"Non au harcèlement & au cyberharcèlement"

L’enseignement agricole s’engage

Briser la loi du silence tel est l’objectif de la journée nationale "Non au harcèlement" qui se déroule, chaque année, en novembre.

Trop de jeunes souffrent de situations de violences et particulièrement de harcèlement qui est une préoccupation majeure pour l’école. Au-delà des cas les plus graves, on estime qu’un élève sur dix a déjà été confronté à des brimades et violences exercées par des pairs dans le cadre scolaire.

Le cyberharcèlement préoccupe clairement les adolescents, les réseaux sociaux semblent clairement identifiés comme constitutifs de la spirale du harcèlement y compris pour les plus jeunes. La lutte contre le cyberharcèlement constitue désormais un axe incontournable de la prévention, en témoigne la mise en place de numéros verts (0800 200 200) ou de plateformes dédiées, tant pour les parents que pour les enfants.

Le bien-être des élèves est au cœur de la politique éducative de l’Enseignement Agricole avec notamment la prise en compte de la question de la lutte contre le harcèlement.

La richesse des dynamiques mises en œuvre sur le terrain au plus près des jeunes concernés par toutes les formes de harcèlement est reflétée par les deux exemples suivants dans notre région.

Démarche de prévention du harcèlement au lycée agricole de Mirande (32)

Le constat malheureux d’une expansion des situations de cyber harcèlement et des comportements à risques doublée d’une méconnaissance des dérives néfastes sur les réseaux sociaux, a conduit 3 enseignantes (ESC, info-doc), le CPE et l’infirmière du lycée agricole de Mirande (32) à proposer un projet de prévention, décliné sur l’année scolaire tel un fil rouge sur cette problématique du cyber harcèlement, amplifiée par les confinements de 2020 et 2021.


1er temps : réunion de rentrée, avec les parents d’élèves

Lors de la réunion de rentrée avec les parents d’élèves, un diaporama (PDF, 500 Ko) a été partagé présentant plusieurs éléments clefs du cyber-harcèlement (définitions, chiffres, numéros de téléphone…) par Dominique Kalawon, infirmière, Stéphanie Pestel (professeure documentaliste) et Clément Lesbarreres (CPE). Une expo autour du cyber-harcèlement a été proposée en parallèle au CDI.

2e temps : intervention de la section de gendarmerie

En novembre, en lien avec la journée internationale de lutte contre le harcèlement scolaire, une intervention de la section de gendarmerie spécialisée dans le cyber harcèlement est programmée auprès des classes de 4è, 3è, 2ndes.

3e temps fort : semaine thématique du 31 janvier au 4 février 2022

Destinée à toutes les classes, cette semaine commencera par un événement "choc" à savoir le placardage massif, dans des espaces choisis du lycée (patio "lieu de vie" des apprenants, cantine, couloir du bâtiment de cours), d’images d’individus jeunes auxquels les élèves pourraient s’identifier : ces images devront être représentatives des pratiques numériques des adolescents (images de soi, images d’amis, images de loisirs, images suggestives et intimes, dans des lieux privés ou dans des lieux publics). L’idée est d’établir un parallèle entre la place publique "virtuelle" des réseaux sociaux et la place publique "réelle", en l’occurrence le lycée. Il s’agit de conduire les élèves à repenser leurs pratiques numériques. Ce "happening" devrait susciter de la surprise chez les apprenants et ouvrir la porte à un travail de réflexion plus approfondie avec les équipes et les intervenants spécialisés. A partir de là, les interventions s’échelonneront et toucheront l’une ou l’autre classe, en fonction des sujets abordés ( Maison des adolescents (4e et 3e) : risques autour des réseaux sociaux/ association Génération Numérique (4e, 3e, 1re année de CAP et 2ndes) : "médias et sexualité" sur les dérives autour de l’intime et de l’hyper sexualisation des adolescents sur les réseaux sociaux/ En classes de premières et terminales un atelier "image marketing" ou comment utiliser les réseaux sociaux comme un atout dans la mise en place d’une image professionnelle adaptée, avec la Chambre du Commerce et de l’Industrie du Gers.)
Un atelier-bilan à l’attention de toutes les classes permettra de regrouper ces réflexions sur un panneau collectif et participatif dans une démarche artistique.

4e temps fort : création d’un outil de communication

Pendant les cours, les élèves de 3ème vont aborder les questions de création d’un outil de communication, de retouches d’images, de création de vidéos, de référencement, d’algorithmes, mais aussi d’identité numérique, d’e-réputation et de séparation de leur vie privée de la vie publique, ainsi que les questions de droits (auteur, image) et de recherche d’informations.
L’objectif final est la création d’un outil de communication en ligne sur le thème suivant : "être un adolescent en 3e de l’enseignement agricole, dans le Gers : un jeune, futur professionnel versus un jeune, (futur) citoyen". Ce travail supposera une réflexion sur l’image qu’ils souhaitent donner d’eux, en ligne.

On voit ici comment les questions de harcèlement peuvent être abordées au cœur des usages et pratiques des adolescents, travaillées en pluridisciplinarité, afin de leur permettre de prendre conscience de leur capacité à changer eux-mêmes les choses et éviter les dérives.

"Harcèlement et violence : pas d’accord !" au Lycée Agricole La Vinadie de Figeac (46)

C’est par des ateliers d’écriture et la réalisation d’une vidéo que les élèves du lycée agricole La Vinadie de Figeac (46) ont été mobilisés les 13, 14 et 15 octobre derniers, dans le cadre du projet "Harcèlement et violence : pas d’accord !".

"Notre objectif est de faire que les élèves soient acteurs dans cette lutte et fassent passer des messages à leurs pairs pour éviter que le harcèlement ne se transforme pas en violence physique, verbale, sexiste. Lutter contre le harcèlement scolaire c’est aussi lutter contre la violence" rappelle Sylvie Monnet Lagrange (infirmière), chevilles ouvrière de la démarche

Grâce à des ateliers d’écriture menés avec l’association Ulysse maison d’artiste, les élèves de 3e et de 2de ont pu exprimer leur indignation et faire passer des messages à leurs pairs au moyen de

. Un clip a été réalisé et a mis en image ce qui a été écrit. Ce clip sera mis sur les téléviseurs au sein du lycée mais également sur le site du lycée (https://animapole.fr/).


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