Le gouvernement avait promis, lors de la conférence environnementale de septembre 2012, de donner un nouvel élan aux initiatives favorisant la production d’énergie, mais aussi de fertilisants, à partir de fumier, de résidu de culture, de coproduits, sous-produits ou tout autre déchet agricole.

Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture, et Delphine Batho, ministre de l’écologie, ont présenté début avril un plan Energie méthanisation autonomie azote (EMAA).

Ce plan s’inscrit dans une double logique :

de démarche agronomique fondée sur le respect de l’équilibre de la fertilisation, la réduction globale du recours aux intrants et la substitution de l’azote minéral par l’azote issu des effluents d’élevage ;
de développement de la production d’énergies renouvelables dans le cadre de la transition énergétique de notre pays.

Reprenant le cap fixé lors du Grenelle de l’environnement, l’objectif du gouvernement est de développer en France, à l’horizon 2020, 1000 méthaniseurs à la ferme. La nouveauté du plan EMAA est de vouloir développer un modèle français de la méthanisation agricole, privilégiant des installations collectives, des circuits d’approvisionnement courts et des technologies et savoir-faire français.

Bénéficiant du soutien de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), qui participe au financement des projets (37 millions d’euros en 2012) et d’OSEO, le nombre de méthaniseurs est passé de 10 dossiers d’installations en France en 2007, à 66 en 2011 et à 92 en 2012. La Banque publique d’investissement devrait également disposer d’un fonds de 10 millions d’euros consacré à un appel à projets sur le thème de la gestion collective de l’azote.


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