyenne 11 000 €/estive pour 32 bénéficiaires sur 38 gestionnaires.

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Le pastoralisme dans les Pyrénées-Atlantiques

Les transhumants
Près de 2 200 exploitations transhument dans les Pyrénées-Atlantiques et presque toutes sont des exploitations du département, seuls quelques transhumants viennent des Hautes-Pyrénées. 82 % des transhumants du département envoie son troupeau sur une seule estive et 15 % sur 2 estives.

Les surfaces
Les transhumants exploitent un peu plus de 78 000 ha en 2018. La surface graphique déclarée a progressé de près de 4 000 ha. L’essentiel de la surface est constitué de prairies et de surfaces pastorales (SPH, SPL et bois pâturé). En moyenne, les exploitations gèrent 33 ha dont 21 % est constitué de pastoral admissible. Au final, sur la période 2010-2018, les surfaces déclarées des transhumants sont assez stables.
Entre 2010 et 2018, la déclaration des couverts herbacés a peu changé. Les surfaces toujours en herbe déclarées en 2010 se retrouvent principalement en PPH en 2018. Les surfaces proratisées à 35 % ou moins de 35 % concernent 45 % des surfaces déclarées en bois pâturé et 8 % en landes mais ces surfaces interviennent peu dans celle des transhumants et avoisine les 1 800 ha.

Type de transhumants selon cheptel en estive
Près de 75 % des transhumants conduisent en estive un troupeau monospécifique soit bovins (32 %), soit ovins (32 %), soit équins (8 %).
1 transhumant sur 3 envoie des troupeaux mixtes bovins/ovins, bovins/équins ou d’autres combinaisons.

Les pâturages collectifs
En 2018, ce sont 111 gestionnaires qui gèrent un peu plus de 91 000 ha d’estive. 75 % de la surface est gérée par des communes (57 %) et des commissions syndicales (31 %). Le reste des estives est en gestion de groupements pastoraux ou de syndicats pastoraux.
Les gestionnaires ont déclaré 8 000 ha de plus en 2018 mais en moyenne par estive, la surface admissible a légèrement diminué, moins 150 ha en moyenne.
Les couverts déclarés sont pour 2/3 de la superficie des surfaces pastorales en herbe et des landes ou bois pour le reste. Près de 18 % de la surface collective est proratisée à 35 % ou moins soit environ 15 000 ha.

Le cheptel en estive
Près de 33 000 bovins et 300 000 ovins transhument en estive ce qui représente plus de 27 000 UGB temps plein. Depuis 2010, le nombre d’UGB est en baisse de 7 %. Cette baisse est de même ampleur pour les bovins et les ovins. 95 % des UGB des estives des Pyrénées-Atlantiques viennent du département. Pour 50 % des estives, le temps de séjour est de 123 jours. Près de 100 % de l’effectif est monté au 1er juillet et plus de 80 % rentré au 1er novembre.

Les aides de la PAC
En 2018, les transhumants valorisent près de 140 000 droits à paiement de base soit plus 16 % par rapport à 2010. Les surfaces de l’exploitation plus la valorisation de l’estive au titre des DPB permet à une exploitation transhumante d’avoir en moyenne 64 DPB.
Les aides découplées augmentent et atteignent en moyenne 12 000 € par transhumant (plus 50 %). Les aides couplées exclusivement animales sont stables et se situent à 6 700 €, l’indemnité compensatrice de handicap naturel progresse et plafonne en moyenne à 13 000 €/transhumant.
Les MAE souscrites par les transhumants apportent à 296 bénéficiaires, 1 800 € en moyenne.
Les gestionnaires d’estive ont perdu la prime herbagère agro-environnementale collective soit presque 50 000 €/estive et ont souscrit majoritairement à une MAE système pastoral collectif et des MAE localisées qui apportent en moyenne 24 000 €/estive pour 105 bénéficiaires sur 111 gestionnaires.

