Prairies - bilan 2022 - Une production fourragère extrêmement déficitaire

Une production fourragère extrêmement déficitaire

L’été 2022 est le deuxième été le plus chaud jamais enregistré après 2003. De nombreux records de chaleur ont été battus. Le déficit pluviométrique a fortement impacté la production fourragère.

En début de campagne, au mois d’avril, la production d’herbe est globalement normale en Occitanie. Les rendements sont excédentaires sur la chaîne pyrénéenne et déjà déficitaire sur le golfe du Lion et le département du Lot.
Au cours du mois de mai, la sécheresse ralentit fortement la pousse printanière de l’herbe. La situation se détériore dans la plupart des régions fourragères, même si . la production d’herbe régionale reste encore dans la moyenne.
En juin, les conditions climatiques continuent de se dégrader avec un déficit hydrique persistant qui impacte la production fourragère sur l’ensemble de la région. Les pertes s’accentuent sur le nord-est de l’Occitanie, le déficit reste toutefois encore faible sur le sud-ouest.
Sur la période estivale, une sécheresse exceptionnelle perdure et des épisodes caniculaires successifs impactent fortement la pousse de l’herbe. Les conditions climatiques aggravent la situation régionale qui se dégrade dès le mois de juillet. Les zones les plus affectées par un déficit sévère (avec plus de 40 % de perte) sont situées sur le bassin méditerranéen, le piémont pyrénéen et une partie des départements du Tarn, Aveyron, Gers et Lot.

Le manque d’eau et les fortes chaleurs observés depuis le printemps entraînent un déficit de pousse de l’herbe qui est au début de l’automne le déficit est le plus important depuis la sécheresse de 2003. Le stress hydrique s’accentue sur l’ouest de l’Occitanie alors que la situation s’améliore légèrement sur l’est de la région.

Les sols restés longtemps et tardivement secs retardent le reverdissement et la reprise végétative automnale. A partir du mois de septembre, une légère amélioration se présente sur quelques régions fourragères du Languedoc et du nord de l’Occitanie qui ont bénéficié d’épisodes pluvieux épars et variables. Ces derniers permettent un reverdissement des prairies mais ne compense pas les pertes de rendements importantes subies durant la période estivale. Sur d’autres secteurs, en particulier sur l’ouest de la région, la pousse de l’herbe reste nulle de l’été à la fin de campagne en l’absence de précipitation.

En conséquence, sur de nombreux secteurs, les secondes coupes sont inexistantes ou insuffisantes. De nombreux troupeaux sont affouragés précocement dès le mois de juillet avec des descentes d’estives avancées. A la fin de la campagne, les stocks fourragers sont donc déjà largement entamés. La sécheresse et la canicule ont également accéléré la décapitalisation des cheptels sur les exploitations.

Sources : données ISOP-Météo France, INRA, ©IGN BD CARTO®, DRAAF-Sriset- Enquête estimation des prairies 2022

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