Les équipements de protection individuels

Le risque pour celui qui applique des produits phytopharmaceutique, et parfois pour le travailleur, n’est acceptable qu’avec le port de vêtements de travail et/ou d’équipements de protection individuelle (EPI).
Celui qui manipule les produits, doit porter les EPI adaptés en fonction de ces derniers et des différentes phases du traitement (préparation, application, nettoyage).

Les chefs d’exploitation et les salariés sont concernés par le port des EPI.
Le port des EPI constitue une des conditions d’emploi prévues par l’AMM des produits. Ces mentions sont disponibles sur l’étiquetage des produits phytopharmaceutiques.

L’employeur doit mettre à disposition des salariés les EPI adaptés et nécessaires et leur en imposer le port.
Les EPI varient en fonction des conditions d’utilisation :
 application avec tracteur avec ou sans cabine
 application avec pulvérisateur à rampe, atomiseur, pulvérisateur à dos, lance

Les travailleurs ne réalisant pas les traitements peuvent être soumis au port des EPI, notamment en arboriculture, maraîchage, viticulture. Les EPI adéquats sont alors mentionnés dans E-phy dans protection du travailleur.
https://ephy.anses.fr/

Lors de l’utilisation de produits phytopharmaceutiques, de nombreux utilisateurs et travailleurs portent à tort des vêtements de travail, tels que des combinaisons en coton ou polyester/coton, car ils présentent une résistance mécanique élevée et sont mieux supportés. Ces vêtements ne sont actuellement pas couverts par une norme ou une certification. Ils ne sont pas considérés comme des vêtements de protection au sens de la directive 89/686/CEE dite directive EPI qui demande un marquage de qualité « CE ».
Le marquage CE est obligatoire depuis 2017. En complément de cette norme, le point 5 de l’« avis du 9 juillet 2016 aux fabricants, distributeurs et utilisateurs d’équipements de protection individuelle destinés à protéger des PPP » (NOR : ETST1618444V) impose qu’une notice d’utilisation soit livrée en français, avec le vêtement, et qu’elle précise :
 que la combinaison doit être spécifiquement dédiée aux activités exposant aux PPP ;
 que ces EPI ne doivent pas être lavés simultanément avec les vêtements familiaux.
De plus en plus de produits phytopharmaceutiques intègrent l’image ci-dessous sur leurs étiquettes pour récapituler les EPI nécessaires à leur application.

Le port des EPI

Est recommandé par la réglementation pour les agriculteurs.
Les autorisations de mise sur le marché (AMM) prévoient, dans les conditions d’utilisation et donc sur les étiquettes des produits, les différents EPI à porter pour la manipulation des produits.

Les EPI qui doivent être portés dans les conditions d’utilisation prévues par l’AMM des produits sont les suivants :

  • Protection vestimentaire :vêtement de protection reconnu pour l’utilisation des phytos et définit selon la norme ISO 27 065
    • Combinaison : Une protection classique pour la majorité des produits phytopharmaceutiques : catégorie III et de Type 4, 5 ou 6 ou de niveau C2 ou C3 27 065
    • Tablier de protection : de catégorie III et de type PB3
    • Gants : de catégorie III en nitrile et conformes aux normes EN 374-3, EN 388 et EN 420, sigle CE avec numéro d’agrément
  • Autres protections :
    • Lunettes ou écran facial : Lunettes de protection portant le sigle CE et répondant à la norme EN 166 “sigle 3”. Écran facial portant le sigle CE et répondant à la norme EN 166 “sigle 3”
    • Masque respiratoire et filtres : Masque de protection portant le sigle CE et répondant aux normes EN 140. Le masque intégral devra en plus porter le sigle EN 166. Les cartouches adaptées à la manipulation des produits phytopharmaceutiques sont les filtres A2P3.
    • Bottes : bottes répondant aux normes CE EN-20 345(risque mécanique) et CE EN 13 832 de type 3(risque chimique). Les bottes en Nitrile et portant le sigle CE S5 ou P5 sont recommandées pour les applications de produits phytopharmaceutiques



Les filtres à charbon sont à renouveler au minimum tous les 6 mois après ouverture, dès résistance à l’aspiration ou dès odeur suspecte. Pour les cabines de tracteur équipées d’un filtre à charbon actif, il doit être renouvelé régulièrement : tenir compte des informations données par le distributeur de matériel.

Le stockage des EPI

Les conditions de stockage des EPI doivent respecter certaines règles, incombant aux agriculteurs utilisateurs des produits phytopharmaceutiques et à tous les utilisateurs salariés.

  • Les EPI doivent être stockés dans un endroit propre, étanche aux produits contaminants, et séparés des autres vêtements et locaux d’habitation.
  • Les EPI doivent être maintenus en bon état de fonctionnement et renouvelés régulièrement
  • Les EPI ne doivent pas être à l’intérieur du local phytopharmaceutique afin de protéger l’utilisateur (saturation du filtre).
  • Enfin, il est conseillé de stocker le masque à cartouche ou les cartouches et les filtres à charbon des tracteurs dans une atmosphère confinée (sac étanche ou boîte hermétique) afin d’éviter la saturation du filtre.

Pour plus de renseignements sur les EPI : https://epiphyto.fr/


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