Conjoncture mensuelle grandes cultures au 1er février 2023

Les surfaces implantées en blé dur présenteraient pour 2023 une légère baisse (-3.6%). En revanche, la sole en blé tendre évoluerait à la hausse et globalement, la sole de céréales d’hiver serait en augmentation de près de 10% par rapport aux semis 2021. Elle serait sur l’ouest de la région supérieure aux premières intentions de semis. Les emblavements de colza quant à eux évolueraient la baisse (de près de 14%) suite à des conditions d’implantations excessivement sèches. Sur la Camargue, des remontées d’eaux salines ont impacté les cultures en blé de manière exceptionnelle pour la période. Les surfaces affectées par ce phénomène restent toutefois minimes par rapport à la sole régionale. Les emblavements sur la zone méditerranéenne ont été tardifs (de mi-novembre à mi-décembre) en raison du déficit hydrique qui a perduré. Certaines intentions de semis n’ont pas été finalisées. Les apports d’intrants sur les blés (azote et herbicides) n’ont pas été réalisés en raison de conditions sèches sur le golfe du Lion.

Le climat doux du début de campagne a favorisé le développement végétatif des cultures et le développement des espèces nuisibles. Sur l’est de la région, les cultures sont en avance en raison de la douceur des températures hivernales qui a perduré jusqu’à la mi-janvier.
Après cette date, le refroidissement a permis un ralentissement général sur l’ensemble de la région . A ce jour les parcelles présentent globalement un bon état cultural. La majorité des parcelles de céréales est au stade tallage ; sur le littoral, les blés semés le plus précocement atteignent le stade épi 1 cm.

Les réserves en eau ne sont pas reconstituées sur de nombreux secteurs en raison d’un manque de précipitations avec alternances d’entrées maritimes sans pluies et de vents séchants.

En parallèle, la sole à implanter en maïs devrait baisser (autour de 10% de moins que les semis 2022), celle en tournesol devrait rester stable par rapport à l’an passé. La non culture et la jachère devraient également être en augmentation.

Le contexte international demeure inchangé avec reconduction du corridor de la mer noire (accord incluant la Russie qui protège les exportations de céréales ukrainiennes). Côté cours, les cotations semblent diminuer, amplifiant la crainte de l’effet ciseau tant redouté (baisse des cotations des céréales, oléagineux et protéagineux face à des charges d’intrants qui restent élevées). La cotation blé tendre rendu Rouen a perdu 6% entre novembre et décembre (même si sur un an on constate une hausse de 9%).
Les prix à la production des produits agricoles restent élevés (+26.8% par rapport au prix moyen quinquennal 2017/2021) même s’ils subissent un ralentissement au mois de décembre. Les prix à la production des grandes cultures restent particulièrement élevés (+38.9% au mois de décembre par rapport à la moyenne quinquennale) - source : InfoRapides - prix agricoles et alimentaires de janvier 2023 (Agreste).


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