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Le pastoralisme dans les Hautes-Pyrénées

Les transhumants
Près de 1 100 exploitations transhument dans les Hautes-Pyrénées et 80 % sont des exploitations du département, 13 % des transhumants viennent des Pyrénées-Atlantiques et 4 % de Haute-Garonne. 75 % des transhumants du département envoie son troupeau sur une seule estive et près de 25 % sur 2 estives.

Les surfaces
Les transhumants exploitent un peu plus de 31 000 ha en 2018. La surface graphique déclarée a progressé de près de 1 000 ha. L’essentiel de la surface est constitué de prairies. En moyenne, les exploitations gèrent 27 ha sans surface pastorale.
Au final, sur la période 2010-2018, les surfaces déclarées des transhumants sont stables.
Entre 2010 et 2018, la déclaration des couverts herbacés a peu changé. Les surfaces toujours en herbe déclarées en 2010 se retrouvent principalement PPH en 2018.

Type de transhumants selon cheptel en estive
Près de 80 % des transhumants conduisent en estive un troupeau monospécifique soit bovins (43 %), soit ovins (31 %), soit équins (8 %).
9 % des transhumants conduisent des troupeaux mixtes bovins ovins.

Les pâturages collectifs
En 2018, ce sont 109 gestionnaires qui gèrent près de 130 000 ha d’estive. 60 % de la surface est gérée par des communes (18 %) et des commissions syndicales (42 %). Le reste des estives est en gestion de groupements pastoraux (30 %). Les gestionnaires ont déclaré 21 000 ha de plus en 2018 mais en moyenne par estive, la surface admissible a légèrement diminué, moins 150 ha en moyenne.
Près de 26 % de la surface collective est proratisée à 35 % ou moins soit un peu plus de 30 000 ha.

Le cheptel en estive
Près de 27 000 bovins et 122 000 ovins transhument en estive ce qui représente plus de 14 000 UGB temps plein. Depuis 2010, le nombre d’UGB a légèrement augmenté, plus 3 %, et essentiellement pour les ovins. Pour 50 % des estives, le temps de séjour est de 128 jours. Près de 100 % de l’effectif est monté au 1er juillet et plus de 80 % rentré au 1er novembre.

Les aides de la PAC
En 2018, les transhumants valorisent près de 95 000 droits à paiement de base soit plus 74 % par rapport à 2010.
Les surfaces de l’exploitation plus la valorisation de l’estive au titre des DPB permet à une exploitation transhumante d’avoir en moyenne 88 DPB.
Les aides découplées augmentent et atteignent en moyenne 15 000 € par transhumant. Les aides couplées exclusivement animales sont stables et se situent à 4 300 €, l’indemnité compensatrice de handicap naturel progresse et plafonne en moyenne à 14 000 €/transhumant.
Les MAE souscrites par les transhumants apportent à 154 bénéficiaires,
3 100€ en moyenne.
Les gestionnaires d’estive ont perdu la prime herbagère agro-environnementale collective soit presque 26 000 €/estive et ont souscrit majoritairement à une MAE système pastoral collectif et des MAE localisées qui apportent en moyenne 10 000 €/estive pour 89 bénéficiaires sur 109 gestionnaires.

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Le pastoralisme dans les Pyrénées-Orientales

Les transhumants
Près de 250 exploitations transhument dans les Pyrénées-Orientales et 90 % sont des exploitations du département, 10 % des transhumants viennent de l’Aude et quelques-uns de l’Ariège. 2 transhumants sur 3 envoient leur troupeau sur une seule estive et près de 25 % sur 2 estives.

Les surfaces
Les transhumants exploitent un peu plus de 38 000 ha en 2018. La surface graphique déclarée a progressé de près de 3 500 ha. L’essentiel de la surface est constitué de surfaces pastorales. En moyenne, les exploitations gèrent 94 ha dont 72 % de pastoral.
Au final, sur la période 2010-2018, la superficie admissible a reculé en moyenne de 50 ha.
Entre 2010 et 2018, la déclaration des couverts herbacés a changé. Les landes déclarées en 2010 se retrouvent principalement en SPH et SPL en 2018.

