Bilan de la campagne pêche 2019
Le début de campagne 2019 est marqué par des températures caniculaires. La qualité s’en ressent et les petits calibres sont prédominants. Les prix restent assez bas. A partir de fin juillet, le pic de production est atteint, la météo s’améliore et les apports augmentent, notamment en gros calibres. Les stocks s’écoulent et le marché parvient à rester fluide jusqu’à la fin de la campagne.
PRODUCTION
Une production régionale en hausse
La production de pêches, nectarines, brugnons et pavies en Occitanie est estimée à 98 900 tonnes au 1er septembre 2019, soit une hausse de 18 % par rapport à la récolte 2018 mais une baisse de -1 % par rapport à la production moyenne des 5 dernières années.
Source : Agreste, Statistique agricole annuelle et estimations précoces de production
Les surfaces productives régionales restent quasiment stables par rapport à l’an dernier, à 4 704 ha. La baisse régulière des surfaces en Languedoc-Roussillon, en raison des arrachages pour cause de sharka, n’est quasiment pas observée cette année.
Source : Agreste, Statistique agricole annuelle et estimations précoces de production
Une production française qui reste sous la moyenne quinquennale
La production nationale de pêches, nectarines, brugnons et pavies se redresse de 8 % par rapport à la faible campagne 2018 mais ne parvient pas à atteindre le niveau de la production moyenne des 5 dernières années. Le volume estimé, au 1er septembre 2019, est de 198 900 tonnes sur des surfaces de 9 000 ha, en légère baisse par rapport à l’an dernier.
Source : Agreste, Statistique agricole annuelle et estimations précoces de production
Répartition des surfaces productives d’Occitanie
En Occitanie, le verger régional se répartit équitablement en production de pêches (2 296 ha) et de nectarines (2 268 ha). Les pavies ne représentent que 3 % des surfaces productives.
Source : Agreste, estimations précoces de production
DEROULEMENT DE LA CAMPAGNE
Des conditions météo qui affectent le début de campagne
La campagne 2019 débute à la mi-juin avec quelques jours de retard par rapport aux prévisions. Cela permet une arrivée sur le marché au moment où les enseignes programment des mises en avant sur l’origine France. Toutes les couleurs sont présentes mais avec une forte proportion de calibres B car les températures caniculaires ont bloqué le développement des fruits. Dans le même temps, elles favorisent la consommation, ce qui permet aux cours de rester fermes et stables. Malgré tout, les apports sont insuffisants pour satisfaire la demande, notamment en gros calibres.
Une campagne finalement correcte
A partir de la fin juillet, la campagne atteint son pic de production, les apports sont plus importants et les gros calibres deviennent, à leur tour, majoritaires. Le marché reste actif et fluide. Puis, comme chaque année, la demande se tasse après le pont du 15 août, phénomène accentué par une météo peu favorable. Les stocks progressent et les prix déclinent. Les opérations promotionnelles permettent le déstockage et de fluidifier le marché jusqu’à la fin du mois de septembre. Globalement, les volumes de production sont corrects sur l’ensemble de cette campagne.
COTATIONS
Dans le bassin Roussillon, des cours supérieurs à la campagne précédente
Les prix du calibre A restent élevés et au-dessus des cours de l’an dernier, en raison d’une offre limitée. En effet, les fortes températures de l’été freinent la maturité des fruits qui ne grossissent pas suffisamment, d’où une forte proportion de calibre B, une faiblesse du A et encore plus du 2A sur le marché au cours de cette campagne.
Source : RNM - FranceAgriMer
Dans le bassin Gard-Crau, des cours en diminution progressive
Les cours 2019 sont restés inférieurs à ceux de l’an dernier. La baisse a été progressive tout au long de la campagne.
Source : RNM - FranceAgriMer