Conjoncture mensuelle grandes cultures au 1ermai 2023

Une météo déterminante pour la suite de la campagne

Les semis de printemps sont en cours. La tendance de la diminution de la sole de cultures irriguées se confirme. Les cultures les moins gourmandes en eau seraient privilégiées. La surface de maïs grain serait en baisse de 11%, et celle de maïs semence diminuerait de 16%. Selon l’observatoire Céré’Obs, plus de 65 % des parcelles de maïs sont implantées et 35% ont levé. A l’exception de 2021, c’est l’année la plus en avance des 5 dernières. Les parcelles les plus développées sont implantées sur l’ouest de la région (stades 6/8 feuilles). 95% de la sole en place serait dans des conditions de cultures bonnes à très bonnes.

Les cultures de soja et tournesol perdraient respectivement 7% et 3% de leurs surfaces. Le sorgho, moins exigeant en eau verrait quant à lui sa sole augmenter de 8%. Le déficit hydrique de ces derniers mois et la non reconstitution des réserves en eau a poussé certains producteurs à limiter les implantations de cultures dépendantes des apports d’eau.

Concernant le riz, la surface emblavée serait stable. Les débuts des faux semis ont débuté au 20 avril. La problématique des solutions techniques s’accentue encore pour les cultures rizicoles avec des produits phytosanitaires autorisés mais non disponibles.

Pour les cultures d’hiver, les céréales à paille ont majoritairement dépassé le stade 2 nœuds et ont débuté l’épiaison (en avance de quelques jours par rapport à la moyenne). Sur le bassin Midi-Pyrénées, les conditions de cultures sont à ce jour les meilleures depuis 2019 et dépassent les 90% de parcelles en conditions bonnes à très bonnes (source Céré’Obs). En zone méditerranéenne et surtout sur le littoral c’est une année très compliquée. Sur ce secteur, les cultures d’hiver n’arrivent pas à se développer en raison du déficit hydrique avec des pertes de talles et de pieds. La conjoncture économique et climatique est difficile.
Les conditions sanitaires seraient plutôt correctes. On observe de manière limitée de la jaunisse nanisante en raison de la présence de pucerons à l’automne et de la rouille jaune favorisée par les alternances pluie/soleil depuis le mois de mars.

La tendance baissière du prix des matières premières et des intrants perdure.
Les cotations sont en baisse par rapport à l’an dernier, retrouvant des valeurs proches d’avril 2021 : - 40% pour le blé tendre rendu Rouen (226 €/tonne au 28 avril 2023 contre 381 en 2022), -12% pour le blé dur rendu Port-la-Nouvelle (370 €/tonne au 28 avril 2023 contre 420 l’an dernier). Le maïs rendu Bordeaux diminue également de près de 30% avec une cotation de 234€/tonne, soit environ une perte de 100€ sur un an.
La tendance est la même pour les oléagineux : la moyenne du tournesol rendu Bordeaux sur le mois d’avril 2023 est en baisse de 46 % par rapport à celle de 2022 (458 €/tonne en avril 2022 contre 854 €/tonne en 2022).


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