Colloque du 06/11/2014

Les vétérinaires et les organisations d’éleveurs de la région Midi-Pyrénées, les fédérations régionales des groupements de défense sanitaire, les directions départementales chargées de l’agriculture, de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDT, DDPP et DDCSPP), se sont réunis à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT), le 6 novembre 2014, pour débattre de la réduction de l’usage des antibiotiques en médecine vétérinaire.

Au total, plus de 100 personnes étaient présentes à ce colloque organisé par la DRAAF de Midi-Pyrénées et la DDPP de la Haute-Garonne.

« Réduire de 25% en 5 ans l’usage des antibiotiques en médecine vétérinaire et préserver un arsenal thérapeutique efficace », tel est l’objectif du plan national Ecoantibio rappelé par Olivier Debaere, représentant la direction générale de l’alimentation (DGAL) au Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt.
Les premiers résultats sont très encourageants, puisque la réduction observée s’élève déjà à 12,6% depuis 2 ans. La DGAL a souligné les différents leviers qui conditionnent la réussite du plan Ecoantibio, tels que la formation et la vulgarisation des bonnes pratiques, la recherche pour le développement de méthodes alternatives, l’encadrement des pratiques commerciales, la collecte et le suivi des données d’utilisation des antibiotiques ou la promotion d’une approche technique et réglementaire européenne.

Des présentations et tables rondes se sont succédées pour rappeler les enjeux de santé publique liés à l’antibiorésistance et pour promouvoir les bonnes pratiques d’élevage.
Notamment deux exposés d’enseignants de l’ENVT ont retracé l’histoire des antibiotiques au XXème siècle et expliqué l’économie mondiale et le marché des antibiotiques.

Des vétérinaires et des éleveurs sont également venus témoigner du bon usage des outils existants tels que le « registre sanitaire » ou le « bilan sanitaire d’élevage », pour limiter le recours aux antibiotiques. La mise en œuvre d’une approche préventive des pathologies et la qualité de la relation vétérinaire-éleveur sont apparues indéniablement comme des facteurs de réussite de la démarche. Les présentations de cas concrets en élevage par l’éleveur et son vétérinaire, ont mis en évidence la nécessité d’une approche zootechnique et sanitaire qui soit commune à tous les intervenants dans l’élevage et qui s’appuie sur les données sanitaires collectées par les outils informatiques existants.

En conclusion de ce colloque, qui est une première en France, Pascal Augier, DRAAF Midi-Pyrénées, a rappelé l’enjeu de santé publique que représentent la réduction de l’utilisation des antibiotiques pour notre génération et les générations à venir, à travers les notions d’antibiorésistance.
« La réussite du projet Ecoantibio passe nécessairement par une mobilisation collective, la volonté partagée d’obtenir des résultats concrets et la prise en compte des spécificités propres à chaque territoire. Le rôle de la DRAAF est d’encourager cette mobilisation collective en mettant en œuvre les leviers que constituent la formation, la recherche ou les dispositifs de financement adaptés. »

La loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt promulguée le 13 octobre 2014 a entériné des mesures opérationnelles pour l’atteinte de certains objectifs.

Les participants se sont vus remettre un jeu d’affiches déclinant sous forme de bandes dessinées, les messages de sensibilisation des principaux acteurs, prescripteurs et utilisateurs d’antibiotiques. La diffusion de ce kit lance le début d’une campagne de communication active sur le plan Ecoantibio en région Midi-Pyrénées et au niveau national.

Télécharger les présentations :

 


 


 


Partager la page