Type de transhumants selon cheptel en estive
Près de 80 % des transhumants conduisent en estive un troupeau monospécifique soit bovins (43 %), soit ovins (31 %), soit équins (8 %).
9 % des transhumants conduisent des troupeaux mixtes bovins ovins.

Les pâturages collectifs
En 2018, ce sont 60 gestionnaires qui gèrent près de 67 000 ha d’estive.
90 % de la surface est gérée par des groupements pastoraux. Quelques communes assurent la gestion de 6 % de la superficie des estives. Les gestionnaires ont déclaré 20 000 ha de plus en 2018 mais en moyenne par estive, la surface admissible a baissé de 30 % soit plus de 250 ha en moins.
Les couverts déclarés sont pour 2/3 de la superficie des surfaces pastorales en herbe et 1/3 des landes ou bois pâturés. Près de 27 % de la surface collective est proratisée à 35 % ou moins soit 15 000 ha.

Le cheptel en estive
Plus de 11 000 bovins et 11 000 ovins transhument en estive ce qui représentent près de 4 000 UGB temps plein. Depuis 2010, le nombre d’UGB a fortement augmenté plus 70 %. Cette forte progression est imputable aux seuls bovins. Pour 50 % des estives, le temps de séjour est de 132 jours.
Près de 80 % de l’effectif est monté au 1er juillet et plus de 60 % rentré au 1er novembre.

Les aides de la PAC
En 2018, les transhumants valorisent près de 45 000 DPB soit moins 26 % par rapport à 2010.
Les surfaces de l’exploitation plus la valorisation de l’estive au titre des DPB permet à une exploitation transhumante d’avoir en moyenne 192 DPB.
Les aides découplées augmentent et atteignent en moyenne 30 000 € par transhumant. Les aides couplées exclusivement animales sont stables et se situent à 4 000 €, l’indemnité compensatrice de handicap naturel progresse et plafonne en moyenne à 18 000 €/transhumant.
Les MAE souscrites par les transhumants apportent à 75 bénéficiaires, 7 000 € en moyenne.
Les gestionnaires d’estive ont perdu la prime herbagère agro-environnementale collective soit 2 000 €/estive et ont souscrit majoritairement à une MAE système pastoral collectif et des MAE localisées qui apportent en moyenne 17 000 €/estive pour 43 bénéficiaires sur 60 gestionnaires.

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Méthodologie

Les données retenues pour ce panorama sont issues des extractions ISIS réalisées par les directions départementales des territoires du massif pyrénéen. Elles permettent de retracer l’activité pastorale du massif sur la période 2010-2018. Elles recouvrent l’activité des exploitations transhumantes et celle des gestionnaires qui accueillent les troupeaux en période d’estive.
L’appariement réalisé par la Draaf (Sriset) des fichiers d’aides d’une part, et des fichiers des surfaces déclarées d’autre part avec les extractions ISIS a permis de dresser une photographie dynamique du pastoralisme en retenant l’année 2010, l’année 2015 première année d’application de la réforme de la PAC de 2014 et l’année 2018 dernière année où tous les fichiers de données étaient disponibles.
Les extractions relatives au cheptel transhumant ont pour seule origine les extractions ISIS des départements L’analyse porte sur les structures sous l’angle des surfaces utilisées, des cheptels transhumants et des aides de la PAC. L’analyse porte sur les exploitations présentes dans les fichiers de données en 2010, 2015 et 2018. Il ne s’agit pas d’une analyse à champ constant pour cette période de 8 ans.

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Notes et références

1Surface géographique des parcelles déclarées

2Surface valorisée et ouvrant droit à paiement de base

3Définition dans le glossaire

4Prime herbagère agro-environnementale

5Voir glossaire pour définition

6Voir glossaire pour définition


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