Trophées de la bioéconomie au Salon International de l’Agriculture

Le 24/02/2020

La bioéconomie, plus qu’un concept, une réalité pour passer d’un problème à une solution !
Tout savoir sur la bioéconomie

En décembre 2019, le projet FOLIVARDE porté par le laboratoire AkiNao près de Perpignan, a été retenu comme lauréat régional de la deuxième édition des trophées de la bioéconomie (2019), parmi les 6 dossiers de candidature en région Occitanie.

Le 24 février 2020, lors de la remise des Trophées de la bioéconomie par Didier Guillaume, ministre de l’agriculture, le projet a été désigné lauréat national des trophées 2020 dans la Catégorie « chimie du végétale ».

Article sur le site du ministère de l’agriculture et de l’alimentation.

Ce projet consiste à la valorisation d’une plante endémique des côtes méditerranéennes du Roussillon, l’inule visqueuse en un produit bio-fongicide et un paillis bio-herbicide, efficaces en arboriculture et viticulture. Il propose deux solutions biosourcées à la problématique des pesticides de synthèse très décriés au niveau mondial, national et régional pour leurs impacts négatifs sur l’environnement récepteur (sol, air et eau)

Les solutions alternatives aux pesticides de synthèse proposées par le laboratoire AkiNaO sont d’abord, un produit bio-fongicide (chimie biosourcée) à base d’inule visqueuse, mais aussi un herbicide sous forme d’un tapis de paillage innovant appelé paillis (matériau et chimie biosourcés) avec des propriétés de rétention d’eau et légèrement collantes permettant de retenir la terre des prises aux vents violents. Ce paillis est fabriqué à base des co-produits du bio-fongicide et s’avère très efficace pour les cultures emblématiques de l’Occitanie que sont la viticulture et l’arboriculture. Avec le projet Folivarde, nous avons un exemple d’une double valorisation de la biomasse agricole, l’inule visqueuse, en 2 solutions biosourcées à la fois en chimie biosourcée (bio-fongicide, 10% de la plante) et aussi en biomatériaux (paillis, 90%).

Dans ce projet, l’innovation ne se situe par dans le process technique de la production du bio-fongicide et du paillis herbicide mais, davantage dans la mise en pratique du principe du biomimétisme. C’est à dire l’ingénierie inspirée du vivant par "l’observation de la nature" comme l’explique le Dr Annabel Levert, présidente de la société AkiNao. L’innovation s’inscrit aussi, dans l’organisation multi-partenariale autour de la mobilisation de la ressource en biomasse.

A travers l’exploitation de cette plante endémique du littoral du Roussillon, ce projet générera de nombreuses retombées économiques locale et régionales. Il met en exergue la richesse du patrimoine végétal régional, et la richesse d’acteurs locaux d’horizon divers allant des agriculteurs, aux laboratoires, les communes, les milieux pénitencier, des acteurs publics et privés, autour d’un projet structurant qui a du sens et qui peut générer des emplois.

Au niveau local, ce projet représente un grand intérêt dans le cadre de la gestion des friches face aux risques d’incendie, très marqués dans cette région, mais aussi pour sa participation dans la lutte contre la propagation de bioagresseurs (sangliers) et la pression foncière sur les friches agricoles.

Enfin, ce projet démontre par la preuve, que même sur des problématiques très compliquées tels que les produits phytosanitaires, qui font débats, la bioéconomie apporte de vraies réponses au plus près des besoins et génère une économie harmonieuse (gagnant-gagnant).


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