Suivi mensuel du marché des vins en vrac - 1er mai 2024
À ce stade de la campagne, comme les années précédentes, le volume des transactions en vrac régresse fortement sur les segments des vins IGP, Indication Géographique Protégée, et SIG, Sans Indication Géographique. Il est en baisse de 60% par rapport au mois précédent. Néanmoins, avec 383 000 hl échangés en avril, ce niveau est le plus élevé des cinq dernières années après celui de 2020, année atypique à cause du confinement lié à la crise COVID-19. La moyenne de 2018 à 2022 hormis 2020 est de 296 000 hl. Malgré ce bon niveau relatif, le retard accumulé depuis le début de la campagne ne se réduit que faiblement, il passe à -12% par rapport à la campagne précédente et à -18% par rapport à la moyenne 2018-2022.
Toutes les couleurs sont concernées mais les vins rouges sont les plus touchés avec -17% par rapport à la campagne précédente et -29% par rapport la moyenne 2018-2022 alors qu’il est de respectivement -3% et -13% sur les rosés et de -12% et -5% sur les blancs.
En revanche, concernant le type de vin, il y a eu un basculement des vins IGP vers les vins sans SIG. Toutes couleurs confondues le volume des vins SIG progresse de 6% par rapport à la campagne précédente et de 11% par rapport à la moyenne 2018-2022 alors que celui des vins IGP recule de -16% et de -23% par rapport à la moyenne 2018-2022.
Ce phénomène est particulièrement vrai pour les vins blancs du Sud-Ouest. Dans le Gers notamment, la récolte a été petite et de qualité très hétérogène en raison des dégâts causés par le mildiou et de l’épisode caniculaire de fin août. La récolte des vignes touchées qui avaient un feuillage très dégradé et un potentiel très bas semble avoir été orientée vers la production de vins SIG.
Concernant les prix, ils résistent mieux en IGP qu’en SIG :- 3% en IGP par rapport à la campagne précédente et -1% par rapport à la moyenne 2018-2022, alors qu’en SIG ils reculent de -10% par rapport à la campagne précédente et -4% par rapport à la moyenne 2018-2022.
Pour les vins portant la mention BIO, le segment SIG progresse de 54 % par rapport à la campagne précédente et de 53% par rapport à la moyenne 2018-2022 alors que l’IGP recule respectivement de -10% et de -22%. La progression du SIG ne compense pas le retard sur l’IGP par rapport à la moyenne 2018-2022 qui est, sur ces segments, de -10%. Comme pour le conventionnel, les prix résistent mieux en IGP qu’en SIG mais pour les deux segments, ils sont en baisse de -8% par rapport à la campagne précédente et de -14% par rapport à 2018-2022.
Sur les principaux vins AOC, Appellation d’Origine Contrôlée d’Occitanie, le volume des transactions vrac est en régression de -16% mais les prix se maintiennent.
Outre les prix mentionnés dans les tableaux ou graphiques ci-dessous, pour des vins conventionnels, les prix moyens ci-après ont été relevés :
- SIG rouge sans mention de cépage : 63,0 €/hl
- SIG rosé sans mention de cépage : 71,0 €/hl
- SIG blanc sans mention de cépage : 82,9 €/hl
- IGP rouge sans mention de cépage : 79,3 €/hl
- IGP rosé sans mention de cépage : 77,6 €/hl
- IGP blanc sans mention de cépage : 93,5 €/hl
- Merlot N SIG rouge et rosé : 62,6 €/hl
- Merlot N IGP rouge et rosé : 85,2 €/hl
- Cabernet Sauvignon SIG rouge et rosé : 66,1 €/hl
- Cabernet Sauvignon IGP rouge et rosé : 91,3 €/hl
- Syrah N SIG rouge et rosé : 86,2 €/hl
- Syrah N IGP rouge et rosé : 88,1 €/hl
- Grenache N SIG rouge et rosé : 79,7 €/hl
- Grenache N IGP rouge et rosé : 87,1 €/hl
- Cinsaut N SIG rouge et rosé : 76,1 €/hl
- Cinsaut N IGP rouge et rosé : 84,4 €/hl
- Chardonnay B SIG : 104,0 €/hl
- Chardonnay B IGP : 113,2 €/hl
- Sauvignon B SIG : 98,6 €/hl
- Sauvignon B IGP : 104,3 €/hl
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Source : FranceAgriMer
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