Charançon rouge du palmier : évolutions réglementaires (octobre 2018)

Détecté pour la première fois sur le territoire français en 2006, Rhynchophorus ferrugineus (Olivier), le charançon rouge du palmier (CRP), insecte nuisible des palmiers causant des dépérissements des palmes, voire des chutes du sommet (apex) des palmiers, est désormais largement disséminé en PACA, en Occitanie, en Corse, et dans les autres pays de la zone menacée.

Ce constat a motivé, contre l’avis des autorités françaises, l’abrogation au 1er octobre 2018, conformément à la décision d’exécution 2018/490 de la Commission européenne, de la décision européenne 2007/365/CE du 25 mai 2007.
Celle-ci prévoyait des mesures d’urgence destinées à éviter l’introduction et la propagation dans la Communauté de cet organisme : mesures de gestion des foyers, de restriction des mouvements des espèces de palmiers sensibles ainsi que l’apposition d’un passeport phytosanitaire européen (PPE) aux palmiers.

L’objectif des autorités françaises est de maintenir la lutte sur leur territoire, dans le respect des exigences de l’Union européenne. Consulté le 7 décembre 2017, le Conseil national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale s’est exprimé en faveur de cette orientation.
L’arrêté ministériel du 21 juillet 2010 reste donc en vigueur.

Il a récemment été modifié par l’arrêté du 9 août 2018 afin de supprimer toute référence aux traitements à base d’imidaclopride, insecticide de la famille des néonicotinoïdes, désormais interdits du fait de l’entrée en application (au 1er septembre 2018) de l’interdiction prévue au L.253-8 du code rural.
Afin d’optimiser la stratégie de lutte actuellement en place tout en tenant compte de cette interdiction le ministère de l’agriculture et de l’alimentation a saisi l’Anses.
L’analyse de l’Anses porte sur tous les types de traitements ayant reçu une autorisation de mise sur le marché et sur des méthodes non chimiques ou de bio contrôle.
Sur la base des résultats de cette saisine une réflexion sera conduite sur l’évolution de la réglementation nationale pour une modification de l’arrêté de lutte d’ici fin 2018.

Simultanément à l’abrogation de la décision 2007/365/CE, a été voté la révision de la directive 93/43/CEE relative à la commercialisation du matériel de reproduction végétal des plantes ornementales, afin de garantir que les plants du genre Palmae, sur site de production, sont bien indemnes de charançon rouge du palmier.


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