Les exports de vins produits dans la région Occitanie - Septembre 2018

Avec 1,31 million d’hectolitres échangés sur les marchés internationaux entre janvier et mai 2018, les quantités exportées de vins IGP produits en Occitanie sont en augmentation de 3 % par rapport à 2017.
Tendance à la hausse qui se poursuit après 2017 : les premiers mois de 2018 sont marqués par une augmentation des volumes et des prix. Malgré une récolte historiquement faible en 2017, la commercialisation des vins IGP vers l’étranger ne se trouve pas ralentie en 2018.

Alors qu’en 2017, les exportations de vins AOP produits étaient en hausse sur les premiers mois de commercialisation, cette même période en 2018 est marquée par une baisse de 7 % des volumes. Sur cette période, de janvier à mai, les niveaux de volumes échangés en AOP restent inférieurs à 2016, niveau le plus bas depuis 2014. Cette diminution pouvant s’expliquer soit par la petite récolte de 2017, notamment pour les AOP en baisse de 7 % (hors vins doux naturels), soit par un décalage de commercialisation.

Les quantités exportées de vins AOP, cumulées entre janvier et mai 2018, s’établissent à 270 000 hectolitres. Ces exportations représentent un total estimé à 114,5 millions d’euros, soit 1 % de plus qu’en 2017. Cette faible augmentation en valeur est due uniquement à la hausse des prix, phénomène qui dure depuis plusieurs années et compense la baisse des volumes échangés.

Quelle est la place de l’Occitanie dans les exportations de vins français ?
En 2018, parmi les échanges effectués entre janvier et mai, les vins IGP produits en Occitanie représentent 83,1 % des vins IGP français exportés à l’étranger (en volumes). Alors que la part de marché avait baissé de 2 points l’an passé , celle-ci se redresse de pratiquement 1 point.

En 2018, les volumes de vins AOP produits en Occitanie représentent 12,3 % des volumes de vins AOP exportés par la France (hors Champagne), en légère hausse par rapport à l’an passé ; il s’agit de la meilleure représentation depuis 2013. Cependant, cette part en valeur baisse : elle n’est que de 6 % contre 6,5 % en 2017. Cette différence s’explique par le fait que les vins AOP de la région se vendent moins chers que les autres vins AOP français ; malgré la hausse des prix constatée depuis 2014.

Des exportations de vins IGP concentrées vers l’Union européenne ?
L’union européenne reste toujours le premier débouché des vins IGP de la région, représentant 71 % des quantités exportées. En achetant 25 % des volumes de vins IGP exportés, l’Allemagne constitue le premier pays acheteur.

Le marché américain progresse à nouveau sur les premiers mois de 2018, 16 % de part de marché. En effet, les ventes de vins IGP régionaux vers le marché américain ont augmenté significativement en volume ces trois dernières années : + 6 % en 2016 ; + 13 % en 2017 et + 6 % en 2018 (janvier à mai). Toutefois, en 2018, on constate un fléchissement des quantités échangées du marché asiatique sur les premiers mois de 2018, - 2 % alors que les ventes vers l’Asie avaient augmenté de 7 % l’an passé.

Par ailleurs, on observe un fort développement du marché Proche et Moyen-Orient, dont les volumes vendus des vins IGP augmentent de 29 %, suivi de l’Afrique, + 19 %. Cependant, ces ventes en vins IGP semblent se substituer à la perte de marché des vins AOP de la région vers ces mêmes destinations.

Des vins IGP tournés vers l’international

Par rapport aux vins IGP, les vins AOP d’Occitanie s’exportent davantage vers des pays plus lointains. Alors que l’Union européenne reste encore le premier débouché avec 41 % des volumes AOP changés en 2018, le marché américain occupe une place de plus en plus importante avec 25 % des achats dont les prix augmentent toujours. En effet, le marché européen est en baisse depuis 2014, où il représentait 53 % des ventes.

Le marché asiatique quant à lui est en baisse (- 15 % des volumes échangés), mais pèse 28 % des volumes, contrairement aux vins IGP pour lesquels le classement des marchés étrangers est presque le même pour les valeurs et les quantités exportées. En effet, en termes de part de marché hors Europe, l’Amérique arrive en tête avec 34 % devant l’Asie avec 25 %. En moyenne, le prix échangé est de 564 €/hl pour le marché américain contre 383 €/hl pour le marché asiatique en 2018. Les contrats américains établis sur les premiers mois de 2018 sont à des prix plus élevés qu’en 2017.


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