Conjoncture tomate et courgette au 1er juin 2023

Situation régionale au regard de la sécheresse

Au 1er juin 2023, le Gard (La Cèze, le Gardon, la Vidourle) et les Pyrénées-Orientales (bassin versant de l’Agly – dont partie sud de l’Aude) sont en situation de crise avec des restrictions de prélèvements d’eau à usages agricoles. Ces limitations courent depuis le 9 mai pour les Pyrénées-Orientales et le 30 mai pour le Gard à hauteur de 30 à 80% selon la zone et type de prélèvement concerné. Le reste du bassin Languedoc-Roussillon est au mieux en situation de vigilance.

Situation de la tomate sur le bassin Languedoc-Roussillon au 1er Juin

Au 1er juin, on estime une baisse des surfaces en tomates sous serre de près de 5% par rapport à la campagne dernière. Les surfaces en plein air sont quant à elles estimées en augmentation (+7%). Globalement, les surfaces régionales seraient quasi stables avec 295 hectares. Des retards de plantation ont entrainé une arrivée décalée de 3 semaines des volumes, à une période favorable à la consommation. Les productions se développent et s’échangent sur un marché équilibré (rendements contenus et stocks maitrisés). Au 1er juin les cotations tomate grappe restent stables, le prix des tomates anciennes commence à monter car les volumes sont encore insuffisants. Début juin, les volumes se développent face à une demande présente et soutenue.
Les surfaces en tomates plein air à destination de l’industrie resteraient stables par rapport à l’an dernier, autour de 290 hectares, malgré une modification de la zone de production. Les plantations sont toujours en cours. Sur l’est du bassin Languedoc-Roussillon, 20 ha ont déjà subi des impacts liés à la grêle (dont 10 assez importants). Les coûts de production restent élevés. Plus de 20 000 tonnes sont attendues.
La part des surfaces sous label bio est en nette diminution cette campagne après une année 2022 de forte production.

Situation de la courgette sur le bassin Languedoc-Roussillon au 1er Juin

La campagne débute la semaine de pâques. Les surfaces seraient stables par rapport à l’année dernière et resteraient autour de 900 hectares, majoritairement dans le Gard. La difficulté pour trouver des surfaces agricoles et saines sur l’est de la région rend difficile le développement des surfaces. Les acteurs de la filière anticipent toutefois une hausse de la production si le marché est favorable (rotation supplémentaire, nouveaux producteurs). Le volume produit sur la région devrait approcher 34,5 millions de tonnes.
Dès le début de campagne, à la deuxième semaine d’avril, les productions arrivent sur le marché avec des volumes importants et de la bonne qualité. Puis, au printemps, les orages et la grêle ont amoindri la qualité des produits, ainsi que la disponibilité. Fin mai, l’offre se réajuste à la demande avec une production adaptée à la demande.


Partager la page