La prévention des troupeaux contre les risques de prédation en Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées : un nouveau dispositif sur les programmes 2014-2020
Le domaine pastoral recouvre de vastes espaces de faible productivité qui sont des territoires naturels fragiles, siège d’une biodiversité floristique et faunistique remarquable et ordinaire. Cette fragilité se traduit également par des risques naturels potentiels dont la prévention passe par la bonne conduite des troupeaux.
Le loup, l’ours et le lynx sont protégés par la Convention de Berne du 19 septembre 1979 et par la directive européenne 92/43/CEE du 21 mai 1992 dite directive Habitats. Le loup et l’ours sont également protégés par la Convention de Washington du 3 mars 1973.
La politique internationale de protection des espèces et la politique française d’accompagnement du retour de grands prédateurs (notamment loup, ours et lynx), qui a le double objectif d’assurer un état de conservation favorable à ces espèces et de réduire les contraintes économiques induites pour l’élevage pastoral ne doit pas induire la disparition du pastoralisme. L’abandon des activités d’élevage sous la pression de la prédation conduirait à une modification substantielle des paysages qu’elles ont aidé à façonner, de la biodiversité crée par cette activité humaine, mais essentiellement à la disparition sur certains territoires de l’activité agricole de montagne.
Il est donc essentiel d’assurer le maintien de l’activité pastorale malgré la contrainte croissante de la prédation.
Sur la période des programmes 2007-2013 deux dispositifs financés par le ministère de l’agriculture permettaient d’accompagner les éleveurs pour la prévention de leur troupeau contre la prédation :
- Pour le massif des Pyrénées, le PSEM pour la prévention des troupeaux contre la prédation par l’ours, qui intégrait les mesures strictement pastorales des mesures de financement de protection des troupeaux
- Pour la protection des troupeaux contre les attaques liées au loup, les crédits d’urgence du ministère de l’agriculture qui étaient mobilisés principalement sur le Languedoc-Roussillon.
Pour la période 2014-2020, un nouveau cadre national a été mis en place au travers d’une mesure unique intégrée dans les Programmes de Développement Rural des régions françaises touchées par la prédation des troupeaux. Cette mesure s’applique sur les zonages de prédation avérée. Ces zonages annuels sont délimités par un arrêté préfectoral.
Le zonage est décidé notamment sur la base des constats administratifs d’attaques de prédateurs pour le loup, ou sur la base des zones de présence du prédateur pour l’ours. Les communes d’application du dispositif couvrent les zones de pacage, comme les estives et les parcours d’inter-saison, subissant une pression de prédation ou susceptibles de subir une pression de prédation du fait de la dynamique de colonisation des prédateurs.
Pour 2015, le zonage relatif à la prédation de l’ours sur le massif des Pyrénées est le suivant :
Pour 2015, le zonage relatif à la prédation du loup est entièrement situé en Languedoc - Roussillon.
Ce dispositif permet aux éleveurs de mettre en place les mesures de protection les plus appropriées possibles compte tenu de la morphologie de leur estive, et des caractéristiques de leur troupeau.
Retrouvez :
le
les arrêtés préfectoraux 2015 délimitant les zonages ours et loup :
Tout éleveur souhaitant faire appel à ce dispositif peut télécharger l’ensemble des pièces et formulaires à renseigner sur le site du conseil régional.
Le ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie intervient également en appui aux éleveurs en finançant :
le Réseau des bergers d’appui et les techniciens chien de protection,
indemnisant les dommages liés à la prédation de l’ours
site DREAL